Bras de fer entre l'Etat et Bouygues autour d'Alstom
L'Etat veut payer 28 euros par action
d'Alstom, alors que Bouygues en demande 35 euros. Sans accord avant
lundi, la reprise du fleuron français par General Electric sera remise
en cause, a prévenu l'Elysée.
- Alstom : Bouygues fait monter les enchères
- Alstom : le conseil d'administration se réunira d'ici à lundi
- L'Etat met les prétendants d'Alstom sous pression
- Le rachat d'Alstom, une affaire d'Etat
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Bras de fer entre l'Etat et Bouygues autour d'Alstom
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour leAlstom va-t-il accepter les conditions de l'Etat pour s'allier avec l'américain General Electric ? Comment débloquer les discussions entre l'Etat et Bouygues sur le rachat de 20% du capital d'Alstom ? Le gouvernement sortira-t-il victorieux de ce dossier ? Les questions se multiplient au lendemain de l'annonce par le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, du choix de l'Etat de devenir l'actionnaire principal du groupe français.
- Qui va trancher et quand ?
Le gouvernement français a annoncé vendredi soir préférer l'offre de l'américain GE à celle déposée par le tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries, et son intention d'entrer au capital d'Alstom à hauteur de 20 % afin d'exercer sa « vigilance patriotique », selon les mots du ministre d'Arnaud Montebourg.
Consultez notre chronologie des événements : Le rachat d'Alstom, une affaire d'Etat
Le conseil d'administration d'Alstom s'est réuni une première fois vendredi soir pour étudier ces nouvelles conditions, mais il s'agissait surtout d'une réunion technique. Les administrateurs vont donc à nouveau se réunir, « vraisemblablement aujourd'hui ou demain » et donner leur décision finale avant l'ouverture de la Bourse de Paris, lundi à 9 heures.
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D'un côté, Bouygues cherche à vendre la totalité de sa participation (29,4 %), qu'il valorise dans ses comptes 3,07 milliards d'euros, après avoir dû passer une dépréciation de 1,4 milliard d'euros en 2013. Le groupe a payé sa participation relativement cher, selon des analystes. Au plus fort, l'action valait 55 euros en 2010, contre 28 vendredi, à la clôture de la Bourse. Et surtout, il a besoin d'argent, notamment pour relancer Bouygues Telecom.Une source au fait des discussions a indiqué que Bouygues chercherait à vendre sa participation à 35 euros par titre.
De l'autre côté, l'Etat ne peut pas paraître dispendieux et devra montrer qu'il a tout fait pour négocier au plus serré avec Bouygues. Il propose de racheter les actions au prix du marché. Soit un montant de 1,7 milliard d'euros.
Face à des discussions qui s'annonçaient difficiles, François Hollande a dit compter sur « des avancées d'ici la fin de la journée ».
« S'il n'y avait pas cette vente à un prix qui pour le gouvernement soit acceptable, alors il y aurait nécessairement à revenir sur l'alliance telle qu'elle vient d'être annoncée. »copy http://www.lemonde.fr/
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