Bras de fer entre l'Etat et Bouygues autour d'Alstom




C'est le conseil d'administration d'Alstom qui doit trancher et dire s'il accepte ou non d'entrer en négociations exclusives avec General Electric (GE). Le temps presse car l'offre de l'américain expire lundi et son patron, Jeff Immelt, a déjà prévenu que la date « resterait ferme », signifiant par là que l'offre ne serait pas prolongée.
Le gouvernement français a annoncé vendredi soir préférer l'offre de l'américain GE à celle déposée par le tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries, et son intention d'entrer au capital d'Alstom à hauteur de 20 % afin d'exercer sa « vigilance patriotique », selon les mots du ministre d'Arnaud Montebourg.
Consultez notre chronologie des événements : Le rachat d'Alstom, une affaire d'Etat
Le conseil d'administration d'Alstom s'est réuni une première fois vendredi soir pour étudier ces nouvelles conditions, mais il s'agissait surtout d'une réunion technique. Les administrateurs vont donc à nouveau se réunir, « vraisemblablement aujourd'hui ou demain » et donner leur décision finale avant l'ouverture de la Bourse de Paris, lundi à 9 heures.
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L'Etat et Bouygues ont eux aussi jusqu'à lundi matin pour s'entendre sur les modalités de rachat des 20 % du capital d'Alstom que détient Bouygues. Et les discussions ne semblaient pas bien engagées samedi matin. Elles sont « bloquées », achoppant sur le prix, selon des sources proches du dossier.
D'un côté, Bouygues cherche à vendre la totalité de sa participation (29,4 %), qu'il valorise dans ses comptes 3,07 milliards d'euros, après avoirpasser une dépréciation de 1,4 milliard d'euros en 2013. Le groupe a payé sa participation relativement cher, selon des analystes. Au plus fort, l'action valait 55 euros en 2010, contre 28 vendredi, à la clôture de la Bourse. Et surtout, il a besoin d'argent, notamment pour relancer Bouygues Telecom.Une source au fait des discussions a indiqué que Bouygues chercherait à vendre sa participation à 35 euros par titre.
De l'autre côté, l'Etat ne peut pas paraître dispendieux et devra montrer qu'il a tout fait pour négocier au plus serré avec Bouygues. Il propose de racheter les actions au prix du marché. Soit un montant de 1,7 milliard d'euros.
Face à des discussions qui s'annonçaient difficiles, François Hollande a dit compter sur « des avancées d'ici la fin de la journée ».
« S'il n'y avait pas cette vente à un prix qui pour le gouvernement soit acceptable, alors il y aurait nécessairement à revenir sur l'alliance telle qu'elle vient d'être annoncée. »
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