Les attentats de Mohamed Merah: onze jours de terreur à Toulouse et Montauban


Les attentats de Mohamed Merah: onze jours de terreur à Toulouse et Montauban

AFP/Archives / ERIC CABANISDes policiers sur le site où Mohamed Merah a fait feu sur trois militaires, le 15 mars 2012 à Montauban
En mars 2012, le visage camouflé sous un casque de motard, Mohamed Merah sème la terreur à bord d'un puissant scooter, à Toulouse et Montauban, abattant de sang froid trois militaires, puis un enseignant et trois écoliers juifs. Récit de onze jours qui signent l'entrée dans une nouvelle ère du terrorisme.
La première victime du "tueur au scooter" git sur un parking désert de l'est de Toulouse. Tuée d'une balle dans la tête. La police croit à un simple fait-divers quand elle découvre, le 11 mars 2012 un peu après 16H00, le cadavre d'Imad Ibn Ziaten, un militaire de 30 ans.
Des témoins plus ou moins directs évoquent un tueur porteur d'un casque noir, visière noire, s'éloigner à bord d'un scooter noir de grosse cylindrée. Les enquêteurs remontent rapidement à une petite annonce que la victime avait publiée sur Le Bon Coin pour vendre sa moto. Son engin, une Suzuki bandit 650 cm3, est toujours là, à côté du corps sans vie.
Mais sur l'annonce en ligne, "Imad" avait précisé: "Je suis militaire", un critère de recherche manifestement utilisé par le tueur pour cibler les militaires, et qui permettra, quelques jours plus tard, d'identifier l'adresse IP de la mère des fils Merah.
Le grand frère Abdelkader est alors fiché comme islamiste fondamentaliste. Mohamed est surveillé comme "islamo-délinquant".
- Le tueur de paras -
A moins de 50 km de Toulouse, le tireur réapparaît le 15 mars à Montauban, à deux pas du 17e régiment du génie parachutiste. Colt 45 tenu à deux mains, casque intégral à visière noire baissée, blouson de cuir noir, il fait feu sur trois "bérets rouges" en treillis qui retirent de l'argent, vers 14H00, au distributeur automatique.
Abel Chennouf, 25 ans, est le premier à s'écrouler. Il périt criblé de six balles, au pied du distributeur. Mohamed Legouad, 23 ans, tente d'échapper à son agresseur mais celui-ci le poursuit et lui tire un coup de feu à bout portant à l'arrière de la tête. Le militaire succombe victime de neuf balles.
Loïc Liber, 27 ans, qui les accompagne, restera tétraplégique.
Les tirs sont posés, précis, calculés. Celui qu'on appellera désormais "le tueur de paras" filme ses exploits. La vidéo-surveillance de la banque corrobore les dires de témoins: Merah porte une caméra GoPro sur la poitrine.
Les expertises balistiques permettent de conclure que le tueur de Toulouse et de Montauban ne font qu'un.
- La cible juive -
Le 19 mars, en 36 secondes, le tueur abat un adulte et trois enfants. Tout est accompli avec froideur, détermination et sans le moindre affolement. Il gare son scooter repeint en blanc devant l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse. Armé d'une arme automatique type Uzi qui s'enraye, puis du même colt 45, il ouvre le feu sur un groupe de sept personnes.
Porteur d'une kippa noire, Jonathan Sandler, 30 ans, professeur de religion, s'écroule le premier, touché par au moins quatre projectiles, puis ses deux fils Arieh, 5 ans, presqu'en même temps que son père, et Gabriel, 4 ans, qui rampe vers eux.
Le tireur entre dans la cour de l'école, fait feu à très courte distance sur une petite fille à terre, qui lève la tête dans sa direction. C'est Myriam Monsonégo, 8 ans, la fille du directeur d'école, qui a récupéré son petit sac rose avant de courir se mettre à l'abri. Un adolescent de 15 ans est grièvement blessé par la rafale de tirs, en tentant de la protéger.
Casque intégral de couleur blanche cette fois, Merah enfourche son puissant scooter et s'enfuit.
- La fin de Merah -
L'examen des caméras permet d'établir que l'engin est un Yamaha T-Max. Les enquêteurs identifient les frères Merah comme des clients réguliers d'un revendeur toulousain, et décident de leur interpellation le 21 mars.
Mais si le grand frère Abdelkader est arrêté sans encombre, Mohamed, lui, ne se rend pas.
Dans son appartement du quartier résidentiel de la Côte Pavée, le petit frère se barricade et fait feu de tous côtés sur les hommes du RAID venus l'interpeller. Il blesse trois policiers.
S'ensuivent 32 heures de siège suivi par les médias du monde entier. Retranché dans son bac à douche, il revendique tous ses actes et indique où se trouve son scooter volé mais refuse toujours de se rendre.
Le 22 mars, vers 11H30, les tireurs d'élite donnent l'assaut. Merah surgit vêtu d'un gilet pare-balles de la police nationale. On relèvera 30 plaies sur son corps à l'autopsie. Dans un courrier retrouvé après sa mort, il se félicitait d'avoir insufflé la terreur dans "le coeur des ennemis d'Allah".
copy  https://www.afp.com/fr/

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