François Hollande n’est pas parvenu à faire baisser le chômage Post de blog
Le nombre de chômeurs a augmenté de 8 200 en
décembre, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du travail
et Pôle emploi.
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François Hollande n’est pas parvenu à faire baisser le chômage
Les chiffres publiés lundi 27 janvier par le ministère du travail et Pôle emploi sont sans appel : le nombre de chômeurs a continué à augmenter en décembre 2013. François Hollande n'est donc pas parvenu à inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année, comme il s'y était engagé en septembre 2012.
En décembre, le nombre de chômeurs sans aucune activité au cours du mois (catégorie A) a augmenté de 8 200 personnes DOM compris, 10 200 sur la seule métropole. En comptant les chômeurs en activité réduite (catégories A, B et C), la hausse atteint 19 800 personnes sur la France entière, 22 000 sur la seule métropole. 3 563 400 personnes sont inscrites en catégorie A, 5 194 100 en comptant les catégories B et C, deux chiffres en hausse de plus de 5 % par rapport à l'année dernière.
"Depuis plusieurs mois, la tendance en matière de chômage est à la stabilisation. Ce que nous devons faire, c'est la diminution, l'inversion", a expliqué le chef de l'Etat, depuis Ankara où il se trouve en déplacement, admettant ainsi à demi-mot son échec.
Le communiqué de presse du ministère du travail vante un "net mouvement d’amélioration", toutefois, il convient "que l’inversion de la courbe du chômage pour l’ensemble des classes d’âge ne s’est pas encore réalisée". Si le ministère a calculé que le nombre de chômeurs de catégorie A a progressé en moyenne de 2 500 personnes par mois au 4e trimestre 2013, contre 33 000 au 1er trimestre, il est difficile de qualifier d'inversion ce qui relève d'un simple ralentissement de la hausse.
Dans le détail, cette nouvelle hausse est encore une fois due surtout à l'augmentation des chômeurs de plus de 50 ans, qui a atteint 1,4 % sur un mois. Le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a reculé, celui des 25-49 ans est resté stable. Les contrats aidés, au premier rang desquels les emplois d'avenir, permettent donc visiblement de limiter les dégâts pour les plus jeunes. Les seniors restent, de leur côté, frappés de plein fouet par la dégradation du marché du travail.
Hausse ininterrompue du chômage de longue durée
D'autant que le nombre de chômeurs de longue durée continue en décembre sa hausse ininterrompue depuis 2008. Les chômeurs inscrits depuis plus d'un an sont près de 20 000 de plus en décembre qu'en novembre. Sur un an, la hausse atteint 13,3 %. Le nombre de chômeurs inscrits depuis moins d'un an est presque stable.
Cette nouvelle hausse du chômage est due à la fois à une augmentation des inscriptions et à une baisse des sorties de liste. En décembre, le nombre d'entrées après un licenciement économique ou une fin de CDD ont reculé, mais ces baisses ont été compensées par une hausse des premières inscriptions et de celles après un "autre cas", qui regroupe notamment les ruptures conventionnelles.
Côté sorties de liste, le niveau des reprises d'emplois déclarées recule fortement pour retrouver un niveau conforme à ceux observés en 2013 après un chiffre anormalement élevé en novembre. Les radiations administratives bondissent de près de 40 %, mais le ministère assure que ce chiffre "ne reflète pas une hausse réelle des radiations", mais "résulte de l'imprécision" des corrections de variations saisonnières.
Chômage en France métropolitaine depuis 1996
COPY http://www.lemonde.fr/
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