Ukraine : Timochenko exhorte les opposants à refuser la négociation
Après une semaine d'affrontements à Kiev,
l'opposition a annoncé qu'elle acceptait de « poursuivre les
négociations » avec le président Viktor Ianoukovitch.
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Ukraine : Timochenko exhorte les opposants à rejeter les « conditions humiliantes » du pouvoir
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour leIoulia Timochenko, l'ancienne première ministre d'Ukraine, aujourd'hui emprisonnée, a appelé lundi 27 janvier l'opposition à rejeter la main tendue du pouvoir pour mettre fin à la grave crise politique. L'ancienne icône de la Révolution orange de 2004, dont l'influence est loin d'être aussi grande qu'à cette époque dans les rangs des contestataires, dénonce sur son site Internet « les conditions humiliantes » de la négociation.
Après une semaine d'affrontements, l'opposition ukrainienne a pourtant accepté lundi de poursuivre les discussions engagées avec le président Viktor Ianoukovitch. Une réunion entre les trois principaux représentants de la contestation et le chef de l'Etat a débuté à Kiev, selon un communiqué de la présidence. Sont présents : l'ex-boxeur Vitali Klitschko, Arseni Iatseniouk, du parti de Ioulia Timochenko, et le nationaliste Oleg Tiagnybok.
La situation est redevenue calme sur la place de l'Indépendance à Kiev, haut lieu du mouvement de contestation qui a commencé il y a plus de deux mois. Mais « la patience des gens mis en colère par la surdité du pouvoir peut atteindre ses limites à tout moment », ont mis en garde les chefs de l'opposition.
Cette mise au point a été faite à la veille de l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement consacrée à la situation politique, et d'un sommet qui s'annonce difficile entre l'Union européenne et la Russie, dont les relations sont tendues par cette crise et des accusations mutuelles d'ingérence.
LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE ÉVACUÉ
Dans un geste d'apaisement, les opposants au gouvernement de Viktor Ianoukovitch ont évacué lundi le ministère de la justice, situé en plein centre de Kiev, qu'ils occupaient depuis dimanche soir, mais continuaient d'en bloquer l'accès, a constaté l'Agence France-presse.
Dans la matinée, les autorités avaient menacé de décréter l'état d'urgence après la prise de ce ministère. Vitali Klitschko, un des chefs de l'opposition, qui prend part aux négociations avec M. Ianoukovitch, avait de son côté appelé les contestataires à quitter les lieux.
Samedi, M. Ianoukovitch a fait une série de concessions, proposant les postes les plus élevés du gouvernement à l'opposition, mais les chefs de cette dernière ont affiché leur détermination à poursuivre la « lutte » afin de notamment obtenir une élection présidentielle anticipée.
Lire (édition abonnés) : En Ukraine, l'inquiétude gagne le régime IanoukovitchLe mouvement de protestation s'est brusquement radicalisé la semaine dernière, donnant lieu à des scènes de guérilla urbaine, qui ont fait au moins trois morts à Kiev, et s'étend désormais à pratiquement toute l'Ukraine. COPY http://www.lemonde.fr/
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