Collision de Millas: reconstitution sur les lieux de l'accident

Collision de Millas: reconstitution sur les lieux de l'accident

AFP/Archives / RAYMOND ROIGSur le site de la collision entre un car scolaire et un train régional, le 15 décembre 2017 à Millas, dans les Pyrénées-Orientales
Les enquêteurs ont tenté mardi de reconstituer le champ de vision de la conductrice du car scolaire entré en collision avec un train régional, qui a fait 6 morts jeudi à Millas (Pyrénées-Orientales), ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un car de l'entreprise Faur, identique à celui impliqué dans l'accident, a emprunté à plusieurs reprises le chemin parcouru jeudi après-midi par la conductrice, en traversant la voie ferrée. Aucun train n'était présent sur place. Des gendarmes ont barré la route, maintenant les journalistes à distance.
Plusieurs enquêteurs avaient pris place dans le car, avec notamment une caméra pour reconstituer le champ de vision de la conductrice, elle-même blessée, au moment de l'accident. Un drone a réalisé également des prises de vue.
La reconstitution a débuté vers 10H00 et s'est achevée vers 11H30.
Une réunion d'information, fermée à la presse, faisant le point sur les investigations en cours et le déroulement de l'enquête" sera organisée mardi à 15H00 au TGI de Perpignan par le procureur de Marseille.
Elle sera suivie d'un point de presse du procureur à 16H30 au centre d'art contemporain Walter Benjamin à Perpignan.
Le passage à niveau se situe à une dizaine de mètres d'un virage à 45 degrés. Selon le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, en charge des investigations, la vitesse du TER était de 75 km/h sur un tronçon où la vitesse maximale autorisée était de 100 km/h.
"La configuration des lieux exclut une vitesse excessive du (car) scolaire", avait-il précisé vendredi soir. L'examen des disques enregistreurs a montré qu'il circulait à 12 km/h.
l'enquête se poursuit pour déterminer la position des barrières du passage à niveau, élément crucial pour établir les responsabilités, mais les témoignages divergent.
Certains indiquent que "la barrière était fermée et d'autres qu'elle était ouverte", avait expliqué le procureur de Marseille.
La conductrice du car a assuré que les barrières étaient "levées" lors de sa traversée des voies à Millas. En revanche, le conducteur du train affirme que ces barrières étaient fermées.
La SNCF a affirmé de son côté que le passage à niveau n°25 "fonctionnait normalement" au moment de l'accident.
Une réunion d'information faisant le point sur les investigations en cours et le déroulement de l'enquête" sera organisée mardi à 15H00 au TGI de Perpignan par le procureur de Marseille. Un point presse du procureur sera organisé à 16H30 au centre d'art contemporain Walter Benjamin à Perpignan.
Il s'agit d'un des accidents les plus meurtriers impliquant un transport d'enfants depuis 1982.

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