François Hollande à Bangui : une visite à haute portée symbolique


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  • Hollande à Bangui : une visite à haute portée symbolique

    Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

    En décidant de se rendre à Bangui, mardi 10 décembre, au 5e jour de l'opération « Sangaris », le président François Hollande a pris une décision inédite dans l'histoire de la Ve République. Jamais un président ne s'était ainsi rendu sur un théâtre militaire au tout début d'une guerre française.

    M. Hollande a prévu d'arriver dans la capitale de la République centrafricaine (RCA) dans l'après-midi, en provenance de Johannesburg (Afrique du Sud) où il assistait aux obsèques de Nelson Mandela : il atterrira au lendemain du démarrage réel des opérations en RCA, qui consistent, depuis lundi 9 décembre, à désarmer les milices du pays.
    De façon assez surprenante, le président de transition, Michel Djotodia, à qui Paris demande de précipiter le processus électoral et de partir, indiquait ainsi en fin de matinée sur Twitter : « Je rencontrerai ce soir à Bangui François Hollande. »
    UNE SITUATION TENDUE MAIS GÉRABLE

    L'Elysée a fait part de cette décision par communiqué peu après 8 heures mardi matin. Elle n'est pas liée au décès, dans la nuit, de deux soldats du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine, annoncée par un deuxième communiqué moins d'une heure plus tard. Les deux militaires effectuaient une patrouille à proximité de l'aéroport M'Poko quand ils ont été visés par une rafale d'arme légère. Evacués grièvement blessés, ils n'ont pas survécu.
    Dans la matinée, des groupes armés circulaient encore dans la zone. Tout comme dans d'autres points de la capitale, où les correspondants présents sur place décrivaient une situation volatile, des pick-up armés de la Séléka circulant dans des rues vides de toute présence militaire française. Ainsi, le vol Air France qui devait partir de Paris a été annulé pour des raisons de sécurité. Des informations de presse ont fait état de la présence à bord du premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye.
    La mission de désarmement, dans Bangui et plusieurs autres points sensibles du pays – Bossangoa, Bouar, Bossembélé, mais aussi Ndélé au Nord – se passe bien, indique cependant la défense. Et dans la matinée, on estimait de source militaire que la visite présidentielle ne devrait pas détourner la force « Sangaris » de sa mission.
    UN RISQUE PERSONNEL ET POLITIQUE
    La situation sécuritaire, tendue, reste gérable, assure la défense. Mais le président prend néanmoins un risque, personnel et politique, avec cette initiative à haute portée symbolique. Le geste sera apprécié des militaires. M. Hollande avait déjà agréablement surpris l'institution en faisant preuve d'initiative et de grande fermeté dans l'opération au Mali. « Il nous surprend une nouvelle fois. C'est la dimension de sa fonction qui l'exalte le plus, un peu comme Tony Blair, bien que leurs personnalités soient très différentes », note un observateur averti.
    Nul n'oublie en même temps que les moyens de la défense sont en train d'être réduits sur le terrain. « Les chefs notent un décalage entre ce qu'on demande aux forces de faire, avec en ce moment 9 000 soldats déployés en opérations extérieures, soit largement au-dessus du plafond de 7 000 prévu dans la programmation militaire, et les moyens disponibles », souligne cet observateur.
    Ce faisant, le chef de l'Etat marche, une nouvelle fois, dans les pas de François Mitterrand. Celui-ci avait provoqué un électrochoc en se rendant le 27 juin 1992 à Sarajevo, ville assiégée depuis plusieurs mois, dans un contexte très explosif en dépit de la présence de l'ONU, un an après le début de la guerre en Yougoslavie.
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