2024: les JO à Paris, c'est part JO-2024: les hommes et les femmes qui ont construit le succès français

AFP/Archives / Patrick KOVARIKProjection sur la Tour Eiffel pour la promotion de la candidature de Paris aux JO-2024, le 3 février 2017
Les jeux Olympiques s'ouvriront dans sept ans jour pour jour à Paris, en dépit des précautions oratoires d'usage des promoteurs de la candidature qui n'ont plus que des obstacles de pure forme à surmonter, après la décision de Los Angeles d'abandonner la course à 2024.
"La messe est dite", a tweeté lundi soir Jean-François Martins, l'adjoint au sport de la Ville de Paris. Un cri de victoire très audacieux comparé aux réserves encore de mise chez sa maire, Anne Hidalgo, le chef de l'Etat Emmanuel Macron et la ministre des Sports Laura Flessel, qui ont salué mardi matin respectivement un "pas", "une étape" et "un cap" très importants en vue du succès parisien.
Contraints à cette prudence sémantique par respect des convenances, notamment vis-à-vis du Comité international olympique (CIO) dont la session doit encore valider l'accord, le 13 septembre à Lima, les patrons de Paris-2024 jubilent en toute discrétion.
"Il faut laisser les membres du CIO officialiser les choses mais aujourd’hui, je ne vois pas trop ce qui pourrait arriver et que ça puisse nous échapper", a ainsi réagi au petit matin le co-président du comité de candidature Tony Estanguet sur RTL.
- Cérémonie d'ouverture le 2 août 2024 au Stade de France -
AFP / Paz PIZARRO, Sabrina BLANCHARDJO: les sites prévus à Paris
Sauf énorme coup de théâtre, la cérémonie d'ouverture des Jeux-2024 aura bien lieu le 2 août au Stade de France. Cent ans après la dernière édition d'été tenue dans le pays, la France signera son retour en grâce dans l'olympisme, effaçant ainsi les meurtrissures des trois précédents échecs parisiens.
Les obstacles à franchir avant le vote définitif du CIO, dans un peu plus de quarante jours au Pérou, sont en effet bien anodins au regard du parcours du combattant qu'a accompli l'équipe parisienne depuis trois ans.
Los Angeles doit encore faire valider sa nouvelle candidature pour 2028 par le comité olympique américain, les autorités locales et fédérales et en obtenir des lettres de garanties financières... qu'elle a déjà pour 2024. Une formalité donc, d'autant plus depuis que le maire Eric Garcetti a mis tout son poids dans la balance en se disant "fier d'annoncer que les Jeux Olympiques vont revenir aux Etats-Unis (...)et à Los Angeles", quatre ans après l'édition parisienne.
Pour preuve de la sécurité du deal, le contrat de la ville hôte 2028 a été publié par le CIO tard lundi soir, agrémenté d'une contribution augmentée de 100 millions de dollars (de 1,7 mds à 1,8 entre 2024 et 2028). Le président de l'institution, Thomas Bach, devait intervenir mardi en fin d'après-midi pour confirmer qu'un accord a bien été conclu entre les deux villes et le CIO pour se répartir 2024 et 2028.
- Lima, pour la photo -
Certes, certains membres du CIO pourraient être déçus de ne pas faire usage à Lima d'une de leurs prérogatives fondamentales: l'élection de la ville hôte des Jeux. Mais l'enjeu de cette double attribution est trop important pour le CIO, confronté à une crise des candidatures, pour se perdre en atermoiements.
Au regard de leur position unanime, en juillet, sur le principe même d'une double attribution, le vote des membres du CIO à Lima devrait donc être une formalité sur une question qui pourrait ressembler à "Appouvez vous l'attribution des JO de 2024 à Paris et de 2028 à Los Angeles?"
Ce n'est qu'après cette élection solennelle, suivie de la signature des contrats par Anne Hidalgo et Eric Garcetti, que l'équipe de campagne de Paris-2024, emmenée par le président désigné du futur comité d'organisation des Jeux, Tony Estanguet, pourra lever les bras en signe de victoire, pour la photo.

JO-2024: les hommes et les femmes qui ont construit le succès français


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JO-2024: les hommes et les femmes qui ont construit le succès français
JO-2024: les hommes et les femmes qui ont construit le succès français © AFP/Archives/ SEBASTIEN BOZON
"On est une équipe de rugby", estimait il y a quelques mois l'ex-secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard, évoquant les porteurs de la candidature de Paris aux JO-2024. "Il y a les piliers sportifs devant et nous les politiques on pousse derrière dans le même sens."
Bernard Lapasset, premier dans la mélée.
C'est en juillet 2011, au lendemain de la déculottée d'Annecy-2018 (7 voix) que Denis Masseglia, président du comité olympique français (CNOSF), a pour la première fois prononcé son nom: si nouvelle candidature française il devait y avoir, Bernard Lapasset serait l'homme de la situation. Après tout, le président de la fédération internationale de rugby était le dernier Français à avoir enregistré un succès auprès du CIO, deux ans plus tôt, en imposant le rugby à VII au programme des Jeux.
Le très diplomate Tarbais, a réussi sur toute la ligne, aussi à l'aise avec les co-leaders politiques de la candidature qu'avec les sportifs dont il partagea longtemps la vie. Agé de bientôt 70 ans, il sera président d'honneur du comité d'organisation des Jeux (Cojo) après s'être peu à peu effacé pour laisser la première place à Tony Estanguet qu'il avait "kidnappé" en public pour rejoindre le comité de candidature, il y a un peu plus de deux ans.
Tony Estanguet, le surdoué.
C'est en effet Lapasset le stratège qui a fait, en février 2015, main basse sur le triple champion olympique de canoë. Invité par Anne Hidalgo, maire de Paris, à présenter en public son projet de candidature, le président de l'IRB assure: "J'en serai le co-président avec Tony Estanguet". Ce dernier tombe des nues... mais répond présent. Qui, en effet, de plus légitime que cet athlète modèle, tout jeune membre du CIO, pour porter une candidature qui doit être pilotée par les sportifs pour avoir une chance ?
A 39 ans, cinq ans après son dernier sacre, à Londres, Estanguet a vite appris. Très apprécié par ses collègues du CIO où il joue un rôle très actif, qualifié par certains d'entre eux de "Sebastian Coe français", vice-président de la fédération internationale de canoë-kayak et membre de l'Agence mondiale antidopage (AMA), il prendra la présidence du Cojo après la validation de l'attribution des Jeux à Paris, le 13 septembre à Lima.
Anne Hidalgo, la convertie devenue précheuse.
Jusqu'au printemps 2015, la maire de Paris n'a pas voulu des Jeux. "Nous sommes dans des contraintes budgétaires qui ne me permettent pas de dire que je porte cette candidature", expliquait-elle. Les attentats de janvier et le discours convaincant de Bernard Lapasset l'ont fait muer. Convertie aux JO, Hidalgo se justifie alors par "la nécessité de rapprocher" les Parisiens, les Franciliens, en recréant un lien notamment avec la Seine-Saint-Denis, département jeune et défavorisé, identifié par les experts de la candidature comme l'épicentre des futurs Jeux.
Depuis, la maire ne ménage pas sa peine pour promouvoir le dossier. C'est elle, traumatisée par la défaite de Paris-2012, qui a fait montre de la plus grande intransigeance dans la négociation 2024/2028. C'est elle également qui a vraiment conquis les membres du CIO à Doha, en novembre, avec son discours, en espagnol, sur la faculté d'intégration de Paris, ville qui s'est choisi une femme, née étrangère, pour maire.
François Hollande/Emmanuel Macron, les présidents au soutien
Fin 2014, le président Hollande avait tellement soutenu l'idée d'une candidature, qu'il en avait froissé Anne Hidalgo. Alors très frileuse sur le dossier, la maire de Paris avait fait savoir au chef de l'Etat qu'elle et elle seule avait le pouvoir d'y engager sa ville. Par la suite, que ce soit à Rio ou en recevant Thomas Bach, patron du CIO, à Paris, François Hollande n'a raté aucune occasion de pousser le dossier.
Emmanuel Macron est d'une fidélité exemplaire à la politque de son prédécesseur. Hôte des membres de la commission d'évaluation du CIO au surlendemain de son élection, participant aux Journées Olympiques, notamment à l'occasion d'une démonstration de tennis en fauteuil roulant, il s'est rendu à Lausanne mi-juillet pour présenter le dossier aux membres du CIO et a prévu d'être à Lima pour l'officialisation de l'attribution des Jeux à Paris.
Etienne Thobois, la cheville ouvrière
Moins connu du grand public, l'ancien joueur de badminton est pourtant responsable de la qualité et de la fiabilité d'un dossier technique salué par les experts. Directeur général de la candidature, Etienne Thobois a une précieuse expérience des grands événements. Patron opérationnel de la Coupe du monde de rugby 2007, il a ensuite contribué à la victoire de Tokyo pour les JO-2020 en bâtissant une partie de son projet. Il restera le directeur général du Cojo.
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