La popularité de Macron en forte progression
AFP/Archives / LUDOVIC MARINLe président Emmanuel Macron, le 15 décembre 2017 à Bruxelles
La popularité d'Emmanuel Macron est en forte hausse en décembre, lui permettant de recueillir l'assentiment de plus d'un Français sur deux, selon un sondage Odoxa diffusé mardi.
Ainsi 54% (+9 points) des personnes interrogées estiment qu'Emmanuel Macron est "un bon président de la République", tandis que 46% des Français pensent le contraire, selon cette enquête pour L'Express, France Inter et la presse régionale.
Le Premier ministre Edouard Philippe fait un bond spectaculaire: 57% (+11) des personnes interrogées le considèrent comme "un bon Premier ministre", quand 42% sont d'un avis inverse. 1% ne se prononcent pas.
Par ailleurs, 49% des Français estiment que l'élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains est plutôt une mauvaise chose pour Emmanuel Macron, 54% une mauvaise chose pour le parti, et 59% une mauvaise chose pour la France. Et 55% souhaiteraient voir Xavier Bertrand, plutôt que Laurent Wauquiez, représenter la droite à l'élection présidentielle de 2022, quand 39% souhaiteraient l'inverse.
Jean-Luc Mélenchon est perçu comme le meilleur opposant à Emmanuel Macron par 38% des sondés, Laurent Wauquiez comme Marine Le Pen par 24%, et Benoît Hamon par 11% des personnes interrogées. Sur le choix d'une de ces personnalités, 3% ne se prononcent pas.
Nicolas Hulot est toujours en tête des personnalités dont les Français ont une opinion favorable (45%, +1), loin devant Nicolas Sarkozy (31%) qui a été réintégré dans le palmarès par Odoxa, et Jean-Yves Le Drian (30%, -5).
Enquête réalisée en ligne les 13 et 14 décembre auprès de 1.028 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.
Macron fête ses 40 ans, la jeunesse en étendard
AFP/Archives / Bertrand GUAYLe président français Emmanuel Macron, le 13 décembre 2017 à Paris
Emmanuel Macron passe jeudi dans le camp des quadras sans cesser de brandir sa jeunesse pour balayer le "monde ancien", une stratégie qui séduit paradoxalement davantage les seniors.
En élisant en mai dernier "un président de 39 ans (...), qui sortait de nulle part, la France a stupéfait l’Europe et le monde": devant les téléspectateurs de France 2 dimanche, Emmanuel Macron a de nouveau mis en avant son jeune âge.
"Il en fait un atout en surfant sur le côté positif de sa jeunesse avec des termes comme innovation, dynamisme ou renouvellement, qui évoquent un printemps qui chasse une saison morte", relève le professeur Julien Longhi, expert des sciences du langage.
Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977, est en effet devenu le plus jeune des 25 présidents de la République française, juste devant le premier d'entre eux, Louis Napoléon-Bonaparte (40 ans en 1848). A 40 ans, il atteint l'âge médian des Français, selon l'Insee.
Il s'inscrit dans un mouvement mondial qui a propulsé aux commandes Matteo Renzi en Italie, Justin Trudeau au Canada ou, plus récemment, Sebastian Kurz (31 ans) en Autriche. "Je veux être l'un des leaders de cette nouvelle génération de leaders", a-t-il dit à Time Magazine.
Sa jeunesse lui permet d'incarner "le monde nouveau", une formule répétée à l'envi par ses partisans: un chambardement de la vie politique qui a brutalement démodé ses concurrents.
Il s'en sert aussi pour s'adresser aux jeunes avec un franc-parler inédit, en s'affichant comme l'un d'entre eux.
Il l'a montré fin novembre dans le discours "à la jeunesse africaine" devant 800 étudiants à Ouagadougou, où il lance: "Je suis comme vous d'une génération qui n'a jamais connu une Afrique colonisée".
Quelques jours plus tard, l'argument lui ressert à Alger, où il dit à un jeune homme: "Vous n'avez jamais connu la colonisation. Qu'est-ce que vous venez m'embrouiller avec ça! Vous, votre génération, elle doit regarder l'avenir!"
Sa jeunesse transparaît aussi quand, en Guyane, il reconnaît l'odeur du cannabis et s'écrie: "il y en a qui ne fument pas que des cigarettes là, les enfants. J'ai encore du nez".
Selon le sociologue Rémy Oudghiri, ce dirigeant qui pose avec deux smartphones sur sa photo officielle a toutes les caractéristiques des "millenials", la génération qui a eu 20 ans dans les années 2000.
- "Maturité" -
Ainsi, son recours aux nouvelles technologies, une approche collaborative -- pour la plateforme de son parti En Marche -- la "mise en scène de soi" avec les selfies, l'impatience avec laquelle il lance ses réformes et une approche pragmatique, en "mode projet", comme dans une start-up.
"Notre pays se redressera par sa jeunesse. Je sais que beaucoup doutent de la jeunesse, ils ont tort", avait-il proclamé en déclarant sa candidature à la présidentielle en novembre 2016.
Mais, "en même temps", selon l'une de ses formules emblématiques, Emmanuel Macron utilise aussi "un langage châtié, voire désuet, avec des locutions latines, digne de personnes plus âgées, se montrant à la fois jeune et mature" pour ne pas "être taxé d'inexpérience", souligne Julien Longhi.
Son épouse Brigitte, plus âgée, "contribue à étayer cette impression de maturité", précise l'expert.
"Quand d'autres présidents avaient besoin de montrer leur côté dynamique et vigoureux, comme Sarkozy avec son jogging, lui travaille au contraire une image expérimentée et sage", résume Julien Longhi.
Emmanuel Macron a par ailleurs reconnu qu'il n'avait "pas forcément les goûts de (sa) génération" en exprimant son "amour" pour les chansons de Johnny Hallyday après son décès. Idem avec son hommage inspiré à l'écrivain Jean d'Ormesson, décédé à 92 ans.
Les sondages montrent qu'il est le plus populaire chez les plus de 65 ans, qui approuvent son action à 55% (Ifop pour le Journal du Dimanche).
Pour le jour de son anniversaire, jeudi, l'agenda officiel de l'Elysée annonce des entretiens avec le PDG de La Poste et les représentants des cultes, puis une réception en l'honneur de l'Equipe de France des métiers. Avant une soirée privée.
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