Un groupe islamiste revendique l'attentat de Tiananmen
Dans sa déclaration, le chef du Parti islamique du
Turkestan annonce que les combattants ouïghours vont prendre pour cible
le Grand Palais du peuple, siège du Parlement chinois et lieu des
célébrations et élections du Parti communiste.
Le Monde.fr avec Reuters |
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Un groupe islamiste, se proclamant Parti islamique du Turkestan, a revendiqué l'attaque meurtrière commise le 28 octobre sur la place Tiananmen, à Pékin, indique l'organisation Site, spécialisée dans la surveillance des organisations islamistes sur Internet.
Le groupe a mis en ligne un message audio de huit minutes en langue ouïgoure de son chef, Abdoullah Mansour, dans lequel il explique que l'attaque était une "opération djihadiste". Il ajoute qu'elle constitue la première étape d'une campagne contre les autorités chinoises.Le 28 octobre, un véhicule avait foncé sur les touristes et les badauds se promenant sur la célèbre place de la capitale chinoise, puis avait pris feu, tuant ses trois occupants et deux passants.
Lire la synthèse (édition abonnés) : Les doutes persistent autour de l'attentat de Tiananmen
Dans sa déclaration, Mansour annonce que les combattants ouïgours vont prendre pour cible le Grand Palais du peuple, siège du Parlement chinois et lieu des célébrations et élections du Parti communiste."Infidèles chinois, sachez que vous avez trompé le Turkestan oriental [un territoire dans l'ouest du pays] pendant les 60 dernières années, mais nous nous sommes réveillés, déclare Mansour. Le peuple a compris qui était le véritable ennemi et il est revenu vers sa propre religion. Il a retenu la leçon."
"TERRORISME"
Les autorités chinoises avaient imputé l'attaque au mouvement islamique du Turkestan oriental, un groupe séparatiste ouïgour de la province du Xinjiang. Cinq personnes avaient été arrêtées et avaient été accusées d'être des extrémistes islamistes souhaitant mener une guerre sainte. Depuis l'attaque, la sécurité a été renforcée à la fois à Pékin et dans le Xinjiang, et l'incident sert la propagande chinoise, qui qualifie de "terrorisme" ou de "séparatisme" tout individu ou phénomène violent relatif au Xinjiang. Les dix millions de Ouïgours, peuple turcophone et de confession musulmane, y sont sujets à des mesures répressives (fouilles à domicile, pratique religieuse encadrée) de la part des autorités locales.
Aucun lien n'a pour l'instant été établi entre l'organisation qui a revendiqué l'attaque et le mouvement islamique du Turkestan oriental, classé parmi les organisations terroristes. Les avis des experts divergent sur le caractère opérationnel du mouvement, ses actions ayant largement décliné après la mort de l'un de ses chefs influents en 2003. Certains spécialistes estimaient en 2011 qu'il s'était reformé sous le nom de Parti islamique du Turkestan, organisation qui avait revendiqué des attaques en Chine avant les Jeux olympiques de Pékin en 2008. COPY http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/
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