AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULTLe procureur de la République François Molins, lors d'une conférence de presse le 21 avril 2017, le lendemain de l'attaque revendiquée par le groupe Etat islamique qui a tué un policier
L'assaillant qui a tué jeudi un policier sur les Champs-Élysées à Paris avait un lourd passé judiciaire, mais n'avait "pas présenté de signes de radicalisation" pendant ses 14 années en prison, a déclaré vendredi le procureur de la République, François Molins.
"Karim Cheurfi n'était pas fiché S (sûreté de l'Etat, ndlr) et n'avait pas présenté tout au long de sa période d'incarcération, donc pendant une période de quasiment 14 ans, (...) de signes de radicalisation ou de signes de prosélytisme", a expliqué M. Molins lors d'une conférence de presse.
L'attentat de jeudi soir a été revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).
Karim Cheurfi avait été condamné notamment pour une affaire de vol avec effraction et était à ce titre sous le coup d'un sursis avec mise à l'épreuve.
Convoqué par le juge d'application des peines de Meaux, il "se présentait devant son juge le 7 avril 2017" qui lui "rappelait ses obligations" "sans procéder à la révocation" de ce sursis, a indiqué le procureur.
Le parquet de Meaux avait en effet saisi le juge "dès lors qu'il était apparu que l’intéressé était parti en Algérie du 15 janvier au 14 février 2017", "pour s'y marier" selon les explications de Karim Cheurfi.
Le sursis avec mise à l'épreuve est un régime plus sévère que le sursis simple, puisqu'il est accompagné de mesures de contrôle, notamment l'obligation d'avertir "préalablement" le juge d'application des peines pour aller à l'étranger.
Par ailleurs, "courant janvier 2017, le parquet antiterroriste a été destinataire d'éléments indiquant que Karim Cheurfi cherchait à se procurer des armes et qu'il aurait tenu des propos laissant entendre qu'il voulait tuer des policiers", a rapporté le procureur de la République.
Faute de preuves découvertes lors des perquisitions, sa garde à vue du 23 février se concluait le lendemain par une remise en liberté. Mais son lourd parcours judiciaire "justifiait la poursuite des investigations par la section antiterroriste de mon parquet (..) du chef d'entreprise individuelle terroriste" dans le cadre d'une enquête ouverte le 9 mars 2017, a indiqué M. Molins.
Les investigations doivent désormais déterminer "les conditions dans lesquelles il s'est procuré ses armes, en l'occurrence le fusil d'assaut Kalachnikov et le fusil à pompe (retrouvés avec lui sur les lieux de l'attaque, ndlr), enfin les éventuelles complicités dont il aurait pu bénéficier", a conclu le magistrat.
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