AFP/Archives / PIERRE VERDYL'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle vu de la tour de contrôle, le 7 décembre 2012
Force ouvrière a appelé mercredi à une grève du 29 juillet au 6 août à l'aéroport de Roissy pour dénoncer une "hausse massive des agressions" envers le personnel d'Air France, victime, selon le syndicat, du "sous-effectif chronique" et des temps d'attente excessifs.
Air France "déplore ce préavis de grève en période de grands départs" et assure "qu'il n'y aura aucun impact sur son exploitation", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole de la direction.
"Sa priorité est de maintenir un dialogue constructif avec ses partenaires sociaux", a-t-il ajouté.
Les salariés de la compagnie "servent de punching-ball" pour les passagers excédés par les longues files d'attente, provoquées depuis des mois par le durcissement des contrôles aux frontières, explique un représentant FO d'Air France.
"On ne compte plus les agressions verbales" et les agressions physiques se multiplient à l'encontre du personnel, qui doit également gérer des "rixes entre passagers", assure-t-il en décrivant une "situation de chaos".
Dans un communiqué, le syndicat met cette "hausse massive des agressions" sur le compte d'un "sous-effectif chronique" parmi le personnel au sol, de l'automatisation de certaines services et du "manque criant de policiers aux postes de contrôle d'immigration".
FO assure que "plus de 70 AT (accidents du travail, ndlr)" ont été par exemple déclarés sur une seule journée "par les agents +front line+ (enregistrement, embarquement)".
Mardi, le Groupe ADP en charge de l'exploitation des aéroports parisiens a assuré que le temps d'attente au contrôle des passeports a pu être réduit de 40 à 50%, après le déploiement de 100 policiers supplémentaires à la mi-juillet.
"Depuis le 15 juillet, on observe une réelle fluidification du contrôle de police grâce aux renforts déclenchés par le Ministère de l'Intérieur", a expliqué la direction, soulignant en outre qu'Air France avait "fait appel à des renforts d'effectifs pour faire face au pic d'activité de l'été".
Elle recommande toutefois à ses clients, pour "ce weekend de grands départs", de se présenter "trois heures à l'avance pour un vol long-courrier et deux heures à l'avance pour un vol moyen-courrier".
7.000 hectares brûlés en trois jours d'incendies dans le Sud-Est
AFP / Anne-Christine POUJOULATLa forêt en flammes aux abords d'une plage de Bormes-les-Mimosas dans le sud de la France, le 26 juillet 2017
Plus de 10.000 personnes évacuées dans le Var, de nouveaux départs de feu dans le département voisin: les incendies qui ont détruit plus de 7.000 hectares dans le sud-est de la France et en Corse, continuaient mercredi leur chemin dévastateur.
Les secouristes luttaient pour le troisième jour consécutif contre le feu. Au total, 4.000 hommes sont déployés, appuyés par 19 bombardiers d'eau.
Dans la très touristique zone de Bormes-les-Mimosas, dont la population double, voire triple, en été, entre 10.000 et 12.000 personnes ont été évacuées de leurs maisons ou campings dans la nuit. Aux salles municipales ouvertes pour eux, certains ont préféré leur voiture ou la plage.
AFP / Anne-Christine POUJOULATUn feu est parti d'un centre de stockage de caravanes à Bormes-les-Mimosas, le 26 juillet 2017
Mais mercredi en fin de journée, le feu était "en train de passer sous contrôle", a indiqué selon le représentant de l'État dans la région, Stéphane Bouillon, qui doit se rendre sur les lieux dans la soirée avec le Premier ministre Edouard Philippe.
L'incendie a ravagé 1.300 hectares et mobilisé plus de 550 sapeurs-pompiers.
"Admiration et courage pour celles et ceux qui luttent sans répit contre le feu qui ravage certains de nos territoires", a tweeté le président Emmanuel Macron, en adressant son "plein soutien à celles et ceux obligés de quitter leur domicile menacé".
Avec 8 à 9 millions de visiteurs par an, selon le Comité Var Tourisme, le département arrive juste après Paris comme principale destination touristique en France.
AFP / Thomas SAINT-CRICQIncendies : 10 000 personnes évacuées
"Toutes les collines étaient en feu jusqu'à la mer", témoigne Jean-Paul Poinsart, 68 ans, un habitant de la région. "Toute la montagne en feu", c'est aussi ce qu'évoque Amélie, une Allemande d'une vingtaine d'année venue de Francfort, qui campait avec ses proches.
"Vers 23H15, on a commencé à voir les flammes et en dix minutes, elles étaient au sommet", confirme Christian Fabre, un habitant de la Londe-les-Maures.
En vacances dans sa propriété de Cabasson, la famille grand-ducale du Luxembourg a dû être évacuée vers 01H00, a-t-elle fait savoir.
- Des reprises de feu -
Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, un autre incendie a parcouru une centaine d'hectares, gagnant le village de Carro où 400 personnes ont été évacuées par sécurité. Une maison et trois habitations mobiles ont été impactées, selon la préfecture.
AFP / Anne-Christine POUJOULATUn homme lutte contre les flammes, à Bormes-les-Mimosas, le 26 juillet 2017
Un autre foyer qui avait éclaté plus tôt à Peynier, au nord-est de Marseille et a détruit 80 hectares, "est en cours de maîtrise", a précisé le préfet Bouillon.
Autre site très touristique varois, la Croix-Valmer, où plus de 400 hectares ont été détruits par les flammes mardi, a connu "une reprise du feu assez importante", mercredi après-midi, selon le premier adjoint à la mairie René Carandante. "Là où est passé le feu, ça ressemble à la Berezina, il n'y a plus rien", se lamente cet élu catastrophé.
Tout un quartier a été évacué, "au moins 200 personnes", par précaution, et des plages ont fermé, a-t-il dit à l'AFP. Dans la soirée, le préfet de région a indiqué qu'il avait de nouveau été "maîtrisé".
Dans l'île méditerranéenne de Corse, où des feux ont détruit près de 2.000 hectares de maquis depuis lundi, "le feu est stabilisé mais pas maîtrisé", selon les pompiers.
Dans le Vaucluse (au-dessus des Bouches-du-Rhône), un incendie qui s'était déclaré dans le massif du Luberon est circonscrit mais quelques foyers restent actifs, selon la préfecture. Plus de 1.275 hectares ont été parcourus par le feu.
La France a sollicité deux avions Canadair dans le cadre de l'aide européenne. Mardi soir, un premier avion prêté par l'Italie est arrivé en Corse.
La France n'était pas seule en Europe à être frappée mercredi par des incendies violents. Après avoir débuté dimanche, des feux continuaient de dévaster le centre du Portugal, à peine cinq semaines après l'immense incendie qui a fait 64 morts et plus de 200 blessés dans la même zone.
En Allemagne en revanche, ce sont les pluies incessantes depuis mardi qui menacent d’inondation la région de Basse-Saxe (nord). Un plan d’alerte et la mobilisation de centaines de pompiers a été activée dans le district de Goslar, une région montagneuse proche de la ville de Hanovre. Par précaution, certaines maisons de retraite, campings et hôtel ont commencé à être évacués.
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