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Ancien cadre de la Fédération
internationale (1984-1995 puis 2001-2003), Guido Tognoni critique
sévèrement son président, Joseph Blatter, dont il fut le conseiller
personnel.
Les autorités américaines suspectent des
cadres de l'institution d'avoir accepté des pots-de-vin depuis le début
des années 1990. Quatorze personnes sont visées par l'enquête.
Suspectés de corruption, sept cadres de la FIFA arrêtés
Le Monde.fr
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• Mis à jour le
A deux jours de l’élection de son futur président, la Fédération
internationale de football (FIFA) est dans la tourmente, mercredi
27 mai. Arrestations, accusations de corruption, perquisitions et
soupçons de blanchiment d’argent : la matinée a été mouvementée pour
l’institution du football désormais au cœur de deux procédures, l’une
menée par la justice américaine, l’autre par la justice suisse.
Une procédure américaine visant 14 personnes, 7 arrestations
Sept
hauts responsables de la FIFA, dont le vice-président et membre du
comité exécutif, Jeffrey Webb, ont été arrêtés par la police suisse
mercredi matin à Zurich, à la demande de la justice américaine. Placés
en détention, ils devraient être extradés vers les Etats-Unis pour
répondre à des accusations de corruption pour des faits s’étalant sur
les vingt-quatre dernières années.
La justice new-yorkaise les soupçonne d’avoir accepté « depuis le début des années 1990 des pots-de-vin et des commissions d’un montant de plusieurs millions de dollars », précise l’Office fédéral de la justice suisse (OFJ) dans un communiqué.
Le ministère suisse indique, par ailleurs, qu’il a fait bloquer des
comptes dans plusieurs banques suisses par lesquels les sommes en
question ont transité. D’après le New York Times,
ces faits de corruption présumés visent notamment les conditions
d’attribution de plusieurs éditions de la Coupe du monde ainsi que des
contrats de marketing et de droits de retransmission télévisée.
La justice américaine a précisé en fin de matinée
qu’au total 9 élus de la FIFA et 5 professionnels du marketing sportif
avaient été inculpés par les autorités dans le cadre de cette affaire de
corruption. On ignore toutefois si les sept autres personnes concernées
ont également été arrêtées.
Selon le texte publié par le ministère de la justice américain, la corruption au sein de la FIFA est « rampante, systémique et profondément enracinée dans les pratiques de l’institution, tant à l’étranger qu’aux Etats-Unis ».
Le siège de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique
centrale et des Caraïbes (Concacaf), situé à Miami, a d’ailleurs été
perquisitionné dans le cadre de la procédure.
Une enquête en Suisse pour soupçonde blanchiment d’argent
Dans
la foulée de ces arrestations, le parquet suisse a annoncé dans un
autre communiqué avoir ouvert le 10 mars une procédure pénale contre X
pour soupçonde blanchiment d’argent et gestion déloyaleentourant les attributions des Coupes du monde de football de 2018 et 2022, respectivement en Russie et au Qatar.
Dans le cadre de cette procédure, des documents électroniques ont été saisis au siège de la FIFA, à Zurich. « Les enrichissements illégitimes se seraient déroulés en partie au moins en Suisse », précise le ministère de la justice.
La FIFA veut « collaborer pleinement »
Ces
arrestations et l’ouverture d’une procédure en Suisse surviennent à un
moment crucial pour l’organisation sportive internationale. La FIFA
tient en effet en cette fin de semaine son congrès annuel, où Sepp
Blatter, son président depuis 1998, briguera un cinquième mandat.
Dans ce contexte délicat, l’institution sportive – qui n’est pas connue pour sa transparence –
a tenu une conférence de presse en fin de matinée. Walter De Gregorio,
directeur de la communication de la FIFA, a tenu à rappeler que c’était cette dernière qui avait déclenché l’enquête suisse, en portant plainte le 18 novembre devant la justice suisse en raison de « possibles comportements répréhensibles »
dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2018 à la Russie,
et l’édition 2022, au Qatar. A cette époque, l’instance écrivait dans un
communiqué qu’il semblait exister « des raisons de soupçonner que, dans des cas isolés, des transferts internationaux de patrimoine en relation avec la Suisse s[’étaient] sont produits, méritant un examen par les autorités pénales ». « Evidemment, le timing n’est pas le meilleur, mais la FIFA salue cette procédure et collabore pleinement », a déclaré M. De Gregorio, soulignant au passage que « le secrétaire général et le président [de la FIFA] n[’étaient] pas concernés par cette procédure ». « Les Coupes du monde 2018 et 2022 seront jouées en Russie et au Qatar, a-t-il ajouté. Vous n’allez pas me croire, mais [les interpellations d’aujourd’hui]
sont une bonne chose pour la FIFA. Pas pour l’image, pas pour la
réputation, mais pour clarifier les choses, c’est une bonne chose. »
L’élection
lors de laquelle Joseph Blatter, âgé de 79 ans, briguera un cinquième
mandat reste toutefois prévue vendredi. Son seul adversaire, le prince
Ali de Jordanie, a, quant à lui, évoqué dans un bref communiqué « un jour triste pour le football ».
En France, le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, s’est dit « profondément choqué et attristé par l’image du football que donnent [les] arrestations ».
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