Controverse sur la coopération entre Mexico et Washington après l’arrestation d'«El Chapo»

La trafiquant le plus recherché au monde, chef du puissant cartel de Sinaloa, a été capturé avec l’aide de l’agence antidrogue américaine.

Controverse sur la coopération entre Mexico et Washington après l’arrestation d'«El Chapo»

LE MONDE | 26.02.2014 à 11h26 • Mis à jour le 26.02.2014 à 11h26 | Frédéric Saliba (Mexico, correspondance)

Quelques « unes » de la presse mexicaine le 23 février, au lendemain de l'arrestation de Joaquin Guzman Loera. | ALFREDO ESTRELLA/AFP

« Un succès historique », s'est félicité le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder, après l'arrestation, le 22 février au Mexique, de Joaquin Guzman Loera, dit « El Chapo » (« le trapu »), chef du puissant cartel de Sinaloa. La collaboration des institutions de sécurité américaines et mexicaines a été déterminante dans cette opération, réalisée sans aucun coup de feu.
Toutefois, le degré d'implication de l'agence antidrogue américaine (DEA) dans la traque du narcotrafiquant le plus recherché au monde suscite la polémique à Mexico. La coopération bilatérale dans la lutte contre le narcotrafic révèle un déficit de confiance entre les autorités des deux pays.
En trois minutes, « El Chapo » a été interpellé à l'aube par des commandos mexicains de marine, dans un discret appartement de la station balnéaire de Mazatlan (Etat de Sinaloa, nord-ouest du pays). Le narcotrafiquant de 56 ans a été surpris dans son sommeil, aux côtés d'un seul garde du corps, de son épouse et de deux de ses enfants en bas âge.
Le succès de cette opération, lancée depuis plusieurs mois en collaboration avec des agences américaines de renseignement, dont la DEA, serait dû à des interceptions d'appels téléphoniques et au recours à des drones américains.
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