Trois Marocains expulsés pour liens avec "la mouvance islamiste radicale"
AFP / PHILIPPE HUGUENUn policier à Calais, le 23 juin 2017
Trois Marocains, vivant à Trappes (Yvelines), ont été expulsés jeudi vers le Maroc "en raison des liens qu'ils entretiennent avec la mouvance islamiste radicale", a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur confirmant une information de BFMTV.
Deux d'entre eux sont les frères d'un détenu qui avait violemment agressé deux surveillants dans une unité de prévention de la radicalisation de la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) avec une arme artisanale en septembre 2016, a précisé Beauvau.
Condamné le 23 mars pour un voyage avorté vers les terres du jihad syrien, Bilal Taghi, 24 ans, avait blessé deux de ses gardiens avec un couteau fabriqué avec un morceau de métal de 15 cm. Le parquet antiterroriste s'était saisi de cette agression apparaissant comme la première action jihadiste fomentée en prison.
Bilal Taghi a été mis en examen pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Devant les enquêteurs, il avait "reconnu et revendiqué vouloir tuer un gardien de prison", qu'"il voulait passer à l'acte immédiatement au nom de Daech", acronyme du groupe Etat islamique, "sans attendre de sortir de prison" et "faute d'avoir pu partir en Syrie", selon une source proche du dossier.
Deux autres frères de cette famille, Abdelhafid et Khalid, qui ont rallié les rangs de l'organisation jihadiste Etat islamique en Syrie, sont probablement morts.
L'identité du troisième homme expulsé vers le Maroc n'a pas été précisée.
Depuis le début de l'Etat d'urgence en novembre 2015, 51 arrêtés ministériels d'expulsion ont été exécutés, selon le ministère de l'Intérieur.
Oeufs contaminés: un nouvel insecticide recherché dans les élevages français
AFP/Archives / JOHN THYSAprès le fipronil, des traces d'un deuxième insecticide interdit dans les élevages de volailles, l'amitraze, sont aujourd'hui recherchées dans les oeufs français, car il a été utilisé dans "quelques élevages" français de poules pondeuses
Après le fipronil, des traces d'un deuxième insecticide interdit dans les élevages de volailles, l'amitraze, sont aujourd'hui recherchées dans les oeufs français car il a été utilisé dans "un peu moins d'une dizaine d'élevages" de poules pondeuses, a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture.
Alors que le gouvernement néerlandais a révélé mercredi qu'un deuxième insecticide "modérément toxique" avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l'affaire du fipronil, le ministère a appris que cette nouvelle substance incriminée avait été utilisée en France.
"Au-delà du fipronil, on a souhaité faire le point sur l'ensemble des traitements anti-parasitaires pour lutter contre le pou rouge de la volaille pratiqués dans les élevages français. C'est à l'occasion de la remontée de ces enquêtes, qui doivent s'achever fin août, que nous avons eu l'information dans deux départements, de l'utilisation de l'amitraze dans un peu moins d'une dizaine d'élevages", a expliqué Loïc Evain, directeur général adjoint de l'Alimentation, lors d'un point-presse au ministère.
M. Evain n'a pas souhaité dans l'immédiat donner les départements concernés.
"Une recherche de résidus de cette substance dans les œufs des élevages concernés est en cours", a indiqué le ministère, qui a demandé à l'Anses (Agence de sécurité sanitaire) "d'évaluer le risque sanitaire éventuel que présenterait la présence de tels résidus dans les œufs".
M. Evain a toutefois précisé que l'amitraze n'avait pas été utilisé directement sur les volailles, mais "comme désinfectant lors de la période du vide sanitaire", entre le départ d'animaux en fin de production et l'arrivée d'autres animaux. Il n'était pas en mesure dans l'immédiat de donner la taille de ces élevages.
Conséquence de cette découverte, "une réunion de concertation avec l'ensemble de la filière avicole" et également les vétérinaires, doit se tenir mercredi à Paris.
AFP / Cecilia SANCHEZRecherche de résidus d'amitraze dans les oeufs
Dans le même temps, à Bruxelles, la Commission a convoqué un comité d'experts au sujet de cette crise des oeufs frelatés.
Contrairement au fipronil, dont l'usage est interdit dans les productions animales, l'amitraze est autorisé comme médicament vétérinaire pour le traitement antiparasitaire des ruminants, porcs et abeilles.
- Interdit pour les volailles -
En revanche, "il n'a pas d'autorisation de mise sur le marché pour la filière volailles, que ce soit en traitement sur les animaux ou pour la désinfection des bâtiments d'élevage vides car aucun dossier de demande n'a été déposé auprès de la Commission européenne", précise le ministère.
Cette molécule "est interdite parce qu'elle n'est pas autorisée, elle n'est pas interdite parce qu'elle est dangereuse", a insisté M. Evain.
L'ONG Foodwatch a dénoncé dans un communiqué des "informations au compte-gouttes", affirmant que la Belgique avait alerté la France sur ce deuxième produit dès juillet. Le ministère avait indiqué mercredi n'avoir pas été alerté par les instances européennes.
Concernant l'usage frauduleux de fipronil, 32 produits font désormais l'objet d'un retrait du marché en raison d'une concentration supérieure à la limite autorisée.
A ce jour, "plus de 520 auto-contrôles ont été effectués par les entreprises françaises, essentiellement par la quinzaine d'entre elles les plus concernées par le risque de contamination par du fipronil", indique le ministère, qui rappelle que "34 auto-contrôles se sont révélés positifs, entraînant le retrait de la vente des denrées contaminées".
"Parallèlement, les contrôles officiels se poursuivent dans les centres de conditionnement, les établissements de transformation et chez les grossistes français identifiés comme destinataires d'oeufs ou d'ovoproduits contaminés en provenance de Belgique et des Pays-Bas", poursuit le ministère.
Par ailleurs, à la demande de la direction générale de l'Alimentation et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 750 prélèvements d'oeufs ou d'ovoproduits seront réalisés dans les prochaines semaines.
Ces prélèvements seront effectués dans des points de vente mais également dans les entreprises ayant reçu des produits suspects. Les résultats seront mis à la disposition du public.
copy https://www.afp.com/fr/
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