Violences en marge du démantèlement partiel de la « jungle » de Calais


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    Violences en marge du démantèlement partiel de la « jungle » de Calais

    Le Monde.fr | • Mis à jour le

    Après la validation par le tribunal administratif de Lille de l’arrêté d’expulsion de la « jungle » pris par la préfecture du Pas-de-Calais, et alors que l’Etat s’est engagé à une « évacuation progressive », l’expulsion des migrants qui vivent dans la zone sud du camp de Calais a débuté, lundi 29 février.

    Deux bulldozers et une vingtaine de personnes d’une entreprise privée mandatée par l’Etat ont commencé vers 8 h 30 à démonter une vingtaine d’abris situés sur une zone de 100 m2. Une trentaine de fourgons de CRS et deux camions antiémeute sont stationnés à l’entrée ouest, route de Gravelines, et les accès à la « jungle » sont filtrés, rapportait Nord-Eclair. Une centaine de policiers sont mobilisés dont trois compagnies de CRS et la brigade anticriminalité (BAC).
    Après une matinée plutôt calme, la situation s’est tendue en début d’après-midi. A la suite d’un départ de feu sur le site, des projectiles ont été lancés sur les CRS par des migrants. Des militants de No Border – 150 personnes, selon la préfecture – ont pris part aux affrontements, a constaté une journaliste de BBC News, qui évoque une « escalade rapide de la violence », et l’usage par la police de gaz lacrymogène et de canons à eau.

    « Intimidation des migrants »

    Les forces de l’ordre ont pour but de « sécuriser » les maraudes sociales censées offrir des solutions d’hébergement aux migrants du bidonville, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.
    « De nombreux activistes extrémistes ont empêché le bon déroulement de ces opérations : en intimidant les migrants à ne pas accepter les propositions d’hébergement ; en empêchant plusieurs migrants de monter dans un bus à destination d’un centre d’accueil et d’orientation ; en insultant des maraudeurs et en taguant plusieurs de leurs gilets floqués “République française” ».
    Des actes que la préfète Fabienne Buccio, présente sur place, impute à « des activistes pour la plupart britanniques », qui auraient également « empêché des migrants de monter dans les bus [pour se rendre dans les centres d’accueil et d’orientation] alors qu’ils en avaient fait le choix ». Une activiste no border britannique – un mouvement altermondialiste qui lutte pour l’abolition des frontières – a été interpellée lors de cette opération, ont indiqué deux sources policières.
    Alors que les ouvriers sont à l’œuvre, les maraudes sociales continuent, mais les agents de l’État sont désormais accompagnés par des policiers.

    Les « lieux de vie » devraient rester en place

    Le tribunal administratif de Lille a rejeté, le 25 février, le recours des associations qui s’opposaient à l’évacuation de la partie sud du camp de Calais, à l’exception des « lieux de vie » (école, théâtre, centre juridique…) qui devraient rester en place. Près de 1 000 migrants se trouveraient encore dans la moitié sud de la « jungle » selon l’Etat, un chiffre contesté par les associations qui ont procédé au comptage de quelque 3 500 migrants encore sur place, dont 350 mineurs isolés.
    Par ailleurs, la zone nord, qui abrite dans des tentes et cabanes entre 1 100 et 3 500 réfugiés selon les sources, n’est pas concerné par cet ordre de démantèlement.
    Le premier ministre, Manuel Valls, avait assuré le 23 février que l’évacuation prendrait « le temps nécessaire » pour apporter une « réponse humanitaire » aux migrants en quête d’un passage vers la Grande-Bretagne. La préfecture avait confirmé qu’il n’y aurait pas d’expulsions par la force. « On va continuer le travail engagé avec les associations pour convaincre les migrants de partir pour être mis à l’abri » ailleurs que dans la « jungle », selon la même source.
    Une vingtaine de salariés d'une entreprise de travaux publics ont commencé à démonter des abris dès le début de la matinée dans la partie sud du bidonville de Calais, où vivent de 800 à 1 000 migrants selon la préfecture, 3 450 selon les associations.
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    Une vingtaine de salariés d'une entreprise de travaux publics ont commencé à démonter des abris dès le début de la matinée dans la partie sud du bidonville de Calais, où vivent de 800 à 1 000 migrants selon la préfecture, 3 450 selon les associations.
    PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS
    copy  http://www.lemonde.fr/

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