03/28 | 13:17 GMT
©France2/AFP / -
La dépouille de l'ancien délinquant multirécidiviste devenu à 23 ans membre autoproclamé d'Al-Qaïda est attendue jeudi en début d'après-midi à Alger, en provenance de Toulouse, où elle devrait être embarquée sur un vol régulier d'Air Algérie prévu à 13H15, a dit à l'AFP à Alger un proche de la famille sous le couvert de l'anonymat.
La mère et une soeur, l'un des cinq enfants de ces parents séparés depuis que le père est retourné en Algérie il y a plusieurs années, accompagneront dans son dernier voyage le corps de celui qui est né en France et qui n'a, en dehors de séjours épisodiques, pour ainsi dire jamais vécu dans le pays d'origine de sa famille.
Merah, assassin de trois enfants et un enseignant juifs et de trois parachutistes, pourrait ensuite être inhumé dans le village de Bezzaz, de la commune d'Essouagui (à plusieurs dizaines de kilomètres au sud d'Alger), d'où est originaire son père.
Après le dénouement d'une chasse à l'homme qui a tenu le pays en haleine, la justice française avait rapidement levé le dernier obstacle à l'enterrement de Merah en délivrant le permis d'inhumer quand, comme dans tant d'autres affaires moins retentissantes, elle a estimé ne plus avoir besoin de ce corps criblé de balles par les hommes du Raid le 22 mars à Toulouse.
Habituellement, toutes les formalités peuvent être bouclées en 48 heures, surtout avec des musulmans auxquels leur religion prescrit d'enterrer le mort le plus vite possible, note une magistrate familière de telles situations.
Mais la famille de Merah semble s'être divisée sur ce qu'aurait été la volonté du meurtrier et sur le lieu de son inhumation. Sa mère aurait craint qu'à Toulouse, où il a toujours vécu, sa tombe ne soit saccagée. Cette inquiétude trouvait son pendant chez d'autres craignant de voir sa sépulture devenir un but de pèlerinage.
Son père Mohamed Benalel Merah, qui se défend des accusations d'avoir négligé ses enfants et assure que son fils était attaché à lui, a fait entendre une voix décisive quand il a annoncé avoir décidé d'enterrer son fils en Algérie.
Restait à obtenir l'accord des autorités algériennes.
L'affaire aura été simplifiée si, ainsi que le dit son père, Mohamed avait, comme ses frères et soeurs, la double nationalité, et était inscrit au consulat de Toulouse depuis sa naissance.
Partagée entre le deuil et le remords selon son avocat, la mère, Zoulhika Aziri, se tient recluse.
La plus grande discrétion a été observée de toutes parts sur l'endroit où se trouvait le corps mercredi. "S'il n'a pas été rendu à la famille, normalement il est toujours à l'institut de médecine légale", où il a été autopsié, dit un proche du dossier.
Merah devait être mis en bière ce mercredi à Toulouse, a dit à l'AFP Abdellatif Mellouki, responsable régional du Conseil du culte musulman (CRCM).
Les proches devaient encore décider si une prière autour du cercueil était organisée avant le départ, et où.
Un collectif de ces quartiers sensibles où avait grandi Merah a appelé à une manifestation en soutien aux familles des victimes du tueur. Mais les manifestants étaient une vingtaine seulement au début du rassemblement. COPY : http://www.afp.com/
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