A Sébastopol, « la révolution est terminée »

A Sébastopol, « la révolution est terminée »

Comme un symbole, les milices prorusses, qui commencent à être dissoutes, ont pris le contrôle du dernier navire ukrainien en Crimée.

• Obama assure que la question de la Crimée n'est pas close
• Les oligarques russes menacés, la City tremble
• Ukraine : le ministre de la défense démissionne après la perte de la Crimée
• Ukraine : un chef nationaliste tué par la police à Rivne 

  Comme un symbole, les milices prorusses, qui commencent à être dissoutes, ont pris le contrôle, mardi 25 mars, du dernier navire ukrainien en Crimée. La plupart des troupes ukrainiennes ont déjà quitté la région. Quelques heures plus tôt, le ministre de la défense ukrainien, Igor Tenioukh, critiqué pour sa gestion de la crise, démissionnait. Dans le même temps, des manœuvres militaires russes étaient signalées dans la Transnistrie voisine.

  Lire les dernières informations dans le volet diplomatique de la crise : Obama assure que la question de la Crimée n'est pas close

  

• La milice prorusse dissoute à Sébastopol

Le maire de la ville portuaire de Sébastopol, en Crimée, a dissous, mardi, sa milice prorusse et l'a appelée à déposer les armes, déclarant que « la révolution était terminée ».
Ardemment prorusse, Alexeï Tchali, à la tête de la ville depuis environ un mois, a signé un décret mettant fin « au fonctionnement des unités de milice populaire », qui « ne sont plus utiles », la ville faisant désormais partie de la Russie et fonctionnant dans le cadre de son système légal.

• Assaut russe contre un navire ukrainien

Comme un symbole de la perte définitive de la région par l'Ukraine, le dernier navire battant encore pavillon ukrainien en Crimée a subi l'assaut des forces russes, ce qui parachève la prise de contrôle de la péninsule par Moscou. Selon un porte-parole du ministère de la défense ukrainien, Vladislav Seleznev, les assaillants sont montés à bord du dragueur de mines Tcherkassi, sur le lac Donouzlav, tandis que l'équipage s'était barricadé.

• 
  Le ministre russe des situations d'urgence en Crimée

  Le ministre russe des Situations d'urgence a participé mardi à une cérémonie en l'honneur des secouristes de Crimée, travaillant désormais sous uniforme russe après le rattachement de la péninsule. Durée: 01:14
  
  1:13

Une demi-heure après le début de l'assaut, ponctué par des bruits d'explosions, probablement celles de grenades assourdissantes, le navire était remorqué vers le débarcadère de la garnison n^o 5, sur la rive du lac Donouzlav, ont indiqué les sources sur place citées par M. Seleznev. Les membres d'équipage ont indiqué qu'il n'y avait pas de blessés parmi eux, a ajouté le porte-parole.

• Des manœuvres militaires russes en Transnistrie

Les soldats russes stationnés depui 1992 dans la région séparatiste moldave de Transnistrie, au nombre de quelques centaines, se sont livrés mardi à des exercices antiterroristes et à une simulation de défense de leur base militaire, a déclaré le colonel Oleg Kotchetkov, porte-parole du commandement militaire ouest de l'armée russe, cité par l'agence de presse Interfax.
La région, qui compte dans les 500 000 habitants, a fait sécession avec le reste de la Moldavie en 1990, un an avant la dislocation de l'Union soviétique. Dimanche, le commandant des forces de l'Otan en Europe, le général Philip Breedlove, n'a pas caché son inquiétude de voir la Transnistrie devenir la prochaine proie de Vladimir Poutine.

Lire : La crainte de visées russes sur l'Ukraine et la Moldavie

• Démission du ministre de la défense

  

  Le ministre de la défense ukrainien, Igor Tenioukh, a présenté sa démission mardi 25 mars. | REUTERS/STRINGER

Le ministre de la défense ukrainien, Igor Tenioukh, critiqué pour sa gestion de la crise dans la péninsule rattachée à la Russie le 21 mars, a présenté sa démission au Parlement, qui l'a acceptée. Les députés l'ont remplacé dans la foulée par Mikhaïlo Kova, un haut gradé qui était posté en Crimée et a été brièvement détenu début mars par les forces prorusses.
COPY  http://www.lemonde.fr/