La Russie commence à retirer ses troupes de la frontière ukrainienne


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    Ukraine : la Russie commence à retirer ses troupes de la frontière

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le
    Un soldat russe en Crimée, le 20 mars.

    La Russie « retire progressivement » ses troupes massées à la frontière de l'Ukraine, a déclaré, lundi 31 mars, un porte-parole du ministère de la défense de l'Ukraine, qui craignait une invasion de l'est du pays après la perte de la Crimée. « C'est peut-être lié au besoin d'assurer une relève. L'autre hypothèse, c'est que ce serait lié aux négociations entre la Russie et les Etats-Unis » organisées au cours du week-end à Paris, et après un entretien téléphonique vendredi entre Barack Obama et Vladimir Poutine.

    Le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, John Kerry, qui rentrait à Washington après une visite au Proche-Orient, avait changé ses plans en cours de route pour rejoindre Paris dès samedi soir et y rencontrer Sergueï Lavrov, son homologue russe. A l'issue de cette rencontre, M. Lavrov avait évoqué des « positions divergentes » entre les Etats-Unis et la Russie sur la crise ukrainienne, mais avait aussi expliqué qu'il était tombé d'accord avec M. Kerry pour arriver à un « règlement diplomatique » de la crise.
    Des responsables ukrainiens avaient déclaré que Moscou avait massé 100 000 soldats le long de sa frontière, les Etats-Unis ont évoqué la présence de 20 000 hommes. La Russie niait avoir massé des troupes à la frontière, expliquant que des récentes inspections internationales n'avaient décelé aucune activité militaire inhabituelle et accusant les Occidentaux de mauvaise foi.
    VERS L'INTRODUCTION DU FÉDÉRALISME EN UKRAINE ?
    A la suite de sa rencontre avec M. Kerry, le ministre des affaires étrangères de la Russie a néanmoins réaffirmé la volonté de son pays de favoriser la fédéralisation de l'Ukraine, estimant que le fédéralisme était « une composante très importante des réformes » constitutionnelles que doit faire l'Ukraine. De même, la Russie a appelé le pays à faire du russe une langue officielle.
    Lundi, le vice-ministre des affaires étrangères a annoncé que la Russie considérait que des élections ne seraient pas légitimes en Ukraine sans réforme préalable de la Constitution. « Nous voulons que la priorité soit de mener une réforme constitutionnelle qui tienne compte de l'opinion des régions », a-t-il insisté, alors que l'Ukraine doit tenir le 25 mai une élection présidentielle pour remplacer Viktor Ianoukovitch, chassé à la fin de février après trois mois de contestation.
    CRÉER UNE ZONE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE EN CRIMÉE
    Dmitri Medvedev, en visite dans un hôpital en Crimée, le 31 mars.
    Le premier ministre de la Russie, Dmitri Medvedev, est, lui, arrivé lundi en Crimée. Après avoir visité un hôpital et un lycée, il a rejoint la délégation de ministres russes pour une réunion consacrée au « développement socio-économique de la Crimée et de la ville de Sébastopol », à laquelle participait aussi le premier ministre de la République de Crimée et le président de l'assemblée locale.
    Il a annoncé que la Russie a l'intention de créer une zone économique spéciale en Crimée, en proposant des déductions fiscales et en limitant les formalités administratives afin d'y attirer les investisseurs.
    « Notre objectif est de rendre la péninsule aussi attrayante que possible aux investisseurs, afin qu'elle puisse dégager suffisamment de revenus pour son propre développement. » 
    Le premier ministre se rendra aussi à Sébastopol, où est basée la flotte russe de la mer Noire, rapporte l'agence de presse RIA Novosti. Il s'agit de la première visite d'un dirigeant russe de haut rang depuis le rattachement de la Crimée à la Russie. Le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, s'était déjà déplacé dans la péninsule la semaine dernière pour y inspecter les troupes et visiter les installations militaires. Le président Vladimir Poutine ne s'y est pas encore rendu depuis le rattachement.
     COPY Nhttp://www.lemonde.fr/

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