Copa Libertadores: River et Boca à pied d'œuvre, vigilance à Madrid
AFP / GABRIEL BOUYSLes joueurs de River Plate préparent la finale de la Libertadores sur le centre d'entraînement du Real à Veldebebas près de Madrid, le 6 décembre 2018
"Une finale un peu bizarre": les rivaux argentins River Plate et Boca Juniors, opposés dimanche au stade Santiago-Bernabeu pour la finale controversée de Copa Libertadores, ont pris leurs quartiers jeudi à Madrid, où la police est vigilante face à l'arrivée de supporters violents.
Deux semaines après le report de cette rencontre initialement prévue à Buenos Aires mais perturbée par des débordements d'ultras, les deux clubs ont atterri dans la capitale espagnole et effectué jeudi leurs premières séances d'entraînement.
Si les joueurs de River et Boca sont apparus confiants et détendus, ils ont jugé la fête gâchée par la délocalisation en Europe du match le plus prestigieux du football de clubs en Amérique du sud.
"C'est une finale un peu bizarre", a souligné l'expérimenté Carlos Tevez, attaquant de Boca Juniors. "Jouer ici une finale de Libertadores, disputer un River-Boca à Madrid... C'est bizarre."
Et le gardien de River Plate Franco Armani a parlé pour sa part d'un "goût étrange". "Nous voulions tous jouer à domicile, devant notre public. Mais la décision a été prise (de jouer à Madrid) et nous allons faire de notre mieux."
Face aux risques de nouveaux heurts, la sécurité reste une question centrale: un leader des supporters radicaux de Boca, débarqué à l'aéroport de Madrid, a été renvoyé vers l'Argentine jeudi, a fait savoir la police espagnole, qui a déployé un vaste dispositif pour maintenir le calme autour de la rencontre.
- Appels au calme -
Ce supporter, Maxi Mazzaro, est "l'un des plus importants et dangereux (ultras) des Barras Bravas, avec de nombreux antécédents" judiciaires, a précisé un porte-parole des forces de l'ordre à l'AFP.
Les joueurs ont eux-mêmes appelé au calme. "Les gens sont intelligents, ils savent qu'ici on ne peut pas tout péter (sic)", a jugé Tevez. "J'espère que tout restera calme, comme il se doit."
AFP / GABRIEL BOUYSL'équipe de Boca Juniors prpare la finale de la Libertadores sur le terrain habituellement dédié à la sélection espagnole à Las Rozas, le 6 décembre 2018
Même avis pour Armani: "Il faut que les supporters vivent le match en paix, le football n'est qu'un jeu", a-t-il fait valoir.
Pour préparer la rencontre, Boca Juniors s'est entraîné sur les terrains de la fédération espagnole (RFEF) à Las Rozas de Madrid, au nord-ouest de la capitale. Plus de quarante caméras et 150 journalistes ont suivi la session, une mobilisation médiatique digne d'un clasico Real Madrid-FC Barcelone.
Au programme, exercices tactiques sur un demi-terrain puis série de frappes dans une ambiance détendue et sous un franc soleil hivernal. Bien loin de la tension vécue le 24 novembre avant la finale retour dans le stade de River, finalement reportée après le caillassage de l'autocar transportant l'équipe de Boca.
- 'Personne ne voulait de ça' -
AFP/Archives / Vincent LEFAILes dix derniers vainqueurs de la Copa Libertadores
"Les sensations sont bonnes et nous sommes contents d'être ici. Il faut remercier le peuple espagnol de nous accueillir", a dit Tevez.
De son côté, River Plate a atterri à l'aéroport de Madrid jeudi matin et s'est dégourdi les jambes en début de soirée sur les terrains du Real Madrid à Valdebebas, avec notamment un long "toro", exercice ludique de conservation du ballon.
Les deux grands rivaux de Buenos Aires, qui s'étaient quittés sur un score de 2-2 en finale aller au stade de la Bombonera de Boca Juniors le 11 novembre, étaient initialement en désaccord avec l'idée de délocaliser le match retour en Espagne, l'ex-puissance coloniale.
Mais les voilà à pied œuvre à Madrid, à trois jours de leurs retrouvailles au stade Bernabeu, un stade mythique (81.000 places) qui a accueilli toutes sortes de finales dans sa longue histoire: Euro-1964, Mondial-1982, Ligue des champions en 2010...
"Nous jouons en Europe une finale de Copa Libertadores", a déploré Fernando Gago, qui est l'un des capitaines de Boca Juniors et a évolué au Bernabeu avec le Real Madrid (2007-2011). "Ce n'est pas ce à quoi nous sommes habitués, et personne ne voulait de ça. Je crois que ce n'est pas une bonne chose pour le football sud-américain mais c'est comme ça et maintenant, il faut jouer", a-t-il conclu.
copy https://www.afp.com/
Nenhum comentário:
Postar um comentário