Poutine souhaite « l'emploi de forces armées russes » en Ukraine
Ukraine : Poutine souhaite « l'emploi de forces armées russes »
Le Monde.fr avec AFP et Reuters |
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Le président russe, Vladimir Poutine, est sorti de son silence, samedi 1er mars, pour demander à la chambre haute du parlement d'approuver « le recours à l'armée russe en Ukraine, en raison de la situation extraordinaire en Ukraine et de la menace pesant sur la vie des citoyens russes, de nos compatriotes, des forces armées russes déployées en Ukraine ». Le président russe souhaite l'envoi d'un nombre indéterminé de troupes « jusqu'à la normalisation de la situation politique dans ce pays », selon le Kremlin.
Quelques heures plus tôt, la chambre basse du parlement avait demandé de « protéger par tous les moyens » la population de Crimée, en grande partie russe, « contre l'arbitraire et la violence ». Et en Crimée, le premier ministre Sergiï Axionov, non reconnu par le pouvoir à Kiev, avait déjà sollicité l'intervention russe pour « l'aider à assurer la paix et le calme ». Son porte-parole a annoncé que le référendum pour plus d'autonomie, initialement prévu le 25 mai, aurait lieu dès le 30 mars.
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L'UKRAINE REFUSE DE RÉPONDRE À UNE « PROVOCATION »A Kiev, le premier ministre ukrainien, Arsenii Iatseniouk, a déclaré que l'Ukraine refusait de répondre militairement à la « provocation » russe. Selon le ministre de la défense, Igor Tenioukh, Moscou a déjà envoyé 6 000 hommes et 30 blindés en Crimée, où le pays possède notamment une base navale. Selon le ministre, la Russie avait commencé à expédier ces renforts vendredi sans « préavis ni la permission de l'Ukraine, en contravention avec les principes de non ingérence dans les affaires des Etats frontaliers ».
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PRESSIONS EN CRIMÉEDepuis plusieurs jours, des hommes armés de kalachnikovs et cagoulés, en uniforme militaire russe, mais sans signe permettant de les identifier, se sont déployés dans toute la région. Samedi, le siège des gardes-côtes ukrainiens dans la ville de Sébastopol, en Crimée, était assiégé par environ 300 hommes se disant mandatés par le ministre de la défense russe, a indiqué le service des gardes-frontières ukrainiens, ajoutant que « tous les navires [étaient] en alerte ».
Sur le terrain, des miliciens, portant parfois l'uniforme russe, occupaient toujours les aéroports et les axes de communication de la région depuis vendredi. Des témoins ont signalé vendredi soir des mouvements de transports de troupes blindés non identifiés, sur la route entre Sébastopol et Simferopol, la capitale de la république autonome de Crimée, ainsi que l'atterrissage de plusieurs avions cargo dans un aéroport militaire près de Simferopol.
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Le président russe a demandé l'approbation du
« recours à l'armée russe en Ukraine jusqu'à la normalisation de la
situation politique ».
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