Les contradictions du « spécialiste du djihad » Samuel Laurent Post de blog
« Libération » passe en revue, lundi, les
sources peu fiables et les approximations d'un inconnu devenu en
quelques mois un habitué des plateaux télé et radio.
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- Qui sont les Français sur la piste du djihad ?
- Interpellations au sein d'une filière de recrutement pour le djihad en Syrie
« Libération » dévoile les contradictions d’un « spécialiste du djihad »
Il y a le journaliste Samuel Laurent, qui travaille au pôle Décodeurs du Monde, et puis il y a l'autre, le "consultant international", qui a écrit trois livres sur le djihadisme en un an. Devenu en quelques mois un habitué des plateaux télé et radio, le "spécialiste" est loin de faire l'unanimité. En témoigne l'article publié dimanche 21 décembre sur le site de Libération, et qui reprend par le menu les approximations et exagérations d'un auteur qui ne cite pas ses sources.
Interrogé sur les contradiction de son avant-dernier livre, Al-Qaida en France, le consultant admet des "passages compressés" et des "raccourcis pour faire simple" – "Cela s'appelle faire un livre", conclut-il. Il en va ainsi de son estimation du nombre de combattants de l'Etat islamique (50 000 selon lui, contre 20 000 à 31 000 selon la CIA), ou du nombre de Français engagés dans l'organisation (2 000 selon lui, contre près de 400 combattants recensés par les services de renseignement français). Même chose pour le financement de l'Etat islamique grâce à ses ventes de pétrole : le spécialiste parle de 3 millions de dollars par jour, quand le Trésor américain évoque, lui, un million par jour.
Plus problématique encore, le récit de son voyage en Syrie aux côtés d'Abou Maria qu'il présente comme un "émir d'Al-Qaida" syrien. Contacté par Libération, le combattant explique que M. Laurent n'aurait pas passé "plusieurs semaines" à Selma, comme il l'affirme, mais seulement six jours, et qu'il n'y aurait rencontré aucun djihadiste français. Une version qui va à contre-courant des aventures contées par le spécialiste.
"Diffamation"
Face à de telles accusations, M. Laurent n'a pas manqué de réagir avec violence sur Twitter, où il dénonce le "mensonge", la "manipulation" et la "diffamation" s'attaquant à lui et à son éditeur (Seuil). Entre deux retweets de soutien, il affirme également que cet article "a failli [lui] coûter la vie".
copy http://www.lemonde.fr/
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