1er Mai: Philippe Martinez critique la gestion des débordements par les autorités "Black blocs" au défilé du 1er Mai: "On ne pouvait pas intervenir" Violences à Paris: Philippe condamne "l'irresponsabilité des discours radicaux" 1er Mai: la manifestation parisienne phagocytée par les militants d'extrême gauche 1er Mai: les manifestations ont rassemblé entre 143.500 et 210.000 personnes

1er Mai: Philippe Martinez critique la gestion des débordements par les autorités

AFP / Alain JOCARDPhilippe Martinez (C) lors de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a critiqué mardi la gestion par les autorités des débordements ayant perturbé la manifestation parisienne du 1er Mai, tout en "condamnant" les violences.
"J'ai vécu des choses scandaleuses, le fait d'être bloqué sur ce pont" d'Austerlitz par lequel le cortège devait initialement passer, a déclaré M. Martinez sur CNews, relevant avoir encore "les yeux qui piquent" à cause des gaz lacrymogènes.
Le carré de tête de la manifestation dans lequel se trouvaient les responsables syndicaux s'est trouvé arrêté sur le pont d'Austerlitz peu après le départ de la manifestation, à cause de heurts ayant éclaté devant la tête du cortège.
"Quand un cortège ne peut plus avancer, il recule, sauf qu'à l'autre bout du pont, par où il fallait reculer, il y avait plusieurs rangées de CRS, des camions qui nous empêchaient de reculer", s'est insurgé Philippe Martinez.
"J'ai eu moi-même l'occasion de discuter avec la capitaine en lui disant que ce n'était pas sérieux (...) de laisser passer presque un par un les manifestants", a-t-il expliqué. "En cas de mouvement de foule, il aurait pu se passer des choses dramatiques", a déclaré M. Martinez.
La manifestation a finalement rebroussé chemin pour emprunter un autre itinéraire que celui initialement prévu.
"Evidemment on condamne ces violences, mais ça fait deux ans que ça dure", a fustigé le leader syndical, regrettant que les incidents "en marge du cortège (...) éludent les vrais problèmes".
Réagissant à la conférence de presse du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, M. Martinez s'est montré peu convaincu: "il avait tout prévu, et voilà ce qu'il s'est passé", a-t-il raillé.
"Ce monsieur, comme le ministre (de l'Intérieur) doivent donner d'autres explications", a-t-il réclamé. C'est à eux "de prendre les mesures pour que de telles choses ne se passent pas, ce n'est pas de la responsabilité des organisations" syndicales, a déclaré Philippe Martinez.

"Black blocs" au défilé du 1er Mai: "On ne pouvait pas intervenir"

AFP/Archives / FRANCOIS GUILLOTLe préfet de police de Paris Michel Delpuech à Paris, le 22 décembre 2017
Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a expliqué mardi soir que les forces de l'ordre "ne pouvaient pas intervenir" pour stopper les violences en marge du défilé du 1er Mai, en raison de la présence de "black blocs" au sein d'un important cortège de militants d'ultra-gauche.
"En amont" du cortège syndical traditionnel, "un autre cortège s'est constitué de personnes dites radicales pour l'essentiel", a déclaré lors d'un point presse le préfet de police. "Ce cortège a regroupé un volume extrêmement important de personnes, 14.500", parmi lesquelles "s'est glissé un groupe de 1.200 +blacks blocs+, des personnes qui s'habillent de noir, qui se cagoulent et se protègent au moment où ils vont passer à l'acte pour des exactions", a-t-il poursuivi.
Ce chiffre de 14.500 personnes figurant dans un cortège composé notamment de militants libertaires et d'ultra-gauche est inédit, selon une source proche du dossier.
"Quand les exactions ont commencé, il y avait au moins un millier de personnes entre eux (les Blacks Blocs, ndlr) et les forces de l'ordre. On ne pouvait pas intervenir", a ajouté Michel Delpuech. "Ils étaient complètement intégrés à cet autre cortège, ils n'étaient pas en tête et il y avait devant eux d'autres personnes". "On ne pouvait intervenir sans craindre de faire des dégâts collatéraux", a-t-il insisté.
"Nous voulions éviter à la fois parmi les manifestants mais aussi parmi les forces de l'ordre qu'il y ait des blessés voire des morts", a ajouté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors d'une visite à la préfecture de police, mardi soir.
AFP / Alain JOCARDDes "black blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er Mai 2018
Selon M. Collomb, "on ne peut pas prévoir comment les choses se dérouleront exactement" et les autorités avaient "mis les forces de l'ordre à leur niveau maximal".
Restaurant McDonald saccagé, voitures brûlées, vitrines détruites... Le cortège a rapidement été émaillé d'incidents en dépit des précautions prises lundi par le préfet pour prévenir les risques de troubles à l'ordre public. Les forces de l'ordre ont néanmoins fait usage de gaz lacrymogènes et de lanceurs d'eau.
Les dégradations se sont produites "tout à fait indépendamment du cortège syndical classique et pacifique, qui a rassemblé 20.000 personnes", a souligné le préfet de police.
Lorsque éclatent les premières violences boulevard de l'Hôpital (XIIIe arrondissement de Paris), le préfet a "donné ordre d'arrêter la progression du cortège et d'inviter les manifestants classiques" à changer d'itinéraire, initialement prévu entre la place de la Bastille et la place d'Italie, plus au sud-est dans la capitale.
Au moins quatre personnes, dont un policier, ont été légèrement blessées, a-t-il précisé.

Violences à Paris: Philippe condamne "l'irresponsabilité des discours radicaux"

AFP/Archives / CHARLY TRIBALLEAULe Premier ministre Edouard Philippe à Mayenne dans l'ouest de la France, le 23 avril 2018
Édouard Philippe a condamné mardi soir "l'irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent de tels agissements" après les violences qui ont éclaté en marge de la manifestation du 1er mai, à Paris, et qui ont fait trois blessés légers.
Dans un communiqué, le Premier ministre "condamne avec la plus grande fermeté ces violences" en saluant "le professionnalisme des forces de l'ordre" qui ont "su répondre avec maîtrise" à "des actes d'une grande violence".
Mardi après-midi, dans le XIIIè arrondissement de la capitale, "un rassemblement de 14.500 personnes appartenant aux mouvances d’ultra-gauche, dont au moins 1.200 +black blocs+, a gravement perturbé la traditionnelle manifestation du 1er mai à Paris, qui regroupait pour sa part dans le calme 20.000 personnes environ", a indiqué Édouard Philippe.
AFP / Thomas SAMSONDes "black blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er Mai 2018
Le chef du gouvernement "se félicite des nombreuses interpellations réalisées et souhaite que les casseurs répondent de leurs actes devant la Justice", poursuit le communiqué de Matignon.
Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a indiqué en début de soirée que les incidents avaient fait trois blessés légers. Un fonctionnaire de police a par ailleurs été légèrement atteint.
Les violences ont donné lieu à 200 interpellations, selon un bilan provisoire de la préfecture de police.

1er Mai: la manifestation parisienne phagocytée par les militants d'extrême gauche

AFP / Thomas SAMSONDes "black blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er Mai 2018
"Les casseurs décrédibilisent tout": la manifestation parisienne du 1er Mai était perturbée par de nombreux militants d'extrême gauche, qui ont causé des dégradations et affrontés les forces de l'ordre, incitant la préfecture de police à demander aux syndicats de changer d'itinéraire.
Partie vers 15H00, la manifestation a très rapidement changé de tournure, bloquée par la présence de quelque "1.200 black blocs" recensés par la préfecture de police, sur les 14.500 personnes venues hors cortège syndical. Côté syndicat, la police a recensé 20.000 manifestants et la CGT 55.000.
Face aux affrontements et dégradations, les forces de l'ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d'eau. De nombreuses dégradations ont été commises sur le trajet, dont un restaurant McDonald's saccagé et plusieurs véhicules brûlés, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Rassemblés autour de banderoles comme "Premiers de cordée, premiers guillotinés", les militants encagoulés criaient "Tout le monde déteste la police" ou encore, "Paris, debout, soulève-toi".
"On en a marre de ce système capitaliste qui détruit tout, de la répression policière brutale contre ceux qui s'y opposent. On veut un changement radical, qu'on écoute la société, on veut de l'écologie, de l'altermondialisme", a dit l'un d'entre eux, se décrivant comme un étudiant de 19 ans, interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat. "On est là parce que la situation est apocalyptique. Ça fait deux mois qu'on essaie de faire sauter les facs, les gares mais ça marche pas", témoignait un autre.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a condamné "avec fermeté" ces "violences et dégradations", affirmant sur Twitter que "tout est mis en œuvre pour faire cesser ces graves troubles à l'ordre public".
Face à l'impossibilité pour la manifestation syndicale de se dérouler comme prévu, beaucoup devant reculer face aux gaz lacrymogène, le préfet de police de Paris a "invité" les organisateurs - CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO -- à modifier l'itinéraire, ce qu'ils ont fait. Les premiers ont finalement atteint sans incident la place d'Italie peu avant 18H00.
AFP / Paz PIZARROHeurts entre manifestants et policiers
Mathieu Gourmelon, 54 ans, venu en famille, regrette que les "blacks blocs" éclipsent l'ensemble des gens qui manifestent calmement: "Les casseurs décrédibilisent tout". De son côté, Louise, étudiante de 27 ans, trouve "insupportable" d'être "gazée". "On ne peut pas faire dix mètres sans qu'il y ait un climat de violence énorme de la part des CRS principalement".
- Division syndicale -
Côté syndical, la banderole de tête annonçait "Un premier mai revendicatif, combatif; contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l'université; pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale".
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a regretté que FO et la CFDT aient boudé l'appel de sa confédération. "J'en suis désolé, je ne comprends pas, alors qu'il y a beaucoup de luttes unitaires dans tout le pays, qu'au niveau des confédérations on n'arrive pas à mettre de côté nos différences pour travailler ce qui nous rassemble", a-t-il dit. Bernadette Groison (FSU) a regretté elle aussi cette "tradition française" de division syndicale.
AFP / PHILIPPE HUGUENManifestation du 1er mai 2018 à Lille
Dans les grandes villes, notamment Lyon, Grenoble ou Toulouse, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient défilé, souvent dans la matinée, dans une ambiance bon enfant, à l'appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU et parfois par La France Insoumise, le NPA, le PCF ou Lutte ouvrière, ainsi que par les organisations étudiante et lycéenne Unef et UNL. Les cheminots participaient en nombre aux cortèges.
"Macron, c'est le président des riches et des très riches, comme a dit Hollande", a dénoncé Geneviève Durand, retraitée de la fonction publique territoriale, venue manifester à Clermont-Ferrand.
En voyage à Sydney, en Australie, le président de la République a été interrogé sur son déplacement en pleines manifestations du 1er Mai. "Je ne suis pas d'un tempérament à esquiver quoi que ce soit", a-t-il répondu. "Vous voulez que je reste chez moi à regarder la télévision?".
- "Jonction des forces" -
Présent à Marseille, où la manifestation a rassemblé 4.200 personnes selon la police, le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "la jonction des forces (était) en train de se faire" entre mouvement social et forces politiques, constatant qu'en revanche, "rien n'est réglé pour ce qui est de la division syndicale".
Il est rare en effet que la journée internationale des travailleurs soit l'occasion de faire bloc pour les syndicats comme en 2002 pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen.
Le nouvel homme fort de Force ouvrière, Pascal Pavageau, a annoncé qu'il allait contacter ses homologues des grandes centrales syndicales pour discuter d'une éventuelle "unité d'action". Sa centrale est cependant restée fidèle à son habitude de faire bande à part le 1er Mai.
AFP / PHILIPPE HUGUENManifestation du 1er mai 2018 à Lille

De leur côté, CFDT, CFTC et Unsa ont organisé un 1er Mai en commun sous un mot d'ordre "revendicatif et culturel" avec la projection à Paris d'un film sur "le dialogue social et la négociation collective".
bow-burs/cel/nm

1er Mai: les manifestations ont rassemblé entre 143.500 et 210.000 personnes

AFP / Thomas SAMSONDes manifestants participent au défilé du 1er mai 2018 à Paris
Les manifestations du 1er Mai ont rassemblé "plus de 210.000" personnes dans toute la France, selon la CGT, qui a qualifié la mobilisation de "réussite" dans un communiqué mardi.
Le syndicat avait dénombré 280.000 manifestants dans le pays l'année passée. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur et de la préfecture de police, 143.500 personnes ont participé aux défilés du 1er Mai cette année, contre près de 142.000 l'an dernier.
 copy  https://www.afp.com/fr/

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Postagem em destaque

Ao Planalto, deputados criticam proposta de Guedes e veem drible no teto com mudança no Fundeb Governo quer que parte do aumento na participação da União no Fundeb seja destinada à transferência direta de renda para famílias pobres

Para ajudar a educação, Políticos e quem recebe salários altos irão doar 30% do soldo que recebem mensalmente, até o Governo Federal ter f...