Premiers résultats sur Parcoursup: "je suis prise" ou "le stress continue"
AFP/Archives / Lionel BONAVENTURELogo de Parcoursup, le 19 avril 2018
Le site Parcoursup a délivré mardi en début de soirée ses premières réponses aux souhaits des lycéens désireux d'entamer des études supérieures et a dû faire face à un afflux de connections qui ont conduit à l'ouverture d'un site de désengorgement.
Sur Twitter, une avalanche de messages s'est déclenchée quelques secondes après 18H00, traduisant les frustrations des lycéens et étudiants en réorientation devant le site bloqué quelques minutes.
Avant que les messages de soulagement ("JE SUIS PRISE!") ou de déception ("Super, tous mes voeux en attente, le stress continue") prennent le relai.
"Tout ne se jouait pas aujourd'hui", a déclaré le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer mardi soir sur CNews. "Les élèves en attente, dans de très nombreux cas, vont avoir une place", a-t-il assuré.
Colin, redoublant en Terminale S à Vanves (Haut-de-Seine), avait formulé 10 voeux: il est refusé pour deux d'entre eux et "en attente pour les autres". "Je ne suis pas très étonné", réagit-il. "Je vais attendre de voir comment la situation évolue, dans quelques jours".
Clément, en Terminale ES en banlieue parisienne, est déçu: il a eu deux réponses positives mais pas sur les voeux auxquels il tient le plus. Sur son choix préféré, une licence de sciences politiques à Paris-1, il est 5.000e sur la liste d'attente (sur 6.500 candidats). "Je savais que mes chances étaient maigres mais je ne m'attendais pas à être si mal classé".
Quelque 810.000 inscrits sur Parcoursup pouvaient potentiellement se connecter sur la nouvelle plateforme, pour connaître les réponses à leurs souhaits.
Le ministère de l'Enseignement supérieur ne donnera pas de chiffres dans la soirée (il faudra attendre mercredi matin) mais a indiqué, par la voix de sa ministre, qu'environ la moitié des candidats devraient avoir une réponse positive dès mardi soir.
Les réponses données sur Parcoursup sont "oui", "non" ou "en attente" pour les filières sélectives (classes prépa, BTS, DUT, double-licences etc.), comme les années précédentes.
Pour les filières non sélectives, c'est "oui", "en attente" ou "oui si", si l'université considère que le candidat ne possède pas les connaissances et compétences requises. Il est accepté à condition qu'il s'engage à suivre un parcours d'accompagnement.
- "J'accepte" ou "je renonce" -
Cette année, pour la première fois, les dossiers de tous les candidats ont été classés par les universités (du moins, en théorie), y compris pour les filières non sélectives, à savoir les licences générales. Une mesure dénoncée comme une "sélection" à l'entrée à la fac, selon les opposants à cette procédure qui a fait l'objet d'une loi au printemps.
La contestation à un classement des dossiers a provoqué manifestations et blocages d'universités.
AFP/Archives / Paul DEFOSSEUXParcoursup : le nouvel accès à l'enseignement supérieur
Les deux principaux syndicats étudiants, la Fage (qui a soutenu la réforme) et l'Unef (qui est contre) ont lancé comme chaque année leur dispositif d'aide aux lycéens. sos-parcoursup.fr pour la Fage et sos-inscription.fr pour l'Unef, qui entend bien ainsi recenser "l'ensemble des difficultés".
S'il reçoit plusieurs "oui", le jeune doit n'en garder qu'un seul et donc renoncer aux autres, dans un délai d'une semaine. Il peut aussi garder un ou plusieurs vœux "en attente" (et renoncer aux "en attente" qui au final ne l'intéressent pas).
Pour les candidats qui n'ont reçu que des "non" à leurs vœux --et n'avaient donc postulé qu'à des filières sélectives--, des commissions se réunissent dans chaque académie pour examiner les dossiers et proposer une place proche des vœux du candidat malheureux.
Les dates limites pour les réponses sont précisées dans les mails et alertes reçus par les candidats.
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Les réponses sont communiquées sur le dossier personnel Parcoursup ou sur l'application mobile si le jeune l'a téléchargée, ainsi que les dates limites pour les réponses. Il faudra cliquer sur "j'accepte" ou "je renonce" pour une proposition, et "je maintiens" ou "je renonce" pour un "en attente".
Les places auxquelles les jeunes renoncent sont "immédiatement" remises dans le système. Le système, et donc les listes d'attente, sont actualisés chaque jour, avant le début des cours.
Le rang sur les listes d'attente sera communiqué par toutes les filières, sélectives et non sélectives, là encore une nouveauté.
Incidents Ajaccio-Le Havre: la Ligue valide le résultat mais suspend le stade corse
AFP/Archives / PASCAL POCHARD-CASABIANCALe bus des joueurs du Havre immobilisé après avoir essuyé des projectiles aux abords du stade d'Ajaccio, le 18 mai 2018
Après une grosse polémique, la Ligue de football professionnel a finalement validé mardi la victoire de l'AC Ajaccio contre Le Havre en pré-barrage, tout en suspendant jusqu'à nouvel ordre le stade du club corse, en raison des nombreux incidents survenus dimanche soir pendant la rencontre.
Conséquence directe de cette sanction: mercredi soir (20h45), l'AC Ajaccio (L2) recevra Toulouse (L1) à huis clos et sur terrain neutre, à Montpellier pour le barrage aller d'accession à la Ligue 1.
La décision des instances disciplinaires de la Ligue ne satisfait ni Le Havre, ni l'AC Ajaccio, qui ont tous les deux annoncé leur intention de faire appel. "C'est une honte, ça ne répond à aucun cadre judiciaire. On a joué 19 matches, ici, à Ajaccio, il ne s'est jamais rien passé. On a fait appel et on ira devant les tribunaux", assure le président du club corse Léon Luciani.
"Le HAC poursuit son combat et fait appel de cette décision", dit pour sa part le club normand. Les Havrais avaient saisi la Ligue pour réclamer le gain du match par pénalité, après une rencontre marquée par des échauffourées entre joueurs, un envahissement de terrain et une grosse tension. Des officiels du club avaient aussi dénoncé des insultes racistes de la part de supporters ajacciens, et même un "coup de pied" contre le président normand.
- Le stade et l'entraîneur suspendus -
Selon la LFP, "rien ne permet de donner match perdu à l'AC Ajaccio. La réclamation technique du HAC concernant la présence au bord du terrain avant la séance des tirs au but de l'entraîneur de l'ACA, Olivier Pantaloni, alors même qu'il avait été exclu par l'arbitre, ne constitue pas dans les règlements de la Ligue un fait permettant d'invalider le résultat de la rencontre".
AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCALe Havrais Jean-Philippe Mateta écope d'un carton rouge, lors du barrage de Ligue 2 Ajaccio-Le Havre, disputé en Corse, le 20 mai 2018
La commission de discipline a toutefois décidé de suspendre le stade François-Coty à titre conservatoire, "au vu de la gravité des faits". L'entraîneur Olivier Pantaloni et un de ses joueurs, Faiz Selemani, auteur d'un coup sur le Havrais Mateta, sont également suspendus jusqu'à nouvel ordre.
Mardi matin, le président de l'AC Ajaccio Léon Luciani a annoncé son intention de déposer plainte contre son homologue du Havre pour dénonciation calomnieuse, assurant qu'il produirait "les vidéos et les témoignages attestant qu'à aucun moment, M. Volpe (le président du Havre) n'a été victime d'une agression physique".
Cette plainte fait suite à celle annoncée par le club havrais qui dénonce des insultes racistes adressées à ses joueurs et affirme que son président Vincent Volpe a été "agressé physiquement en tribune présidentielle", des faits accrédités notamment par la députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo, elle aussi présente dans les tribunes pour soutenir les Havrais en Corse dimanche.
- "Hystérie anti-corse" -
Le procureur de la République d'Ajaccio, Eric Bouillard, a ouvert plusieurs enquêtes après les incidents. Une première enquête vise le caillassage du bus du Havre vendredi, qui avait entraîné le report du match (à dimanche), ainsi que les injures racistes qui ont été proférées à l'égard des Havrais pendant l'épisode.
AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCAEchauffourrées dans la surface de réparation d'Ajaccio lors du barrage de Ligue 2 contre Le Havre, le 20 mai 2018 en Corse
Une deuxième enquête porte sur le coup dans le dos dont se plaint le président du club normand Vincent Volpe.
C'est pendant la prolongation que la tension était montée d'un cran. Après son but inscrit sur penalty, le Havrais Jean-Philippe Mateta l'a fêté en mettant les mains derrière les oreilles, imitant la célébration du Lyonnais Memphis Depay, comme s'il voulait se moquer de ses adversaires. La situation a aussitôt dégénéré avec une bousculade entre les joueurs et au final quatre cartons rouges, dont un pour Mateta. L'entraîneur corse a aussi été exclu.
Le HAC s'était finalement incliné aux tirs au but (1-1 fin du temps réglementaire, 2-2 a.p., 5-3 t.a.b.), avant de saisir la Ligue pour un recours, sans succès.
En Corse, la polémique a depuis quitté la simple sphère sportive pour déborder dans la vie politique de l'île, suscitant une multiplication de réactions dénonçant du "racisme anti-corse".
Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de l'île de Beauté a fustigé mardi dans un tweet "le climat d'hystérie anti-corse" et "les pressions politiques venues du plus haut niveau de l'Etat".
Le Premier ministre et ancien maire du Havre Edouard Philippe s'est dit quant à lui "consterné" par les incidents. "Consterné par l'enchaînement des faits, consterné par la violence et la brutalité de l'arrivée au stade des joueurs havrais vendredi soir (samedi, ndlr), consterné par la violence, la tension qui a régné aux abords du stade et dans le stade dimanche soir", a-t-il lancé dans son Facebook Live hebdomadaire, en estimant que "le football a perdu" dans cette affaire.
COPY https://www.afp.com/fr
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