(AFP / Johannes Eisele)
Un bref coup d'oeil au Tibet
Un bref coup d'oeil au Tibet
Lhassa -- Quand le
gouvernement chinois a annoncé qu'il organisait un voyage pour les
médias au Tibet, j'ai sauté sur l'occasion. D'autant plus qu'un voyage
similaire qui devait intervenir l'an dernier avait été annulé à la
dernière minute.
C'était mon premier séjour au Tibet et
probablement le dernier aussi en tant que journaliste, car de telles
occasions ne se présentent que rarement. Nous étions 17 pour passer six
jours dans la région, dont trois dans la capitale Lhassa et le reste en
voyage jusqu'à Nyingchi, au sud-est.
(AFP / Johannes Eisele)
(AFP / Johannes Eisele)
Nous étions sous la surveillance de trois
chaperons de Pékin et d'environ cinq ou six autres du gouvernement
tibétain. Leur air détendu pendant le séjour à Lhassa fut une vraie
surprise. Je voulais photographier un temple à l'aube, avant le début de
notre programme de visite. J'ai donc demandé l'autorisation, sans trop y
croire, de pouvoir m'échapper avant le petit-déjeuner. On me répondit
simplement de ne pas être en retard pour le programme officiel.
Ces deux heures au lever du soleil s'avérèrent être les plus excitantes de tout le voyage.
(AFP / Johannes Eisele)
Environ 300 personnes se trouvaient juste
devant le temple du Jokhang. Environ 2.000 se déplaçaient autour, en
priant et en se prosternant.
(AFP / Johannes Eisele)
(AFP / Johannes Eisele)
D’autres brûlaient de l’encens dans un
four peint de blanc. Ils ne nous prêtaient pas grande attention.
Certains nous souriaient, d’autres nous faisaient savoir qu’ils ne
souhaitaient pas être pris en photo. L’odeur de l’encens me suivit toute
la journée.
Le tout me rappelait quelque chose. En
Chine, beaucoup de gens font de l’exercice le matin, à l’extérieur. Ils
marchent d’un bon pas dans les stades ou dans les parcs. Cela y
ressemblait un peu ici, à cette différence près que les pèlerins
priaient pendant leur "exercice".
(AFP / Johannes Eisele)
(AFP / Johannes Eisele)
Notre programme officiel prévoyait une
visite de ce même temple du Jokhang l’après-midi. L’atmosphère avait
complètement changé. L’endroit était envahi par une foule de touristes
chinois, posant pour un portrait ou prenant des photos. Le calme du
matin avait cédé la place à l’agitation d’un haut lieu touristique.
(AFP / Johannes Eisele)
Au final, nous avons visité deux temples pendant notre séjour à Lhassa. Ils étaient toujours remplis de fidèles en prière.
Des moulins à prière côtoient une statuette de Mao (AFP / Johannes Eisele)
Le trajet en bus de la capitale tibétaine
jusqu’à Nyingchi prit une bonne journée. Plus de onze heures d’un trajet
en bus, sur une route cabossée longeant le chantier de l’autoroute 318,
dont les travaux bouchaient souvent la vue de la chaîne himalayenne. Le
tout en franchissant des cols dont l’un à plus de 5.000 mètres
au-dessus du niveau de la mer.
Nyingchi, au sud-est de la région, n’était
pas aussi fascinante que Lhassa. On nous conduisit sur les sites de
futures installations touristiques, qui n’avaient pas grand intérêt pour
un photographe.
Une pelleteuse à l'oeuvre sur la future autoroute vers Nyingchi (AFP / Johannes Eisele)
Des constructions touristiques encore vides près de Nyingchi (AFP / Johannes Eisele)
Une des étapes du voyage était une
ferme à cochons. On pouvait se demander si ces porcins tibétains
justifiaient une journée d’autocar.
Les organisateurs craignaient que nous
puissions souffrir du mal des montagnes, à cause de l’altitude élevée.
Ils nous rappelaient régulièrement de ne pas trop marcher. Un seul
d’entre nous se sentit mal, mais en ce qui me concerne je fus simplement
embêté par un mal de crâne le premier jour et un souffle court le reste
du temps.
(AFP / Johannes Eisele)
Une sortie en famille (AFP / Johannes Eisele)
La dernière satisfaction du voyage
fut celle de se dire qu’il représentait la “chance d’une vie”. Très peu
de journalistes étrangers ont été autorisés à visiter le Tibet ces
dernières années et j’ai l’impression que ça ne changera pas de sitôt.
Ce blog a été écrit avec Yana Dlugy et traduit par Pierre Célérier à Paris.
(AFP / Johannes Eisele)
copy https://www.afp.com/
Nenhum comentário:
Postar um comentário