AFP/Archives / PASCAL LACHENAUDLe syndicaliste CGT Vincent Labrousse et des salariés de l'usine GM&S de La Souterraine arrivent à la préfecture à Guéret, le 15 mai 2017
Les salariés de l'équipementier automobile GM&S Industry, qui a vu mercredi son redressement judiciaire prolongé jusqu'au 30 juin, vont "déminer" leur usine de La Souterraine (Creuse) dans l'après-midi et reprendront le travail lundi, ont indiqué les syndicats à l'issue d'une assemblée générale.
"Les salariés ont décidé en assemblée générale de suspendre le blocage du site et de déminer le site de manière provisoire. Si rien n'avance et s'il n'y a pas d'offre sérieuse déposée, on remine le site. Lundi, l'activité va reprendre", a déclaré Vincent Labrousse, délégué CGT, à des journalistes.
Le site de GM&S est occupé depuis le 11 mai par les salariés qui affirment l'avoir "piégé" avec des bonbonnes de gaz. Selon M. Labrousse, "une petite équipe restera sur le site à partir de 16H00 pour déminer le site" de La Souterraine.
Mercredi matin, le tribunal de commerce de Poitiers, chargé d'examiner la situation de l'équipementier automobile en redressement depuis décembre, a prolongé la période d'observation en vue d'une reprise jusqu'au 30 juin. Le tribunal a posé comme condition un redémarrage de la production, un sursis qui permettra d'examiner les offres de reprise.
"Cette suspension n'enlève rien à la détermination des salariés. Il faut que Renault et PSA comprennent que pour eux, jusqu'au 7 juin, la vie ne sera pas un long fleuve tranquille", a ajouté Denis Bréant, syndicaliste CGT pour l'automobile et la métallurgie.
"Donc suspension, mais mouvement qui peut être beaucoup plus dur si on n'arrive pas à nos fins, et nos fins, c'est que le site de La Souterraine vive. Pas six mois ou un an, mais avec une stratégie industrielle claire, nettte et précise, que ce soit avec la famille Frey ou n'importe quels autres repreneurs", a-t-il ajouté.
Entre autres candidats à la reprise de l'usine creusoise, deuxième employeur privé du département avec 279 salariés, l'homme d'affaires franco-suisse Jean-Jacques Frey a déposé tout récemment une lettre d'intention pour le rachat de l'équipementier. Un autre candidat à la reprise, le groupe stéphanois GMD (Groupe Mécanique Découpage), avait déjà transmis une lettre d'intention pour GM&S. L'emboutisseur Magnetto, filiale basée à Aulnay-sous-Bois de l'italien CLN Group, a aussi été évoqué.
Dimanche, les deux principaux clients de GM&S, PSA et Renault ont consenti à augmenter leur commandes respectivement de 10 à 12 millions d'euros, et de 5 à 10 millions.
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