Découverte du corps de la plongeuse de la police disparue le 5 janvier lors d'un exercice dans la Seine
AFP/Archives / Thomas SAMSONDes membres de la brigade fluviale de Paris attendent sur les berges de la Seine le résultat des recherches, après la disparition d'une policière lors d'un exercice en fin de matinée, le 5 janvier 2018
Près de 4 mois après la disparition d'une policière de la brigade fluviale à Paris lors d'un exercice dans la Seine en crue, le corps de la plongeuse a été retrouvé dimanche dans le fleuve, à quelques centaines de mètres du lieu de l'accident.
La policière, Amandine Giraud, 27 ans, avait disparu le 5 janvier lors d'un exercice de routine qui se déroulait à hauteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, alors que la Seine était en crue. Son corps a été retrouvé dimanche en aval du pont des Arts, à quelques centaines de mètres du lieu de la disparition, a appris l'AFP auprès de la préfecture de la police.
Le corps a été transporté à l'institut médico-légal (IML) de Paris pour une identification formelle, selon une source policière.
Le parquet de Paris avait confié à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) une enquête pour rechercher les raisons de la disparition.
Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dit, dans un communiqué, souhaiter que l'IGPN "puisse rapidement déterminer les circonstances de ce drame", tout en adressant son "soutien" à la famille et aux collègues de la plongeuse.
Le 23 février, suite à l'enquête de l'IGPN, une information judiciaire avait été ouverte pour homicide involontaire, a-t-on appris cette semaine de source judiciaire.
Le syndicat Unsa-Police avait rapidement demandé l'ouverture d'une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles avait été réalisé l'exercice de plongée.
- "Erreur d'appréciation" -
AFP / Thomas SAMSONPompiers et policiers tentent de retrouver une policière de la brigade fluviale disparue lors d'un exercice dans la Seine, le 5 janvier 2018
La policière avait disparu quelques jours après le passage de la tempête Eleanor. Le niveau de la Seine était alors monté à Paris, pour atteindre le 5 janvier 3,26 m à l’échelle du pont d’Austerlitz, ce qui correspond à la "vigilance jaune".
"Rien ne motivait qu'on mette en place cet exercice alors qu'après le passage de la tempête, la Seine est en crue", avait estimé le secrétaire départemental adjoint d'Unsa-Police, Nicolas Pucheu. Selon lui, la policière n'avait son diplôme de plongée sous-marine "que depuis trois semaines". "C'était pour nous suicidaire de la mettre à l'eau", avait-il estimé.
La préfecture de police avait assuré de son côté que l'exercice de routine auquel participait la jeune femme était "prévu et encadré".
Or, dans son édition de cette semaine, Le Canard enchaîné, citant des éléments de l'enquête, assure au contraire que l'exercice s'est décidé "sur un coup de tête, le matin même".
Au cours de l'exercice, indique l'hebdomadaire, la corde ou "ligne de vie" qui reliait la jeune femme à un Zodiac amarré au quai de Notre-Dame "a été détachée de l'embarcation à la suite d'une erreur d'appréciation" d'un moniteur.
La préfecture de police "a mis six semaines" à suspendre provisoirement le moniteur, affirme encore le journal.
"On nous a caché la vérité. A aucun moment la préfecture de police ne nous a dit qu'une erreur avait été commise, que le moniteur avait donné l'ordre de lâcher la ligne de vie. C'est pourquoi je me suis portée partie civile", indique dans le même article la mère de la policière qui a pris Eric Dupont-Moretti pour avocat. Interrogé par l'AFP dimanche, ce dernier n'a pas souhaité réagir.
Seine-Saint-Denis: une femme de 63 ans tuée à coups de couteau, son mari interpellé
AFP/Archives / JEAN-SEBASTIEN EVRARDUn policier porte le badge "police" à Nantes, le 26 mai 2016
Une femme de 63 ans a été tuée samedi de plusieurs coups de couteau au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) après un différend avec son mari qui a reconnu les faits, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
L'homme, âgé de 63 ans, a avoué son geste lors de son interpellation dans l'appartement du couple. "Il a dit, +c'est moi qui ai poignardé ma femme+", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête. Selon le mis en cause, les faits "font suite à une dispute, sa femme lui faisant des reproches qu'il n'a pas supporté", a ajouté cette source.
D'après les premiers éléments, il a porté "quatre coups de couteau" à la victime, a ajouté une source policière.
Des voisins ont dit aux enquêteurs avoir entendu la victime crier, puis l'avoir trouvée "en sang dans les escaliers" de l'immeuble. "Ils l'ont suivie jusque dans la rue, où elle s'est effondrée", a ajouté la source proche de l'enquête. Malgré la prise en charge des secours, la femme est décédée des suites de ses blessures vers 18H00 samedi.
Le couple était marié depuis 30 ans, a précisé cette source. L'enquête, ouverte pour "meurtre par conjoint", a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, a dit à l'AFP le parquet de Bobigny. La garde à vue du suspect a été prolongée dimanche soir.
En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur mari, ex-mari ou compagnon ou amant en France, soit une tous les trois jours, selon des chiffres officiels.
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