Loi travail : le gouvernement pris au piège d’un calendrier maudit
L’exécutif affiche sa fermeté, malgré des appels au sein de son propre camp à une reprise du dialogue avec les syndicats
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Loi travail : le gouvernement pris au piège d’un calendrier maudit
LE MONDE
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Par Bastien Bonnefous et
Françoise Fressoz
Tenir, mais combien de temps ? L’épreuve de force avec la CGT n’est
pas une guerre de mouvement qui peut se régler en quelques jours. C’est
un siège qu’il faut pouvoir tenir. François Hollande et Manuel Valls le
savent : le calendrier parlementaire joue contre eux. L’examen du projet
de loi sur la réforme du code du travail en deuxième lecture à
l’Assemblée nationale ne doit pas intervenir avant le début du mois de
juillet, soit une éternité dans le contexte actuel. Auparavant, le texte
sera passé par le Sénat à partir du 13 juin. Mais, parallèlement, doit
débuter, le 10 juin, l’Euro de football 2016, un rendez-vous important
pour le pouvoir, dont l’une des obsessions est que cette compétition,
qui va se dérouler sous les yeux du monde entier, ne soit pas entachée
par des blocages.Au beau milieu, les syndicats hostiles au projet de loi ont programmé une nouvelle journée d’action le 14 juin. D’ici là, la CGT organise la guerre d’usure, relâchant la tension ici pour mieux l’organiser ailleurs. Les dépôts pétroliers ont pour la plupart été débloqués par les forces de l’ordre. Mais c’est désormais dans les raffineries que les grèves ont été reconduites. Le gouvernement a ainsi imposé un service minimum sur les terminaux pétroliers du Havre, dont dépendent Orly et Roissy. Le piège se referme, et l’opinion ne se retourne pas : une majorité de Français continuent de soutenir les grévistes.
Pour la seconde fois en deux jours, le chef de l’Etat a dû intervenir, vendredi 27 mai, depuis le Japon, où il participait au G7, pour afficher sa fermeté : « Je tiendrai...
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