Après trois affaires d'apologie du terrorisme, Belloubet rappelle la fermeté de l'Etat Blanquer dans le Cantal pour redynamiser les internats français

Après trois affaires d'apologie du terrorisme, Belloubet rappelle la fermeté de l'Etat

AFP / BERTRAND GUAYLa ministre de la Justice Nicole Belloubet à l'Assemblée nationale, le 28 mars 2018 à Paris
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a rappelé jeudi à Carcassonne que l’État serait "extrêmement ferme" contre tous ceux qui se rendent coupables d'apologie du terrorisme, après trois affaires successives concernant les attentats de l'Aude.
Après la condamnation à un an de prison avec sursis de l'ancien candidat Stéphane Poussier (ex-LFI),une militante vegan a été condamnée jeudi à sept mois avec sursis et un jeune homme comparaîtra vendredi pour avoir regretté qu'il n'y ait pas eu plus de morts à Trèbes.
Les trois ont été poursuivis pour "apologie du terrorisme", vantant respectivement la mort du colonel Arnaud Beltrame, celle du chef boucher, et le geste meurtrier du jihadiste Radouane Lakdim.
"L’État est extrêmement ferme. Nous voulons absolument faire en sorte que des propos d’incitation à la haine ou au racisme" ne paraissent pas sur internet, a déclaré la ministre de la Justice, lors d'un point presse après l'hommage aux victimes tombées sous les balles du tueur à Carcassonne et Trèbes. Elle a rappelé que des sanctions devaient être prononcées "rapidement".
Ce sera le cas, vendredi, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Carcassonne, pour un jeune homme de 19 ans qui a regretté sur Facebook qu'il n'y ait "pas assez de morts dans les attentats", qui ont fait quatre morts et trois blessés.
Il avait également proclamé son soutien au groupe État islamique (EI) et au jihadiste Lakdim, dans des posts successifs publiés samedi au lendemain de l'attaque et mercredi le jour de son interpellation à Narbonne, a confirmé la procureure Florence Galtier.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a lui infligé sept mois de prison avec sursis à une militante de la cause animale pour avoir publié un message injurieux à l'égard du boucher tué dans les attentats, a-t-on appris de source judiciaire.
"Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice", avait écrit la militante "vegan" sur Facebook, trois jours après la mort à Trèbes du chef boucher, Christian Medves, 50 ans.
La procureure de Saint-Gaudens Cécile Deprade, avait requis "six à huit mois de prison avec sursis", s'appuyant notamment sur la circulaire de l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira de janvier 2015 qui définit "l'apologie" par "un commentaire des actes de terrorisme en portant sur eux un jugement moral favorable".
Enfin, mardi, un ancien candidat aux législatives dans le Calvados, Stéphane Poussier (ex-LFI), avait lui condamné par le tribunal correctionnel de Lisieux (Calvados) à un an de prison avec sursis, après avoir publié trois tweets se félicitant de la mort d'Arnaud Beltrame, tué après s'être substitué à une otage à Trèbes.
Il avait notamment écrit sur Facebook et Twitter: "A chaque fois qu'un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi Fraisse", un jeune militant écologiste tué en 2014 par une grenade tirée par un gendarme.
Le procureur de la République David Pamart avait requis six mois de prison, dont quatre avec sursis.
A la barre, comme devant la presse, le prévenu qui a annoncé qu'il ne ferait pas appel s'était excusé pour ses propos "cruels".


Blanquer dans le Cantal pour redynamiser les internats français

AFP / Thierry ZoccolanLe ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer parle avec des étudiants lors de la visite de l'internat du lycée profesionnel Raymond Cortat, le 29 mars 2018 à Aurillac, dans le Cantal
Des internats attractifs offrant davantage de liberté et des activités variées: le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a lancé jeudi à Aurillac (Cantal) un "grand plan internat" pour "revitaliser" ces établissements, en particulier dans le monde rural.
La mission a été confiée au président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme Jean-Yves Gouttebel et à l'inspecteur général de l'administration de l'Education nationale Marc Foucault. Les deux hommes devront rendre leurs propositions dans un rapport en septembre prochain.
Sur les 220.000 places existantes dans les internats français, 40.000 sont aujourd'hui vacantes. Entre 2.000 et 3.000 d'entre elles seront "redynamisées" à la rentrée prochaine, a précisé l'entourage du ministre.
"L'internat du futur doit être un +internat liberté+ qui offre deux choses fondamentales: un cadre, par exemple pour bien dormir et bien travailler et des possibilités qu'on n'a pas forcément chez soi, en matière de sport, de culture", a détaillé à la presse Jean-Michel Blanquer après avoir rencontré, au côté du ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard, des élèves internes et le corps encadrant du lycée professionnel Raymond Cortat d'Aurillac.
Ce lycée, ainsi que trois autres collèges du Cantal, et plusieurs autres établissements français feront l'objet d'expérimentations proposant des projets éducatifs autour du sport, de la musique, du théâtre ou des langues.
"Les internats en France ont vécu une étape glorieuse, à la fin du XIXe et début du XXe siècle, ils ont accompagné l'essor de l'école de la République. Puis l'image s'est un peu dégradée à partir des années 1960 et l'internat est devenu synonyme d'enfermement", a souligné le ministre.
"Mais depuis quelques années, il y a une demande d'internat, parfois venant des élèves eux-mêmes et on doit prendre en compte cette demande car c'est une façon de lutter contre les inégalités sociales", a ajouté M. Blanquer qui voit également dans les internats ruraux "un cadre propice à la réussite scolaire" et "un atout pour les territoire ruraux".
Le gouvernement va développer des projets pilote comme celui du collège des Corbières Maritimes de Sigean (Aude), proposant une section kitesurf.
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