SNCF, Fonction publique: plus de 300.000 personnes défient le gouvernement dans la rue "Violeur de la Sambre": les victimes reçues par les magistrats

SNCF, Fonction publique: plus de 300.000 personnes défient le gouvernement dans la rue

AFP / Philippe HUGUENDes manifestants à Lille le 22 mars 2018
Plus de 300.000 personnes ont défilé jeudi dans des manifestations, émaillées de heurts à Paris, pour défendre le service public, le statut des fonctionnaires et des cheminots qui se sont fortement mobilisés, face à un gouvernement déterminé.
Selon un comptage réalisé par le cabinet Occurence pour un collectif de médias dont l'AFP, 47.800 personnes ont défilé à Paris, dont 13.100 à la manifestation des cheminots.
Au total, 323.000 personnes ont manifesté dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 49.000 à Paris en additionnant le cortège des cheminots et celui des fonctionnaires.
La CGT a annoncé de son côté 500.000 personnes dans toute la France. A Paris, elle a recensé plus de 65.000 personnes dans les deux manifestations qui ont convergé vers 16H30 place de la Bastille. Le leader de la CGT, Philippe Martinez, a salué sur Cnews une "forte mobilisation", ajoutant que "la balle est dans le camp du gouvernement."
Les cheminots ont donné le ton à grand renfort de fumigènes, tambours, sifflets et musique rock. "Ces manifestations convergentes, c'est l'expression d'un besoin de service public de qualité dans tout le territoire", a déclaré à l'AFP M. Martinez qui a fait un passage dans les deux manifestations.
AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULTJets de pierre contre les policiers à Paris le 22 mars 2018
Des jeunes, parfois cagoulés, se sont livrés à des dégradations et ont lancé des projectiles sur les policiers, qui ont répliqué en usant d'un canon à eau et de gaz lacrymogènes, dans le cortège parisien. A Nantes également, des échauffourées ont eu lieu entre jeunes et policiers et à Bordeaux la préfecture a signalé quelques dégradations.
A l'appel de leur intersyndicale (CGT, Unsa, Sud et CFDT), les cheminots protestent contre la réforme de la SNCF par ordonnances, en transformant l'entreprise en société anonyme et en abandonnant le statut de cheminot à l'embauche.
Ils se sont mis en grève davantage qu'attendu à l'appel de l'Unsa et SUD (2e et 3e), avec un taux de 35,4% de grévistes selon la direction (à la prise de service). Avant même la grève en pointillé lancée le 3 avril pour trois mois, la journée était marquée pas de fortes perturbations, notamment avec deux TGV sur cinq, un Transilien sur trois.
Paul, aiguilleur en Lozère, non syndiqué, depuis 11 ans à la SNCF estime que "le statut (les) protège mais il protège aussi le rail, le service public, la sécurité des gens". Dans la manifestation parisienne, il promet de "faire tout pour que la réforme ne passe pas".
- "Un jour qui fera date" -
Côté fonctionnaires, les responsables des sept organisations syndicales (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) ayant appelé à la grève ont pris la tête du cortège parisien derrière une banderole unitaire: "pour la fonction publique, les salaires, l'emploi et le statut".
AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULTDans la manifestation contre les réformes du gouvernement à Paris le 22 mars 2018
Le gouvernement "pose des bombes à fragmentation qui sont en train de détruire peu à peu les fondements mêmes de notre modèle social et républicain", a relevé dans la manifestation Pascal Pavageau, qui s'apprête à succéder à Jean-Claude Mailly à la tête de FO.
"Aujourd'hui est un jour qui fera date", a affirmé Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique, premier syndicat.
Lors de la précédente mobilisation le 10 octobre, ils étaient 45.000 à Paris et 400.000 en France selon la CGT à défiler contre la suppression annoncée de 120.000 postes, le rétablissement du jour de carence et le gel des salaires.
Le taux de grévistes, à 12,8% pour la fonction publique d'Etat, 8,11% pour la territoriale, et 10,9% dans l'hospitalière, selon des estimations du ministère, a légèrement baissé par rapport au 10 octobre.
Depuis, l'exécutif a annoncé envisager un recours accru aux contractuels (agents non statutaires) et des plans de départs volontaires, ce qui fait craindre aux syndicats une fonction publique "morcelée" et "externalisée".
Près de 10.000 personnes ont notamment manifesté à Marseille, Nantes, ou Lyon, 11.000 à Toulouse mais également 3.800 au Mans, 2.200 à Amiens, 4.000 à Clermont-Ferrand ou 4.500 à Perpignan, selon la police. Partout, les fonctionnaires dont des personnels de la santé, étaient rejoints par des cheminots, des retraités et des jeunes.
- Solidarité -
AFP / ALAIN JOCARDDans la manifestation contre les réformes du gouvernement à Paris le 22 mars 2018
"Happy birthday Mai 68", clame la pancarte portée par Christian Bousquet, 66 ans, ancien technicien aux hôpitaux universitaires de Strasbourg. Il manifeste "par solidarité avec ceux qui gagnent peu. Le pognon, on le récupère chez les petits qui n'ont pas de pouvoir".
"Sœur Emmanuelle s'occupait des pauvres, frère Emmanuel s'occupe des riches", pouvait-on lire sur une pancarte à Paris.
Face à ce test social d'envergure, le gouvernement affiche sa "très grande détermination à poursuivre les transformations", selon le porte-parole Benjamin Griveaux. Quant aux fonctionnaires, des discussions sont prévues jusqu'à fin octobre, a rappelé le secrétaire d'État, Olivier Dussopt.
Dans les écoles, un enseignant sur quatre était en grève en moyenne, d'après le SNUipp-FSU (1er syndicat). Et une poignée de lycées et d'universités ont été bloqués.
La grève des contrôleurs aériens a aussi entraîné des perturbations avec des vols annulés, à la veille d'une grève à Air France pour les salaires. D'autres secteurs étaient touchés, comme les crèches ou les bibliothèques.

"Violeur de la Sambre": les victimes reçues par les magistrats

AFP/Archives / FRANCOIS LO PRESTIPhoto prise le 1er mars 2018 à Pont-sur-Sambre
Les victimes de Dino Scala, soupçonné d'une quarantaine de viols et d'agressions sexuelles principalement dans le Nord, rencontraient jeudi soir les magistrats chargés du dossier à Avesnes-sur-Helpe.
Accompagnés de leurs conseils et souvent de leurs proches, elles sont entrées dans le Palais de justice vers 19H00, sans s'adresser à la presse, pour une réunion qui devait durer environ une heure, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"C'est très douloureux" pour ma cliente, a déclaré un peu plus tôt à l'AFP Me Christine Wibaut, avocate d'une mère de famille qui s'est constituée partie civile, agressée lorsqu'elle avait 14 ans.
"Elle vivait très mal, toujours très mal, avec l'idée qu'on ne le retrouverait pas et maintenant ça chamboule toute la structure qu'elle s'était plus ou moins faite", a-t-elle ajouté.
"C'est une réunion voulue par le juge d'instruction et le ministère public, à l'attention des victimes dans ce Palais de justice pour les informer de leurs droits", a précisé à la presse le batônnier du barreau d'Avesnes, Olivier Gilliard.
Interpellé fin février devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord), Dino Scala, 57 ans, marié et père de trois enfants, a été mis en examen et écroué dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 1996 portant sur 19 viols et agressions sexuelles.
Lors de sa garde à vue, "le violeur de la Sambre" avait évalué le nombre de ses victimes à "une quarantaine", selon le procureur de la République de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini.
C'est dans la vallée industrieuse de la Sambre, rivière franco-belge, qu'il aurait commis les 19 viols et agressions sexuelles relevant de l'information judiciaire ouverte en 1996. Avec un mode opératoire récurrent: les femmes étaient attaquées de dos, au petit matin, par un homme ganté et au visage couvert.
Agent d'entretien de profession à Jeumont (Nord), près de la frontière belge, il a été confondu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille à la suite d'une ultime agression le 5 février à Erquelinnes (Belgique), commune jouxtant Jeumont, de l'autre côté de la frontière.
La PJ a depuis entrepris de recontacter toutes les victimes.
La justice belge enquête pour sa part sur huit dossiers dans cette affaire, selon le procureur de Charleroi Vincent Fiasse: celui de l'agression du 5 février ayant conduit à l'arrestation, et sept autres rouverts portant sur des infractions potentiellement imputables à Scala, entre 2004-2009. Des comparaisons ADN devront le confirmer.

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