Mondial-2018: le Mexique confirme, les 8e sont proches
AFP / Khaled DESOUKILe Mexique vainqueur de la Corée du Sud à Rostov-sur-le-Don, le 23 juin 2018, est à un pas des 8e de finales du Mondial russe
Le Mexique reste sur six 8e de finale de Coupe du Monde consécutifs et le septième n'est plus très loin: après avoir battu l'Allemagne en ouverture, "El Tri" a confirmé en prenant le meilleur sur la Corée du Sud (2-1), samedi à Rostov.
Les Mexicains n'y sont pas encore tout à fait, mais tout pourrait se décanter en soirée dans ce groupe F, à l'issue d'Allemagne-Suède. Les champions du monde sont d'ailleurs dans une situation extrêmement périlleuse car ils seront tout simplement éliminés s'ils s'inclinent. Et en cas de match nul, ils n'auront ensuite plus leur destin en main.
En attendant, Rafael Marquez (39 ans) et ses héritiers tracent leur route, poussés par leurs formidables supporters qui ont mis une vraie ambiance de Coupe du Monde à la Rostov Arena, mais surtout dans le sillage de leur très excitant trio offensif Vela-"Chicharito" Hernandez-Lozano.
"On a gagné deux matches difficiles mais on doit rester calmes et se concentrer sur la Suède. On doit oublier les critiques mais ne pas trop écouter les éloges non plus", a prévenu Hernandez.
A propos d'éloges, le Mexique fait beaucoup de choses bien, mais il en est une qu'il fait très, très bien: contre-attaquer.
Déjà redoutable face à l'Allemagne, l'arme a encore été fatale samedi sur le but du 2-0 car les attaquants de la "Verde" se transforment en tueurs dès qu'on leur laisse un peu d'espace.
AFP / Pascal GUYOTL'attaquant mexicain Carlos Vela prend à contrepied le gardien de la Corée du Sud, sur penalty, pour l'ouverture du score à Rostov, le 23 juin 2018
A la 66e minute, "Chucky" Lozano, la nouvelle terreur du Mexique, a ainsi mené un impeccable trois contre trois. Vela à droite ? Hernandez à gauche ?
- Canta y no llores -
Lozano a choisi Chicharito, un crochet, une frappe au premier poteau et le match était presque bouclé (2-0), la Corée du Sud ne parvenant plus ensuite qu'à distribuer des coups avant un beau but pour l'honneur de sa star Son Heung-min (90e+3).
Auparavant les Mexicains avaient ouvert la marque sur un penalty accordé pour une main de Jang Hyun-soo et transformé sans verser une goutte de sueur par Vela (26e).
AFP / ULISES RUIZLes Mexicains assistent en masse depuis la grand place de Zocalo à Mexico, au match de leur équipe contre la Corée du Sud à Rostov, le 23 juin 2018
"Au plan individuel il y a eu de très bonnes choses. Nous sommes très heureux et on partage ça avec tout le Mexique. Mais on se remet tout de suite au travail", a assuré le sélectionneur colombien du Mexique Juan Carlos Osorio, ovationné par le public samedi alors qu'il était encore conspué quelques semaines avant de partir en Russie.
Globalement décevante, la Corée a de son côté encore une petite chance de voir les 8e, à condition que l'Allemagne s'impose ce soir.
Mais, dans la chaleur brutale de Rostov, elle n'a rien montré samedi qui laisse penser qu'elle a les armes pour s'y faire une place.
Le Mexique de son côté a un oeil sur les 8e, comme d'habitude, et ses supporters n'ont pas fini de chanter, "Oh, Chucky Lozano !" ou "Ay ay ay ay, canta y no llores!"
AFP / Sophie RAMISMondial-2018 : Corée du Sud - Mexique
Mais le capitaine Guardado l'a dit vendredi: "On a un rêve". Celui peut-être d'atteindre au moins l'étage du dessus, ces quarts de finale que le Mexique n'a connu qu'à la maison, en 1970 et 1986.
Un navire avec 230 migrants bloqué en Méditerranée à la veille d'un mini-sommet de crise
Mission Lifeline/AFP / Hermine POSCHMANNLe Lifeline bat pavillon néerlandais selon l'ONG éponyme qui l'exploite. Le navire n'apparaît pas dans les registres navals néerlandais, selon la représentation des Pays-Bas auprès de l'Union européenne. Photo fournie le 22 juin 2018 par l'ONG Lifeline. AFP PHOTO / MISSION LIFELINE
Le Lifeline, un navire humanitaire menacé de mise sous séquestre par l'Italie, attendait samedi dans les eaux internationales une solution diplomatique et un approvisionnement pour les 230 migrants à bord, à la veille d'un mini-sommet européen consacré à la crise migratoire.
Après l'odyssée de l'Aquarius et de ses 629 migrants, à qui Malte et l'Italie ont refusé d'accoster et finalement accueilli par l'Espagne, le Lifeline est en passe de devenir un nouveau symbole du bras de fer entre pays européens sur la prise en charge des migrants secourus en Méditerranée.
A la veille du mini-sommet, le président français Emmanuel Macron s'est dit favorable à l'établissement de sanctions financières pour les pays européens qui refuseraient d'accueillir des migrants.
De son côté, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a vivement dénoncé samedi l'"arrogance" du président Macron, l'invitant à "arrêter les insultes et à démontrer sa générosité avec des faits en ouvrant les nombreux ports français et en arrêtant de refouler des femmes, des enfants et des hommes à Vintimille", à la frontière entre la France et l'Italie.
Trois semaines après l'entrée en fonction d'un gouvernement populiste qui a promis de mettre fin à l'afflux de migrants, l'Italie a exclu de laisser le Lifeline entrer dans un port italien et a dit vouloir vérifier la correspondance entre le pavillon néerlandais du bateau et sa nationalité.
"Le Lifeline, un navire illégal avec 239 immigrants à bord, est dans les eaux maltaises", a écrit sur Facebook le ministre de l'Intérieur et chef de file de la Ligue (extrême droite). "Rejoindre l'Italie, ils peuvent oublier. Je veux en finir avec le business du trafic et la mafia".
"Nous attendons une solution diplomatique, des discussions sont en cours entre différents Etats" pour accueillir le Lifeline et les naufragés, a affirmé à l'AFP Axel Steier, représentant en Allemagne de l'ONG allemande Lifeline à qui appartient le navire.
Il doit y avoir dimanche un ravitaillement depuis Malte "pour apporter des couvertures, des médicaments, de la nourriture", a-t-il ajouté, assurant que le navire resterait dans les eaux internationales en attendant une solution.
Mission Lifeline/AFP / Hermine POSCHMANNDes migrants à bord du Lifeline le 21 juin 2018 après avoir été secourus au large de la Libye par le navire de l'ONG allemande. Photo fournie par l'ONG le 22 juin 2018. AFP PHOTO / MISSION LIFELINE
Rome accuse l'ONG d'avoir agi en contravention du droit international en prenant à son bord les migrants alors que les garde-côtes libyens étaient en train d'intervenir. Elle a menacé de mettre sous séquestre le navire ainsi qu'un autre bateau, le Seefuchs, affrété par l'ONG allemande Sea-Eye.
M. Steier, qui dit craindre "une situation semblable à celle de l'Aquarius", soutient que "tous (les) documents sont en ordre, tout est légal" et assure ne pas "comprendre" ces accusations.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a toutefois affirmé vendredi que le Lifeline "n'est pas un navire néerlandais, il ne figure pas dans le registre maritime néerlandais".
- Sanctions financières -
Mission Lifeline e. V./AFP / Danilo CAMPAILLAPhoto fournie le 22 juin 2018 par l'ONG Lifeline montrant le sauvetage de migrants par un porte-conteneurs de l'armateur danois Maersk. AFP PHOTO / Mission Lifeline e. V. / Danilo Campailla
Pendant cet imbroglio, l'armateur danois Maersk Line a annoncé samedi qu'un de ses porte-conteneurs avait porté secours à 113 migrants au large des côtes italiennes. Un total de 769 personnes ont été par ailleurs secourues au large des côtes espagnoles au cours de trois opérations par les services de sauvetage en mer.
Le porte-conteneurs Alexander Maersk et le Lifeline pourraient se rencontrer dans les eaux internationales au large de Malte, a indiqué Axel Steier.
Près de 200 migrants ont en outre été secourus et cinq sont morts au large de la Libye, selon la marine libyenne.
Si le nombre de migrants tentant de franchir la Méditerranée a été divisé par deux depuis le début de l'année par rapport à la même période l'an passé, les départs depuis les côtes libyennes se sont multipliés ces dernières semaines à la faveur d'une météo clémente.
La question de l'accueil des migrants sera au centre d'un mini-sommet dimanche à Bruxelles. Destiné à préparer le Conseil européen des 28 et 29 juin, il sera boycotté par les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie), partisans d'une ligne dure sur l'immigration.
Tentée par un boycott, l'Italie a finalement confirmé sa participation mais entend y faire "entendre sa musique", selon M. Salvini.
AFP / ludovic MARINLe président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à l'Elysée le 23 juin 2018, proposent de sanctionner financièrement les pays de l'Union européenne qui refuseraient d'accueillir des migrants.
A l'issue d'un entretien samedi à l'Elysée avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président Macron a fait planer la menace de sanctions financières pour les pays de l'Union européenne qui refuseraient d'accueillir des migrants.
"On ne peut avoir des pays qui bénéficient massivement de la solidarité de l'UE et qui revendiquent massivement leur égoïsme national quand il s'agit de sujets migratoires", a-t-il déclaré.
Les quotas de répartition obligatoires des migrants entre les pays membres constituent un chiffon rouge pour les pays de Visegrad.
MM. Macron et Sanchez se sont également dits favorables à la création de centres d'accueil fermés dans les pays européens d'arrivée des migrants, afin d'y étudier leurs cas, d'accorder l'asile à ceux qui le méritent et d'être en mesure de raccompagner les autres dans leur pays d'origine.
Ces divisions rendent peu probable un consensus européen. Angela Merkel a déjà averti qu'aucun accord ne serait conclu fin juin et Paris juge que ce sera "difficile".
copy https://www.afp.com/fr/
Nenhum comentário:
Postar um comentário