Syrie: 22 civils tués dans des raids aériens sur le sud, rapporte l'OSDH Lafarge chez les juges en vue d'une mise en examen pour ses activités en Syrie

Syrie: 22 civils tués dans des raids aériens sur le sud, rapporte l'OSDH

AFP / Mohamad ABAZEEDLes frappes du régime syrien le 28 juin 2018 sur la ville de Deraa ont fait 22 morts selon l'OSDH
Au moins 22 civils ont été tués jeudi en Syrie dans des raids aériens imputés à l'aviation de Moscou et visant la province de Deraa, dans le sud du pays cible d'une offensive du régime, a rapporté une ONG.
Parmi les victimes, 17 civils, dont cinq enfants, réfugiés dans le sous-sol d'une maison pour échapper aux bombardements, ont péri dans un raid russe dans la localité d'Al-Mseifra, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Après avoir consolidé son pouvoir sur la capitale Damas et ses environs en chassant rebelles et jihadistes, le pouvoir de Bachar al-Assad a le sud dans son viseur, une région sensible bordant la frontière avec la Jordanie et avec le plateau du Golan, en partie occupé par Israël.
AFP / Omar KAMALOffensive du régime syrien contre Deraa
Depuis le 19 juin, les forces du régime ont intensifié leurs bombardements visant principalement les secteurs est de la province de Deraa, avant de lancer quelques jours plus tard une offensive contre les quartiers rebelles de la ville du même nom.
Jeudi, les raids imputés à Moscou ont visé des localités rebelles dans l'est, mais aussi l'ouest de la province de Deraa, a précisé l'OSDH.
"Le bilan de jeudi est le plus élevé depuis le 19 juin", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"Depuis mercredi, les bombardements ont gagné en intensité et visent des secteurs très fortement peuplés", a-t-il précisé.

Lafarge chez les juges en vue d'une mise en examen pour ses activités en Syrie

AFP/Archives / Delil souleimanL'usine Lafarge de Jalabiya, en Syrie, en février 2018
Le cimentier Lafarge, accusé d'avoir financé des groupes jihadistes dont l'organisation Etat islamique pour maintenir son activité en Syrie, était jeudi chez les juges d'instruction pour une audition cruciale qui pourrait déboucher sur sa mise en examen, a-t-on appris de source proche du dossier.
Après deux ans d'une enquête hors norme, les magistrats envisagent de lourdes mises en examen du cimentier lui-même pour "complicité de crimes contre l'humanité", "financement d'une entreprise terroriste" et "mise en danger délibérée de la vie" de salariés, selon plusieurs sources proches du dossier. L'audition se déroule en présence des avocats et d'un représentant légal.
Après avoir déjà mis en examen huit cadres et dirigeants dont Bruno Lafont, PDG de Lafarge de 2007 à 2015, pour financement d'une entreprise terroriste et/ou mise en danger de la vie d'autrui, les juges entendent Lafarge SA, la holding actionnaire à 98% de la filiale syrienne Lafarge Cement Syria mise en cause.
Initialement programmée le 5 juin, cette audition avait été reportée in extremis à la demande de Lafarge SA, la holding ne pouvant y envoyer son ancien PDG Saad Sebbar, nommé en 2017, qui avait démissionné peu après avoir reçu la convocation.
Le groupe français, qui a fusionné en 2015 avec le suisse Holcim, est soupçonné d'avoir versé au total près de 13 millions d'euros entre 2011 et 2015 pour maintenir son usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie, alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.
Ces sommes, qui ont bénéficié en partie à des groupes armés dont l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), correspondaient notamment au versement d'une "taxe" pour la libre circulation des salariés et des marchandises et à des achats de matières premières - dont du pétrole - à des fournisseurs proches de l'EI, d'après l'enquête.
"Lafarge a sacrifié ses salariés et pactisé avec des entités terroristes en toute connaissance de cause: elle doit répondre judiciairement de cette complicité de crimes contre l'humanité", a déclaré à l'AFP Marie Dosé, avocate de l'ONG Sherpa, partie civile, l'une des premières à avoir déposé plainte contre le cimentier en septembre 2016.
L'ONG avait écrit aux juges le 11 mai pour leur demander de monter d'un cran dans les responsabilités en retenant le chef d'accusation de "complicité de crimes contre l'humanité". Une telle décision, "inéluctable" selon Sherpa, constituerait une première mondiale pour une entreprise.

copy https://www.afp.com/fr/

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Postagem em destaque

Ao Planalto, deputados criticam proposta de Guedes e veem drible no teto com mudança no Fundeb Governo quer que parte do aumento na participação da União no Fundeb seja destinada à transferência direta de renda para famílias pobres

Para ajudar a educação, Políticos e quem recebe salários altos irão doar 30% do soldo que recebem mensalmente, até o Governo Federal ter f...