Premier vol du Beluga XL, le nouveau géant de la famille Airbus Affaire Benalla: Collomb annonce saisir l'Inspection générale de la police Poutine dénonce des "forces" aux Etats-Unis "prêtes à sacrifier" les relations avec Moscou

Premier vol du Beluga XL, le nouveau géant de la famille Airbus

AFP / STR Le fuselage du Beluga XL, le nouvel avion-cargo de la famille Airbus, est en forme de baleine souriante. L'avion a pris les airs pour son premier vol d'essai le 19 juillet 2018 de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Un fuselage en forme de baleine souriante, le Beluga XL, le nouvel avion-cargo de la famille Airbus, a pris les airs jeudi matin à Blagnac (Haute-Garonne) pour son premier vol d'essai.
Le décollage de l'appareil a déclenché un tonnerre d'applaudissements dans un public de plus de 10.000 personnes, essentiellement des salariés et sous-traitants de l'avionneur européen, qui agitaient des fanions à la gloire du nouveau (gros) bébé du groupe aéronautique.
"Aujourd'hui nous découvrons l'engin", a lancé le directeur du programme Beluga XL, Bertrand George, avec un large sourire.
Même liesse, à l’atterrissage de l'appareil, 4 heures et 12 minutes plus tard, quand les "airbusiens" rassemblés sur le tarmac ont acclamé l'équipage en combinaisons oranges.
"C'est beaucoup d'émotion, nos équipes ont travaillé dessus pendant des années, c'est une machine magnifique. On s'attend à beaucoup de choses et tout s'est bien passé", a déclaré à l'AFP le commandant de bord, Christophe Cail.
"On est monté en configuration (trains sortis) jusqu'à 8.000 mètres, on a vérifié les systèmes", a précisé le pilote d'essai ajoutant que l'avion a ensuite rejoint son altitude de croisière "à 32.000 pieds (9.700 m) et poussé à sa vitesse maximale de Mach 0,7 (830 km/h)".
Durant cette boucle de plus de quatre heures, le Beluga XL a survolé les Pyrénées, puis a pris la direction des Cévennes, puis de la Méditerranée avant de retourner à Toulouse.
Seul bémol à cette journée, le Beluga ST numéro 1 qui effectuait également un vol de démonstration a dû procéder à un atterrissage d'urgence, une alarme s'étant déclenché, a indiqué Airbus, précisant que l'incident était "sans gravité".
- La baleine souriante -
La ressemblance du Beluga XL avec la baleine blanche dont il porte le nom est accentuée par des yeux de cétacé et un large sourire peint sur la carlingue géante. Une décoration qui a été décidée par un vote des salariés du groupe.
AFP / ERIC CABANIS L'Airbus Beluga XL décolle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, le 19 juillet 2018
L'Airbus A330-743L Beluga XL va progressivement remplacer l'actuel Beluga ST à partir de 2019 pour transporter des pièces de ses petits frères de la gamme Airbus entre les différents sites de production du groupe européen.
Ce nouvel avion est rendu nécessaire pour répondre aux exigences "de montée en cadence", notamment avec la production du nouveau long courrier, l'A350 XWB, un avion de dernière génération qui fait largement appel aux matériaux composites, a expliqué le directeur du programme.
"Aujourd'hui nous transportons les voilures de l'A350 XWB une par une, demain nous transporterons les voilures deux par deux. Il nous permettra d'améliorer l'économie de notre compagnie aérienne (Airbus Transport International/ATI, Ndlr)", a-t-il ajouté.
Ainsi, la soute du nouveau géant des airs a pris de l'embonpoint par rapport à son prédécesseur, avec 6 mètres de plus en longueur et un mètre en largeur.
Une capacité de transport en hausse de 30%, avec la possibilité de digérer une charge marchande de 51 tonnes sur une distance de 4.074 kilomètres.
- Un élément du système de production -
"Cet avion fait partie de notre système de production", a indiqué M. George en détaillant les usines européennes impliquées dans le puzzle Airbus mais "qui ne sont qu'à 2 heures de vol de Toulouse". "Tous les avions livrés par Airbus, à part l'A380 qui a son propre mode de transport, passent 2 heures dans le Beluga", a-t-il précisé.
Le programme lancé en 2014, prévoit la construction de cinq exemplaires d'XL. Une deuxième baleine volante est en cours d'assemblage.
Pour réaliser ce mastodonte, les ingénieurs sont partis "d'une base de d'A330, dont nous n'avons pas modifié les ailes, les moteurs et la partie inférieure du fuselage", a précisé Bertrand George. "C'est une excellente plateforme, une base robuste", a-t-il souligné, rappelant que plusieurs centaines d'A330 volent chaque jour à travers le monde.
Un premier Beluga XL doit entrer en service en 2019 et sera exploité parallèlement aux cinq appareils d'ancienne génération de la flotte d'ATI qui seront ensuite progressivement remplacés.
Pour ces derniers "qui ne sont qu'en +milieu de vie+", M. George a souligné que la groupe Airbus travaille avec plusieurs opérateurs "pour rechercher des gens intéressés" par les appareils qui avaient jusqu'ici "la plus grosse baie cargo du monde".

Affaire Benalla: Collomb annonce saisir l'Inspection générale de la police

AFP/Archives / JACQUES DEMARTHON Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à l'Assemblée nationale, le 10 juillet 2018
La police des polices va se pencher sur les règles encadrant la présence d'"observateurs" au sein des forces de l'ordre et éclaircir comment l'un d'eux, Alexandre Benalla, conseiller à l'Elysée, a pu frapper un jeune homme le 1er mai, lors d'une manifestation, a annoncé Gérard Collomb jeudi.
"Pour savoir dans quelles conditions ceci s'est passé, j'ai demandé à l'Inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l'accueil et l'encadrement de ces observateurs et s'il en existe, de vérifier dans ce cas précis qu'elles ont été mises en oeuvre", a déclaré le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Le rapport de l'IGPN sera rendu public, a-t-il précisé.
Alors que l'exécutif est confronté à un feu roulant de critiques depuis la révélation de ces faits par Le Monde mercredi soir, le ministre de l'Intérieur, qui était jusqu'ici resté muet sur cette affaire, a affirmé que M. Benalla et un deuxième homme, gendarme réserviste et employé de LREM, également présent sur les lieux, "n'avaient aucune légitimité pour intervenir".
"Ces deux personnes n'avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la Préfecture de police de Paris à assister en tant qu'observateurs et observateurs seulement au déroulement d'un service de maintien de l'ordre d'une manifestation. C'est là une pratique régulière qui trouve sa justification dans une logique de transparence et d'ouverture de l'institution policière", a expliqué M. Collomb.
Le ministre qui avait déjà dû faire face à une polémique sur les conditions d'intervention des forces de l'ordre, accusées de ne pas être intervenues pour faire cesser des exactions de casseurs lors de ce 1er-Mai à Paris, a dans le cas de M. Benalla, "condamné sans ambiguïté un acte inadmissible".
Le site du Monde a mis en ligne mercredi soir une vidéo filmée le 1er mai par un manifestant place de la Contrescarpe à Paris, où un homme, identifié comme Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence au moment des faits, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre.
Ces images ont déclenché l'indignation à gauche comme à droite.
M. Benalla a été "mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire" et "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président", pour "punir un comportement inacceptable", a détaillé le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit.

Poutine dénonce des "forces" aux Etats-Unis "prêtes à sacrifier" les relations avec Moscou

POOL/AFP / SERGEI KARPUKHIN Le président russe Vladimir Poutine intervient devant les ambassadeurs de Russie réunis à Moscou, le 19 juillet 2018
Le président Vladimir Poutine a dénoncé jeudi les "forces" aux Etats-Unis "prêtes à sacrifier les relations russo-américaines", après le sommet d'Helsinki avec son homologue américain Donald Trump, vivement critiqué dans son pays pour sa position jugée conciliante.
La surprenante conférence de presse des deux dirigeants lundi à Helsinki au cours de laquelle ils ont affiché une rare unité, notamment sur les accusations d'ingérence russe dans la présidentielle américaine, rejetées par Moscou, a suscité un tollé aux Etats-Unis, y compris dans le camp politique de Donald Trump.
Face à ce scandale, le locataire de la Maison Blanche a dû vanter mercredi sa "fermeté" face à la Russie, après avoir déjà assuré que sa langue avait fourché dans la capitale finlandaise lorsqu'il avait semblé prendre le parti de l'homme fort du Kremlin.
"Nous voyons qu'il y a des forces aux Etats-Unis qui sont prêtes à facilement sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions", a accusé M. Poutine, dans un discours devant les ambassadeurs de Russie réunis à Moscou.
Ces forces "sont prêtes à sacrifier les intérêts de leurs alliés et même les garanties de leur propre sécurité", a affirmé le maître du Kremlin, rappelant notamment dans ce contexte que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis, le New START, devait expirer en 2021.
"Si on ne commence pas dès aujourd'hui, dès maintenant, le travail visant à prolonger ce traité, dans un an et demi, il va tout simplement expirer, il n'existera plus", a souligné M. Poutine.
Son tête-à-tête d'environ deux heures avec Donald Trump, en l'absence de leurs conseillers, fait désormais l'objet d'intenses conjectures. Certains élus ont même demandé que l'interprète de M. Trump soit interrogée par le Congrès.
"Nous voyons aux Etats-Unis des forces pour lesquelles les intérêts de leur parti sont plus importants que les intérêts nationaux", a dénoncé M. Poutine.
"La Russie reste néanmoins ouverte à un renforcement des contacts avec les Etats-Unis, sur la base de l'égalité et d'avantages mutuels", a-t-il assuré.
- "Ordre du jour positif" -
"Nous avons besoin d'un nouvel ordre du jour positif visant à aboutir à un travail commun, à trouver des points de contact. Nous en avons parlé bien évidemment au cours de la rencontre avec le président américain Donald Trump", a-t-il ajouté.
"Non seulement nos deux peuples, mais le monde entier en a besoin. Nous avons une responsabilité particulière pour la stabilité stratégique et la sécurité en tant que les deux plus grandes puissances nucléaires", a estimé Vladimir Poutine.
Le président russe, qui avait jugé lundi ses pourparlers avec Donald Trump "très réussis et très utiles" et assuré qu'ils avaient commencé à "se comprendre mieux", a semblé ainsi faire l'écho au message publié mercredi matin sur Twitter par le président américain.
POOL/AFP / SERGEI KARPUKHIN Le président russe Vladimir Poutine intervient devant les ambassadeurs de Russie réunis à Moscou, le 19 juillet 2018
"Nous nous sommes très bien entendus, ce qui a vraiment dérangé beaucoup de personnes remplies de haine qui voulaient voir un match de boxe", a notamment écrit M. Trump dans son tweet, promettant de "grands résultats à venir".
"En attaquant le Monténégro et en mettant en doute nos obligations au sein de l'Otan, le président fait exactement le jeu de Poutine", a déploré ainsi sur Twitter le sénateur républicain John McCain.
"Nous nous sommes très bien entendus, ce qui a vraiment dérangé beaucoup de personnes remplies de haine qui voulaient voir un match de boxe", a notamment écrit M. Trump dans son tweet, promettant de "grands résultats à venir".
Actuellement, Donald Trump fait également face à une autre polémique dans son pays, après avoir qualifié le Monténégro de "tout petit pays avec des gens très forts, très agressifs".
"En attaquant le Monténégro et en mettant en doute nos obligations au sein de l'Otan, le président fait exactement le jeu de Poutine", a déploré ainsi sur Twitter le sénateur républicain John McCain.
Jeudi, le Monténégro a répondu à Donald Trump qu'il contribuait "à la paix et à la stabilité, non seulement sur le continent européen mais dans le monde entier".
Dans un communiqué, diffusé en monténégrin et en anglais, le gouvernement du Monténégro a relevé qu'il le faisait notamment "aux côtés des soldats américains en Afghanistan".
copy  https://www.afp.com/fr/

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Postagem em destaque

Ao Planalto, deputados criticam proposta de Guedes e veem drible no teto com mudança no Fundeb Governo quer que parte do aumento na participação da União no Fundeb seja destinada à transferência direta de renda para famílias pobres

Para ajudar a educação, Políticos e quem recebe salários altos irão doar 30% do soldo que recebem mensalmente, até o Governo Federal ter f...