Corée du Nord: Trump satisfait du début du démantèlement Affaire Benalla: Macron rompt le silence et se pose comme "seul responsable"

Corée du Nord: Trump satisfait du début du démantèlement

AFP / Brendan SmialowskiLe président américain Donald Trump à Kansas City aux Etats-Unis, le 24 juillet 2018
Le président américain Donald Trump a salué mardi le début de démantèlement par la Corée du Nord des infrastructures sur sa principale base de lancement de satellites, six semaines après sa rencontre "fantastique" avec le leader nord-coréen Kim Jong Un à Singapour.
"De nouvelles images aujourd'hui montrent que la Corée du Nord a commencé le processus de démantèlement d'un site majeur de tirs de missiles et nous y sommes sensibles", a déclaré M. Trump, qui faisait référence à des images satellites, publiées par le site internet respecté 38 North, de la base de lancement de satellites de Sohae, considérée comme site d'essais pour les missiles balistiques intercontinentaux de Pyongyang.
Selon 38 North, ces images satellit prises les 20 et 22 juillet montrent qu'un bâtiment monté sur rails, dans lequel les fusées sont assemblées avant d'être placées sur le pas de tir, a commencé à être démonté. Le démantèlement d'un banc d'essai pour les réacteurs des fusées, servant à tester les moteurs à combustible liquide, a également été entamé.
"Nous avons eu une rencontre fantastique avec le président Kim et tout semble aller très bien", a ajouté M. Trump, même si Etats-Unis viennent de réclamer à l'ONU une "pleine application des sanctions" contre la Corée du Nord, un rappel à l'ordre qui illustre leur difficulté à obtenir de réelles avancées sur la dénucléarisation.
Sohae, sur la côte nord-ouest de la Corée du Nord, sert officiellement à placer des satellites en orbite. Les réacteurs peuvent cependant aisément être adaptés aux missiles balistiques et la communauté internationale accuse la Corée du Nord de dissimuler un programme d'armements derrière son programme spatial
Interrogé à Palo Alto, en Californie, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a jugé les images satellites de Sohae "totalement cohérentes" avec les engagements pris par Kim Jong Un en juin.
"Nous avons demandé à ce qu'il y ait des inspecteurs sur le terrain quand ce banc d'essai pour les réacteurs sera démantelé, conformément aux engagements" du leader nord-coréen, a indiqué M. Pompeo lors d'une conférence de presse.
- Dépouilles rapatriées "très bientôt" -
La Corée du Nord "doit se dénucléariser complètement, c'est ce à quoi le président Kim s'est engagé et ce que le monde exige", a-t-il ajouté, alors que l'administration Trump est critiquée pour n'avoir pas obtenu l'inscription noir sur blanc dans la déclaration finale de Singapour une dénucléarisation "définitive et entièrement vérifiée", l'objectif-clé du sommet Trump-Kim.
AFP / Gal ROMAGuerre, espionnage, accords nucléaires, missiles et compromis
Sur le dossier, qui s'avère plus compliqué que prévu, du rapatriement des dépouilles de soldats américains morts pendant la guerre de Corée (1950-53), le président américain s'est encore une fois montré optimiste.
"Nous allons ramener les restes de vos frères d'armes qui ont sacrifié leur vie en Corée", a déclaré M. Trump, qui s'exprimait devant une association d'anciens combattants à Kansas City, dans le Missouri. "Je pense que ce processus va commencer très bientôt".
Le rapatriement des premières dépouilles de soldats américains a été annoncé comme imminent à plusieurs reprises depuis mi-juin, mais n'a toujours pas eu lieu.
Selon le Pentagone, la Corée du Nord a fait savoir qu'elle possédait encore 200 lots de restes humains découverts au fil des années. Un premier accord entre Washington et Pyongyang avait permis le rapatriement de 229 lots de dépouilles entre 1990 et 2005. Mais cet accord a été suspendu lorsque les relations entre les deux pays se sont détériorées.
Plus de 35.000 Américains ont été tués sur la péninsule coréenne pendant la guerre, qui s'est achevée sur un armistice et non un traité de paix. Parmi eux, 7.700 sont encore considérés comme portés disparus, dont 5.300 en Corée du Nord, précise le Pentagone


Affaire Benalla: Macron rompt le silence et se pose comme "seul responsable"

AFP/Archives / CHARLY TRIBALLEAULe président Emmanuel Macron avec Alexandre Benalla à Berd'huis en Normandie, le 12 avril 2018
"Le seul responsable, c'est moi et moi seul!". Emmanuel Macron est sorti avec fracas de son silence dans l'affaire Benalla mardi au terme d'une journée électrique au Parlement qui a vu l'exécutif mener une offensive concertée et les auditions se poursuivre.
"S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent le chercher", a lancé, bravache, le chef de l'Etat mardi soir devant son gouvernement et sa majorité parlementaire quasiment au grand complet.
Alors qu'il restait mutique après plusieurs jours de désordre, blocages et tensions, et que la pression s'intensifiait pour qu'il donne sa vision d'une affaire le touchant au plus près, Emmanuel Macron a choisi un cadre et un moment inattendus - un pot de fin de session parlementaire à la Maison de l'Amérique latine de Paris - pour s'exprimer. Une façon de montrer qu'il restait malgré tout maître des horloges et capitaine du navire.
"On ne peut pas être chef par beau temps et se soustraire lorsque le temps est difficile", a-t-il lancé dans un discours d'une demi-heure environ, consacré pour partie au tumulte né de la diffusion de vidéos montrant Alexandre Benalla, son proche collaborateur, frappant des manifestants le 1er mai.
"Celui qui a fait confiance à Alexandre Benalla, c'est moi, le président de la République. Celui qui a été au courant et a validé l'ordre, la sanction de mes subordonnées, c'est moi et personne d'autre", a notamment martelé le chef de l'Etat, affirmant que "personne n'a jamais été protégé".
Ironique, il avait entamé son intervention en affirmant qu'"Alexandre Benalla n'a jamais détenu les codes nucléaires, Alexandre Benalla n'a jamais occupé un appartement de 300 m2, Alexandre Benalla n'a jamais eu un salaire de 10.000 euros, Alexandre Benalla n'est pas mon amant".
Dénonçant "la République des fusibles, la République de la haine, celle où l'on fait trinquer un fonctionnaire ici, un collaborateur là", M. Macron a aussi soutenu ses "équipes à l'Elysée" qui "ont fait ce qu'elles devaient faire". La simple mise à pied de 15 jours de M. Benalla était "proportionnée à ce moment-là et je l'assume", s'est-il défendu.
Mais le président a aussi évoqué son sentiment de "déception" et de "trahison" après les actes d'Alexandre Benalla, décrits par la macronie comme "une dérive individuelle" et non "une affaire d'Etat" depuis deux jours.
"Si tel est le cas pourquoi avoir attendu la semaine dernière pour le licencier? Pourquoi l’avoir dans les faits maintenu dans ses fonctions? Pourquoi l’avoir couvert? Le storytelling ne fonctionne plus...", a fustigé sur Twitter le premier secrétaire du PS Olivier Faure, pour lequel "le vrai courage c’est de prendre ses responsabilités avant que la presse ne révèle le scandale".
AFP / Maryam EL HAMOUCHILes protagonistes de l'affaire Benalla
Emmanuel Macron "doit toujours parler aux Français", a-t-on cinglé dans l'entourage du patron des Républicains (LR) Laurent Wauquiez.
"+Qu’ils viennent me chercher+ (#Macron)... : pas très fair play quand la Constitution (ce que nous ne contestons pas) le protège précisément de toute obligation de rendre des comptes", a tweeté pour sa part la présidente du Rassemblement National (RN, ex-FN), Marine Le Pen.
Avant l'intervention surprise de M. Macron, Edouard Philippe était monté au créneau au Parlement en répondant à 17 des 26 questions au gouvernement du jour entre l'Assemblée et le Sénat, liées à l'affaire.
Face au feu roulant de questions des chefs de groupe, de Christian Jacob (LR) à Valérie Rabault (PS) en passant par André Chassaigne (PCF) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI), le Premier ministre a répété à l'Assemblée, sous les ovations de la majorité et les quolibets de l'opposition, que "rien n'a été masqué, rien n'a été omis".
M. Philippe a admis des "questions" sur la "proportionnalité" de la sanction infligée début mai à M. Benalla, mais jugé "la célérité" de la réponse "pas contestable".
Dans le même temps à l'Assemblée, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, planchait à son tour devant la Commission des lois de l'Assemblée, toujours en formation de commission d'enquête.
M. Strzoda a notamment expliqué pourquoi il n'avait pas signalé les faits commis par M. Benalla à la justice, soulignant notamment que les spécialistes de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) avaient analysé la scène, et qu'"aucune information de cette analyse" allant dans le sens d'un signalement ne lui avait été communiquée.
POOL/AFP/Archives / Ludovic MARINLe directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, à Ajaccio, le 6 février 2018
Le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, bras droit du chef de l’État, répondra lui jeudi aux sénateurs. Enfin, Gérard Collomb, premier auditionné par les députés lundi, a été de nouveau entendu par les sénateurs mardi durant plus de deux heures.
La sortie de M. Macron fera-t-elle retomber la tension au parlement, alors que l'examen du projet de loi constitutionnel à l'Assemblée a été renvoyé à la rentrée ? Le président du groupe LR Christian Jacob avait en tout cas annoncé à midi le prochain dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement afin qu'il "s'explique".
Elle a peu de chance d'être votée, mais annonce la perspective d'un long débat pour Édouard Philippe. La France insoumise, qui cherche à déposer sa propre motion avec l'appui des communistes et des socialistes, n'a pas exclu de voter le texte LR.
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