Collaborateur violent de Macron: l'Elysée tente de stopper la bronca Enquête après des révélations sur un collaborateur "violent" de Macron

Collaborateur violent de Macron: l'Elysée tente de stopper la bronca

AFP/Archives / Lionel BONAVENTURE Alexandre Benalla (d), responsable de la sécurité d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, le 1er mars 2017 au Salon de l'agriculture à Paris
La présidence peinait jeudi à couper court à la bronca suscitée par une vidéo montrant un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er-Mai, qui a déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire pour violences et usurpation de fonction.
L'incendie est parti du site du Monde qui a mis en ligne mercredi soir une vidéo filmée par un manifestant place de la Contrescarpe à Paris, où un homme, identifié comme Alexandre Benalla, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre.
Les images ont déclenché l'indignation à gauche comme à droite.
Emmanuel Macron, en déplacement en Dordogne a refusé de répondre aux questions. Interpellé par un journaliste lui demandant si la République était "entachée" par cette affaire, il a juste répondu: "non, non, elle est inaltérable !"
Le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit a indiqué qu'Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence au moment des faits, a rapidement reçu "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Elysée".
Il a été "mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire" et "démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président", pour "punir un comportement inacceptable". C'est "un dernier avertissement avant licenciement", a-t-il souligné.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique".
- "Observateur" -
La préfecture de police a souligné qu'"il n'est pas rare qu'elle accueille pour de courtes durées" des personnes extérieures. Casques et gilets pare-balles leur sont fournis, mais elles "doivent se cantonner à un rôle d’observateur."
A l'Assemblée nationale, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a évoqué des "gestes absolument inadaptés". L'entourage du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ne faisait aucun commentaire.
Selon Bruno Roger-Petit, Alexandre Benalla avait été "autorisé", à sa demande, à "observer les opérations de maintien de l'ordre pour le 1er Mai", sur "un jour de repos".
Mais en participant "physiquement", "il a largement outrepassé cette autorisation", et a été "immédiatement convoqué" par sa hiérarchie.
Un deuxième homme a aussi "outrepassé son autorisation", a révélé le porte-parole de l'Elysée. Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de LREM, a aussi écopé d'une "mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire", et "il a été mis également fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République".
La polémique a rapidement gonflé dans la classe politique, jusque dans le parti du président. Le député LREM Laurent Saint-Martin a estimé qu'Alexandre Benalla ne devait "plus travailler à l'Elysée" car "il a failli", tout en estimant que l'Elysée a eu le "bon réflexe" en le rétrogradant rapidement.
- "Montrer l'exemple" -
A droite, le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a sommé Emmanuel Macron de "s'exprimer", demandant notamment s'il y a eu "des manœuvres" pour "étouffer" l'affaire.
"Ce n'est pas le genre de la maison", a répondu le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.
Même demande de clarification à gauche: pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure, M. Benalla doit "être redevable devant la justice".
"Pourquoi les policiers ont laissé faire ? Pourquoi la justice n'a pas été saisie? Pourquoi Emmanuel Macron s'est contenté d'une mise à pied ? Que fait ce nervi dans la sécurité à l'Elysée ?", a interrogé le député LFI Eric Coquerel.
Le porte-parole du Rassemblement national (RN, ex-FN) Sébastien Chenu y a vu "un signal de déconnexion totale d’Emmanuel Macron et sa cour" avec les Français, estimant aussi que cette affaire "fait mal aux forces de l’ordre".
"Quand on est à l'Elysée on doit montrer l'exemple et aujourd’hui le sentiment qu'on a, c'est qu'à l'Elysée on se croit au-dessus de tout", a résumé M. Wauquiez.
Alexandre Benalla a été membre du service d'ordre de François Hollande durant la campagne de 2012. Son efficacité a été très appréciée durant la campagne d'Emmanuel Macron. Il a depuis été souvent vu avec le président. Des images de BFMTV le montraient dans le bus des Bleus sur les Champs-Elysées lundi.

Enquête après des révélations sur un collaborateur "violent" de Macron

AFP/Archives / Lionel BONAVENTURE Alexandre Benalla (d), responsable de la sécurité d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, le 1er mars 2017 au Salon de l'agriculture à Paris
La justice a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire après la diffusion d'images montrant un collaborateur du président Emmanuel Macron en train de frapper un manifestant, le 1er mai dernier.
Cette enquête vise également l'"usurpation de signes réservés à l'autorité publique", a précisé le parquet, faisant référence au fait que le collaborateur s'était équipé d'un casque à visière des forces de l'ordre alors qu'il n'est pas policier.
Dans un article mis en ligne mercredi soir, accompagné d'une vidéo, le quotidien Le Monde a révélé qu'"Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République (...) s'en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation", à l'occasion du 1er-Mai, jour de la Fête du travail qui coïncide traditionnellement en France avec de nombreuses manifestations.
Alexandre Benalla avait été chargé de la sécurité de M. Macron lors de la campagne présidentielle qui allait mener à sa victoire, en 2017, avant d'être nommé "chargé de mission" à l'Elysée, la présidence française, en tant qu'adjoint au chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch.
"L'homme casqué, visiblement hors de lui, traîne (le jeune homme) au sol, le saisit violemment au cou par derrière puis le frappe à plusieurs reprises", rapporte Le Monde, qui affirme que "le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a confirmé que M. Benalla était bien l'homme de la vidéo".
M. Strzoda a précisé au quotidien qu'il avait suspendu temporairement Alexandre Benalla, du 4 au 19 mai, le menaçant de licenciement en cas de nouvel écart. Alexandre Benalla avait demandé à "observer" le maintien de l'ordre lors du 1er-Mai, ce que le directeur de cabinet avait accepté.
Alexandre Benalla a été de plus muté à des fonctions administratives, selon la présidence. Il a reçu "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Elysée", a souligné jeudi le porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, précisant que M. Benalla ne s'occupait plus de la sécurité des déplacements présidentiels.
- "Faire la lumière" -
"Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement", a ajouté M. Roger-Petit.
Interrogé sur cette affaire jeudi lors d'une visite dans le sud-ouest, Emmanuel Macron a refusé de répondre. "Je suis là avec les gens", a-t-il simplement dit au milieu des employés et de facteurs avec lesquels il a discuté des nouveaux métiers de La Poste.
Depuis mercredi soir et la révélation de cette affaire par le journal Le Monde, plusieurs responsables politiques ont appelé à des sanctions plus sévères à l'encontre d'Alexandre Benalla.
Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a sommé Emmanuel Macron de "s'exprimer" et "faire la lumière" sur cette affaire, demandant notamment s'il y a eu "des manœuvres pour étouffer cette affaire".
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a estimé que le collaborateur devait "être redevable devant la justice", dénonçant le fait que le directeur de cabinet n'avait pas saisi la justice.
"Il n'est pas imaginable qu'un directeur de cabinet qui connaît parfaitement le droit et qui doit être exemplaire (...) donne le sentiment qu’il y a deux Républiques (...), deux poids deux mesures, c'est ce sentiment là que les Français ne veulent plus ressentir", a poursuivi M. Faure.
Un député de La République en Marche (LREM), Laurent Saint-Martin, a estimé que le collaborateur ne devait "plus travailler à l'Elysée" car "il a failli", tout en estimant que l'Elysée a eu le "bon réflexe" en le rétrogradant rapidement.
Richard Ferrand, le chef de file des députés LREM, a fait valoir que face à ce "comportement inapproprié", "immédiatement une sanction a été prise". "Donc un fait est dénoncé, une sanction est prise", a-t-il résumé, démentant que l'affaire avait été étouffée. "Ce n'est pas le genre de la maison", a-t-il assuré.

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