Ploërmel: la statue de Jean-Paul II vendue à l'Église Ploërmel: la statue de Jean-Paul II vendue à l'Église

SNCF: les syndicats inquiets après le début de la concertation avec Borne

AFP/Archives / ERIC CABANISes syndicats de la SNCF, reçus jeudi au ministère des Transports, se sont dits inquiets à l'issue d'une première réunion de concertation depuis l'annonce lundi du projet gouvernemental de réforme
Les syndicats de la SNCF, reçus jeudi au ministère des Transports, se sont dit inquiets à l'issue d'une première réunion de concertation depuis l'annonce lundi du projet gouvernemental de réforme du groupe public ferroviaire.
La CGT cheminots, premier syndicat, "n'est pas rassurée du tout", a dit à la presse son secrétaire général Laurent Brun, à la sortie de son entrevue avec la ministre Élisabeth Borne, qui recevait séparément les cinq principaux syndicats.
Il y a eu "beaucoup d'échanges, mais pas beaucoup de marges de manœuvre", a-t-il ajouté. La CGT participera "sans beaucoup d'illusions" à la concertation de deux mois ouverte jeudi.
Le plan annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe prévoit notamment la fin du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés, la transformation de la SNCF en société anonyme à capitaux publics et la possibilité de mener la réforme par ordonnances.
AFP/Archives / JACQUES DEMARTHONLe secrétaire général de la CGT cheminots Laurent Brun (C) le 19 février 2018 à Paris
"Au-delà de la concertation, nous voulons de la négociation, nous n'avons pas eu gain de cause" et le gouvernement reste "ferme" sur le statut, a ajouté M. Brun.
Comme la CGT, l'Unsa (2e syndicat) a "insisté" sur la nécessité d'une "négociation", a souligné son secrétaire général Roger Dillenseger, déplorant un calendrier "extrêmement" serré.
SUD-Rail s'est trouvé face à "un gouvernement qui ne souhaite pas discuter", avec "un calendrier absolument démentiel", a regretté Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail (3e syndicat). "Il n’y a aucune marge de manœuvre", a-t-il ajouté, n'excluant pas de ne plus participer à la concertation.
Dénonçant "un simulacre de concertation", la CFDT (4e syndicat) a aussi critiqué "un calendrier trop court vu la complexité des sujets à traiter".
Dans un communiqué, le ministère des Transports a indiqué jeudi soir que "plus de 70 réunions sont d’ores et déjà prévues, du 1er mars au 24 avril, dans des configurations différentes (multilatérales, bilatérales) avec les organisations syndicales représentatives".
Quatre thèmes seront abordés: l'amélioration du service public ferroviaire, l'ouverture à la concurrence, l’organisation de la SNCF et la modernisation sociale du secteur.
- 'Des sujets verrouillés' -
AFP/Archives / ludovic MARINLa ministre des Transports Elisabeth Borne à sa sortie de l'Elysée à Paris le 1er mars 2018
Mardi, ces quatre syndicats représentatifs de la SNCF s'étaient donné rendez-vous le 15 mars pour décider d'une éventuelle grève, au vu du résultat de la concertation et du contenu du projet de loi d'habilitation des ordonnances que devrait présenter le gouvernement le 14 mars. Une alerte sociale, première étape pour pouvoir appeler à la grève, a été déposée jeudi matin.
Il y a des "sujets verrouillés" car "le gouvernement est très fermé sur deux points: la transformation du groupe en société à capitaux publics et la réforme du statut", a indiqué Stéphane Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots.
Pour l'Unsa, "le recrutement au statut reste un élément majeur", a souligné son représentant, jugeant "impensable" de le supprimer "alors même que la convention collective n'est pas encore négociée". Le statut supprimé, "c'est la ligne rouge", a résumé SUD-Rail.
FO-Cheminots (5e syndicat) n'a entendu "rien de rassurant", avec le statut pris pour "cible" ou des précisions de la ministre sur "la filialisation du fret", a indiqué son secrétaire général adjoint, Philippe Herbeck.
L'Unsa "va transmettre" à Mme Borne des éléments par métier sur les "contraintes" du transport ferroviaire, "notamment celles liées à l'exploitation, comme le travail de nuit" ou "la continuité de service".
La CGT "remettra le 7 mars une proposition globale au ministère" sur la SNCF. Le PDG du groupe, Guillaume Pepy, devrait lui présenter le 15 mars sa feuille de route au gouvernement.
Évoquant la manifestation nationale prévue le 22 mars à Paris, la CGT a dit avoir proposé "à toutes les organisations syndicales de faire un appel commun" à défiler. L'Unsa et SUD-Rail avaient déjà annoncé leur participation. La CFDT se décidera la semaine prochaine. FO a indiqué jeudi qu'elle rejoindrait le cortège.
Prédisant une "manifestation énorme", M. Brun a confirmé qu'il n'y aurait "pas d'appel national à la grève" le 22 mars. Le même jour, les fonctionnaires défendront leurs propres revendications (pouvoir d'achat, statut, recours aux contractuels).

Ploërmel: la statue de Jean-Paul II vendue à l'Église

AFP/Archives / DAMIEN MEYERUne statue en bronze du pape Jean-Paul II, réalisée par l'artiste russe Zourab Tsereteli, et exposée à Ploërmel, dans le Morbihan, le 2 novembre 2017
La Pologne voulait la "sauver de la censure". C'est finalement l’Église catholique qui va acheter pour 20 000 euros la statue de Jean-Paul II à Ploërmel (Morbihan), menacée par une décision de justice. L'édifice sera ensuite déplacé pour échapper à la loi de 1905.
Le conseil municipal de la cité bretonne (9000 habitants) a approuvé jeudi soir à l'unanimité, moins trois abstentions, la cession de ce monument en bronze de 7,50 mètres de haut, installé sur un parking public depuis plus de douze ans.
C'est le diocèse de Vannes qui deviendra propriétaire de ce monument, offert en 2006 à la ville de Ploërmel par l'artiste russe Zourab Tsereteli, selon les termes de la délibération adoptée jeudi.
Le prix d'acquisition a été fixé à 20 000 euros "d’un commun accord", selon ce texte.
Une fois vendue, la statue devrait être déplacée de quelques dizaines de mètres, aux frais de l’Église, vers le terrain adjacent du collège privé catholique du Sacré-Cœur, où elle restera visible depuis l'espace public.
"Elle va faire un saut de puce", a résumé à l'AFP Patrick Le Diffon, maire (LR) de Ploërmel. "Cela ne devrait pas prendre des délais considérables", a-t-il ajouté.
Ce "saut de puce" est la solution retenue par le maire pour se conformer à une décision du Conseil d’État du 25 octobre dernier. La plus haute juridiction administrative française, saisie par plusieurs habitants, avait ordonné le retrait de la croix surplombant l'édifice, dans un délai de six mois, au nom de la loi de 1905 qui interdit "d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux" dans un "emplacement public".
Une fois installée sur un terrain privé, la statue devrait ainsi sortir du champ d'application de la loi de 1905.
- "minable"-
AFP/Archives / DAMIEN MEYERUne statue en bronze du pape Jean-Paul II, réalisée par l'artiste russe Zourab Tsereteli, et exposée à Ploërmel, dans le Morbihan, le 2 novembre 2017
La décision du Conseil d’État, visant une statue du pape polonais Karol Wojtyla, avait ému de nombreux catholiques et suscité de vives réactions en Pologne, où la laïcité à la française est mal comprise.
Fin octobre, la Première ministre conservatrice polonaise Beata Szydlo avait ainsi proposé de transférer la statue en Pologne afin de la "sauver de la censure", et dénoncé "le diktat du politiquement correct" et "de la laïcisation de l'État" qui "mènent à terroriser la vie quotidienne des Européens".
Localement, le monument avait été contesté avant même son édification, le 9 décembre 2006, 101 ans exactement après la promulgation de la loi de séparation des Églises et de l'État. Son déplacement vers un terrain privé recueille aujourd'hui l'assentiment des principaux protagonistes de l'affaire.
"C'est ce qui aurait dû être fait dès le départ", a ainsi estimé André Le Béhérec, président de la fédération morbihannaise de la Libre Pensée, association à l'origine des recours administratifs. "D'ici le 26 avril, cette statue ne doit plus être sur un terrain public", a-t-il ajouté, en référence au délai fixé par le Conseil d'État.
"J'ai manifesté il y a douze ans" contre l'installation de la statue, a témoigné Arnaud Le Piouf, élu de l'opposition de gauche. "Mais c'est une solution pour en sortir, la solution la moins mauvaise", a-t-il estimé lors du conseil municipal.
Même l'ancien maire (divers droite) Paul Anselin, qui avait fait édifier la statue, a voté pour la vente, qu'il a qualifiée de "pis-aller". L'ancien colonel de parachutistes, âgé de 87 ans, aujourd'hui conseiller municipal d'opposition, a cependant regretté que la mairie cède la statue pour 20 000 euros. "Ça ne se fait pas de vendre un cadeau ! C'est minable", s'est-il exclamé. "Je ne pense pas que ça fasse très bon effet dans l'opinion publique."
"Il fallait lui donner une valeur pour éviter tout recours potentiel, qu'on en finisse avec cette affaire", lui a rétorqué le maire.


copy https://www.afp.com

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Postagem em destaque

Ao Planalto, deputados criticam proposta de Guedes e veem drible no teto com mudança no Fundeb Governo quer que parte do aumento na participação da União no Fundeb seja destinada à transferência direta de renda para famílias pobres

Para ajudar a educação, Políticos e quem recebe salários altos irão doar 30% do soldo que recebem mensalmente, até o Governo Federal ter f...