SNCF: entre "ouverture et fermeté", Philippe réinvite les syndicats fin mai Don Quichotte projeté à Cannes? Le Festival et Terry Giliam fixés mercredi

SNCF: entre "ouverture et fermeté", Philippe réinvite les syndicats fin mai

POOL/AFP / PHILIPPE WOJAZERLe Premier ministre Édouard Philippe et la ministre des Transports Élisabeth Borne en conférence de presse à Matignon, le 7 mai 2018 à Paris
Le texte réformant la SNCF ne "changera pas fondamentalement" mais de nouvelles rencontres seront proposées aux syndicats pour "le finaliser" avant son passage au Sénat fin mai, a déclaré lundi le Premier ministre Édouard Philippe.
"J'ai (...) invité les organisations syndicales à poursuivre le dialogue avec le gouvernement", a déclaré M. Philippe dans une courte allocution après les avoir reçues à Matignon.
Le chef du gouvernement a dit vouloir allier "ouverture et fermeté" vis-à-vis des syndicats de cheminots qui mènent une grève par épisodes, deux jours sur cinq, depuis début avril.
"Nous ne reviendrons pas" sur les trois grands principes de sa réforme du secteur ferroviaire, validés en première lecture par l'Assemblée nationale, a-t-il assuré: l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut de cheminot et la transformation de la SNCF.
"Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus rien à discuter", a relevé M. Philippe, qui note que son texte "peut encore être finalisé".
A l'adresse des syndicats modérés, Unsa et CFDT, la ministre des Transports Élisabeth Borne s'est d'ailleurs dite "prête à intégrer au projet de loi discuté au Sénat tous les amendements utiles à la réforme".
Mme Borne recevra les syndicats qui le souhaitent vendredi, et lui-même les a invités "le 24 ou le 25 mai", avant que ne débute l'examen du projet de loi en séance publique au Sénat (le 29), a ajouté M. Philippe.
D'ici là, l'exécutif demande à la SNCF et à la profession --l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP)-- de présenter un calendrier de négociations pour écrire un nouveau pacte d'entreprise --dans lequel "l’État ne s'impliquera pas", selon Mme Borne-- et compléter la convention collective du secteur.
Édouard Philippe a dit que "tout ce qui doit être précisé", y compris les conditions de la reprise de la très lourde dette de la SNCF, le sera avant le passage du projet de loi au Sénat.
Réaffirmant que l’État reprendrait la dette du groupe "progressivement à partir de 2020", M. Philippe a fixé comme objectif que le groupe public soit "à l'équilibre économique à la fin du quinquennat" en 2022, et s'est engagé à adopter "des règles strictes, une +règle d'or+ qui interdise un endettement excessif de la SNCF".
Il a également indiqué que la reprise de la dette serait "clairement identifiée dans les comptes publics", et soumise au vote du Parlement.
Pour rassurer les syndicats, le chef du gouvernement a aussi promis d'"aller plus loin sur l'investissement" pour rénover le réseau ferré national.
"Nous devons sans doute aller plus loin pour financer notamment des travaux de modernisation de la signalisation, qui conditionnent la qualité de service et la régularité des trains", a-t-il noté, répondant à SNCF Réseau qui réclame plus de moyens.

Don Quichotte projeté à Cannes? Le Festival et Terry Giliam fixés mercredi

AFP/Archives / STEPHANE DE SAKUTINPortrait du réalisateur britannique Terry Gilliam, le 13 mars 2018, à l'Opéra Bastille à Paris
Le réalisateur britannique Terry Gilliam verra-t-il son film "L'homme qui tua Don Quichotte" projeté en clôture du Festival de Cannes? Réponse mercredi, après une passe d'armes de presque trois heures lundi devant un tribunal parisien.
Dans la minuscule salle d'audience du Tribunal de grande instance, l'ex-Monty Python était le seul à manquer à l'appel. Et pour cause, l'artiste de 77 ans a été victime d'un malaise ce week-end à Londres, où il vit. Il a été hospitalisé avant de finalement rentrer chez lui dimanche soir, selon son entourage qui a confirmé une information de Libération.
Les avocats de Gilliam, ceux du producteur Paulo Branco avec lequel le cinéaste est en conflit depuis plusieurs mois pour les droits d'exploitation du film, mais également ceux du Festival de Cannes, qui soutient Gilliam, se sont livrés à une passe d'armes devant le juge qui a examiné l'affaire en urgence (en référé).
"Ce n'est pas le film qu'on met à l'échafaud, c'est Gilliam", s'est insurgé son avocat Me Benjamin Sarfati, rappelant à quel point ce projet porté par son client pendant plus de vingt ans s'apparentait au projet de toute une vie.
"C'est la première fois qu'un film est vu complètement en fraude, parce que ceux qui ont présenté le film ne sont pas ceux qui auraient dû le faire. Donc Cannes n'a même pas respecté son règlement" qui veut que ce soit le producteur qui défende son film au Festival, a déclaré à l'issue de l'audience Paulo Branco, à la veille de l'ouverture de la 71e édition cannoise.
C'est lui, via sa société de production Alfama Films, qui a assigné en justice le Festival de Cannes après avoir sélectionné le film de Gilliam hors-compétition afin de le projeter en clôture le 19 mai. Ce que M. Branco veut interdire.
Me Hocquet a argué que "le juge du fond a donné raison à Alfama" en première instance en mai 2017, rappelant ainsi que Terry Gilliam a déjà essuyé trois défaites dans le contentieux qui l'oppose à M. Branco sur les droits de ce long-métrage. Droits que ce dernier avait achetés à M. Gilliam en 2016.
- Cannes respectera le jugement -
AFP/Archives / ALBERTO PIZZOLILe producteur portugais Paulo Branco, le 30 août 2006, à Venise, en Italie
Après différents désaccords artistiques et financiers lors de la préproduction, le cinéaste britannique avait résilié son contrat avec le producteur portugais.
Il s'est alors tourné vers la société espagnole Tornasol et Amazon, qui faisaient initialement partie de la structure de coproduction constituée par Alfama Films. Et c'est avec eux, qu'il a finalement réalisé son film entre mars et juin 2017 pour 16,3 millions d'euros, mettant fin croyait-il à vingt ans de malédiction.
"Terry Gilliam refuse depuis le début de se mettre autour d’une table pour négocier", a en outre affirmé Me Hocquet, avant de conclure: "Ce film attend depuis 20 ans pour exister ? Il pourra bien attendre deux mois de plus", en référence à la décision sur le fond attendue en appel le 15 juin.
Pourtant une médiation a bien eu lieu, selon Me Sarfati. "Mr Branco a voulu imposer une compensation de 3,5 millions euro; 2 millions cash, 1,5 sur les recettes. Impossible à accepter", a-t-il martelé.
"C'est la première fois que le Festival est pris en otage", a déploré pour sa part Me Gabrielle Odinot, l'avocate du Festival. "Si vous n’autorisez pas la projection cannoise, elle n'aura pas lieu", a-t-elle cependant assuré au juge.
Simultanément à sa projection espérée à Cannes par le Festival et Terry Gilliam, une sortie en salles est également prévue par le distributeur, qui est toutefois en attente du visa d'exploitation délivré par le CNC.
"Ca tiendra à votre décision", a dit au juge Me Christophe Ayela, l'avocat du distributeur Océan Films.
Et de conclure: "Il y aura peut-être au bout de ce dossier des réparations financières. L'intérêt de tous est que le film sorte. Ca ménage les droits de M. Branco, à plus forte raison si le film est un succès. Aussi je demande de diffuser ce film. Un seul principe doit dicter votre décision: priorité à l'oeuvre".
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