Accord nucléaire: l'Iran salue une "volonté de résister" aux États-Unis Réunion "exceptionnelle" des syndicats et du patronat mercredi, une semaine avant l'Elysée Résultats du bac: "Alors, tu l'as eu?"

Accord nucléaire: l'Iran salue une "volonté de résister" aux États-Unis

APA/AFP / HANS PUNZLa représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à Vienne le vendredi 6 juillet pour une réunion destinée à sauver l'accord sur le nucléaire
Les partenaires de Téhéran au sein de l'accord sur le nucléaire iranien ont affiché vendredi une "volonté politique de résister" aux États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif à l'issue d'une réunion à Vienne.
L'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, signataires de l'accord visant à limiter le programme nucléaire iranien se sont entretenues avec le représentant de l'Iran quelques semaines après le retrait fracassant des Etats-Unis de ce compromis international.
"Ce que j’ai constaté pendant cette réunion c’est que tous les membres, même les trois alliés [de Washington: Berlin, Paris et Londres, NDLR] se sont engagés et ont la volonté politique pour prendre des mesures et résister aux États-Unis", a dit M. Zarif dans un point de presse diffusé en vidéo par l'agence de presse iranienne Fars.
"C’est la première fois qu’ils montrent un tel engagement à ce niveau, mais il faudra voir à l’avenir [s’il y a une différence entre] ce qu’ils veulent véritablement faire et ce qu’ils pourront faire", a estimé le ministre iranien.
"D’après les explications [reçues aujourd’hui], les méthodes [pour appliquer les propositions faites à l’Iran] sont parfaitement réalisables et s'ils continuent à faire preuve de cette volonté politique qu’ils ont montrée aujourd’hui, ils arriveront à faire avancer les choses sans aucun problème", a-t-il ajouté.
Les Européens, la Russie et la Chine ont affirmé vendredi leur volonté de permettre à l'Iran de "continuer" à exporter son pétrole et son gaz même si Washington veut stopper les exportations de brut iranien dans le cadre du rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran.
Cet engagement des chefs de la diplomatie des cinq puissances restant parties à l'accord sur le nucléaire iranien (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) fait partie d'une liste de onze objectifs définis vendredi à Vienne lors d'une réunion avec l'Iran pour sauver cet accord conclu en 2015.
Après leur retrait, les États-Unis ont demandé à tous les pays de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions visant l'Iran que Washington a décidé de rétablir.
De leur côté, les Européens, qui affirment leur attachement à l'accord, dialoguent avec l'Iran pour essayer de conserver l'adhésion de ce pays à ce pacte par lequel l'Iran s'engage à ne pas se doter de l'arme atomique en échange d'une levée des sanctions internationales le visant.

Résultats du bac: "Alors, tu l'as eu?"

AFP / Eric FEFERBERGDes lycéens célèbrent leurs résultats au bac le 6 juillet 2018 à Paris
"Alors, tu l'as eu?". Fin du suspense pour les 750.000 candidats au bac 2018: les résultats tombent tout au long de la journée de vendredi, accompagnés comme chaque année de cris de joie, embrassades mais aussi de larmes.
"Oh putaaaaaingg!". Criée, soupirée, grognée, lâchée sur tous les tons: la même exclamation revenait sur toutes les lèvres à la découverte des résultats affichés dès 08H00 devant le lycée Périer, dans le centre-ville de Marseille.
"Je vais m'évanouir", s'écrie une jeune fille en s'asseyant sur un banc après avoir appris la bonne nouvelle, tandis que tous envoient frénétiquement des messages à leurs proches. Pour Clara, reçue elle aussi, le programme, c'est "vacances, plage, foot et soleil!"
Au milieu des sourires, Raphaël fait en revanche grise mine: il lui faudra passer les rattrapages. "J'ai trente points à rattraper, ça ne va pas être facile mais ça devrait le faire", déclare le jeune homme, qui a déjà raté l'examen l'an dernier. Cette fois, il va sans doute repasser les maths et la physique, où il a eu "5 et 7/20". Il va donner un dernier coup de collier car il est pris dans une école d'animation réputée à Arles, mais pour être définitivement admis, il lui faut le bac.
AFP / CHARLY TRIBALLEAUDes lycéens célèbrent leur résultats du bac le 6 juillet 2018 à Caen
Sans surprise, le hashtag #Bac2018 générait beaucoup de tweets et figurait parmi les tendances dominantes sur le réseau social.
A Bordeaux, les jeunes s'apostrophent dans la cour du lycée Montaigne. "Alors tu l'as eu?" "Où? Où? Je vois pas!" "T'es sûr que c'est mon nom?" Une élève saute de joie avec tant d'énergie qu'elle en perd son chignon postiche.
"Ca fait trente ans que je suis professeur, et c'est toujours le même rituel", sourit Thierry Leroy, professeur d'histoire-géographie d'un autre lycée bordelais, venu partager la joie des ses élèves et surtout épauler ceux qui sont convoqués au repêchage dans le choix des deux matières qu'ils devront présenter dès lundi.
"Bonne surprise" pour Gaëtan, 18 ans, qui s'en sort avec un "10,19". "Ouf ! La tension est en train de redescendre!", souffle ce tout nouveau bachelier ES, radieux.
- "Juste les frissons du match" -
A Paris, devant le lycée Chaptal, Nicolas a décroché la mention assez bien pour un bac S. Il est "un peu déçu" car il visait la mention bien. Mais ce fan de foot savoure d'avance la tranquillité avec laquelle il regardera le quart de finale France-Uruguay dans l'après-midi: "Il y aura juste les frissons du match, je n'aurai pas la boule au ventre!"
Dans un coin de la cour, des larmes coulent sur le visage de Aya, 17 ans, en terminale SSI au lycée Arago, qui doit passer les rattrapages. "J'aurais vraiment aimé l'avoir du premier coup, c'est la honte", explique-t-elle, réconfortée par ses camarades. "T'inquiète pas, je suis certain que tu n'as rien à rattraper, tu vas l'avoir", la rassure l'un d'eux.
Les candidats peuvent consulter leurs résultats en ligne, munis de leur identifiant figurant sur leur convocation au bac, ou bien se rendre dans l'établissement indiqué sur cette convocation, où ils sont affichés.
AFP / Simon MALFATTOLes chiffres-clé du bac 2018
Stress supplémentaire cette année: la nouvelle procédure d'admission dans le supérieur, dite Parcoursup, qui a suscité des critiques ces derniers mois.
Environ 130.000 candidats n'avaient pas reçu de proposition ou étaient toujours en attente de place vendredi.
Pour décrocher le bac, il faut une moyenne supérieure ou égale à 10/20. Une moyenne entre 8 et 10 ouvre le droit au repêchage avec les épreuves orales de rattrapage, qui auront lieu lundi et mardi. Les candidats devront alors choisir une ou deux matières à repasser, généralement celles où ils pensent améliorer nettement leurs notes de l'écrit.
En dessous de 8/20, c'est l'échec. La meilleure solution est alors de se réinscrire pour repasser le bac l'année suivante. Les lycéens ont le droit de redoubler une fois dans leur établissement d'origine. Ils peuvent aussi, s'ils le souhaitent, conserver leurs notes aux épreuves écrites supérieures ou égales à 10.
Depuis 2012, le taux de réussite au bac dépasse les 80%. En 2017, 87,9% des candidats ont empoché le diplôme (après 88,6% en 2016 et 88,5% en 2015). Mais la proportion de bacheliers dans une génération est plus faible: un peu moins de 80% des jeunes âgés de 18 ans avaient le bac en 2017.
En 1945, environ 3% des jeunes décrochaient ce diplôme et moins d'un tiers dans les années 80.

Réunion "exceptionnelle" des syndicats et du patronat mercredi, une semaine avant l'Elysée

POOL/AFP/Archives / Etienne LAURENTLes représentants des syndicats et du patronat réunis à l'Elysée pour les voeux du président François Hollande aux partenaires sociaux le 10 janvier 2017
Les leaders des huit organisations syndicales et patronales vont se réunir mercredi, une semaine avant d'être reçus à l'Élysée, afin de montrer à l'exécutif que les partenaires sociaux sont "incontournables" mais aussi pour tenter de fixer un agenda social.
Les numéros un du Medef, de la CPME et de l'U2P, côté patronat, et ceux de la CGT, de la CFDT, de FO, de la CFE-CGC et de la CFTC, côté syndicats, prévoient de se voir le 11 juillet à partir de 08H00 au Conseil économique et Social (Cese), situé au Palais d'Iéna à Paris, selon des sources patronales et syndicales qui ont confirmé vendredi des informations de presse.
Quelques heures après cette annonce, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que le président de la République recevrait les dirigeants syndicaux et patronaux le 17 juillet.
L'objectif de ce rendez-vous à l'Élysée, réclamé par Laurent Berger, numéro un de la CFDT, et Pascal Pavageau, de Force ouvrière, est de discuter des mesures de "transformation sociale" envisagées à la rentrée, dont le plan pauvreté ou la réforme des retraites.
"Nous y allons pour écouter ce qu'il a à nous dire et quelles sont ses objectifs. Si c'est juste pour nous informer sur un calendrier ou des décisions qu'il va prendre, ou (si c'est) pour nous écouter", a réagi Alain Griset, président de l'U2P.
D'ici là, mercredi, les leaders syndicaux et patronaux vont tenter de se mettre d'accord sur d'éventuelles priorités communes, voire un agenda social de négociations et de concertations entre eux, dès septembre, sur des sujets bien précis.
L'initiative, exceptionnelle, vient notamment de FO et de la CPME.
Une source proche du patronat a expliqué à l'AFP que les participants étaient partis "du constat que les corps intermédiaires sont considérés comme une sorte de faire-valoir" par le gouvernement et non "comme des partenaires incontournables".
- "Sur quoi ça débouche" -
AFP/Archives / ERIC PIERMONTGeoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef à Paris, le 3 juillet 2018
La rencontre intervient après plusieurs réformes qui ont donné l'impression aux partenaires sociaux, en particulier aux syndicats, de ne pas avoir été entendus par l'exécutif, malgré les concertations, critiques, grèves ou manifestations.
Parmi elles, entre autres, les ordonnances réformant le Code du travail ou la réforme de la SNCF. Cette dernière a donné lieu depuis avril à une série de grèves qui se poursuivent vendredi et pourraient continuer jusqu'à la rentrée, selon la CGT.
Les craintes portent aussi sur le statut des fonctionnaires, le prélèvement à la source ou le système des retraites, qu'Emmanuel Macron a promis de réformer.
Pour Pascal Pavageau, secrétaire général de Force ouvrière, le fait que les principales organisations syndicales et patronales se réunissent est "un acte majeur". "En soi, c'est déjà un succès", s'est-il félicité, insistant sur le caractère "exceptionnel" de cette réunion à huit.
"C'est une très bonne idée, en tout cas ce que la CGT revendique depuis des mois", a de son côté réagi Philippe Martinez sur Radio Classique. Mais le secrétaire général de la CGT est mesuré quant à l'issue de la rencontre: "On verra sur quoi ça débouche".
Car les yeux sont braqués sur le Medef et son nouveau président, élu mardi: Geoffroy Roux de Bézieux. Il n'est "pas présenté comme quelqu'un qui adore les syndicats et le dialogue social", a commenté M. Martinez. "Je ne suis pas sûr que le Medef soit pour qu'il y ait plus de négociation".
Mardi, le "patron des patrons" s'était montré prudemment ouvert à un agenda économique et social avec les syndicats, qui permettrait de "partager" les points de vue sur "les mutations qui sont en cours". Il s'agira alors de "déduire peut-être pas des diagnostics communs mais quelques points en commun", a-t-il proposé.
Laurent Berger avait listé lors du congrès de la CFDT en juin une série de thèmes qui pouvaient faire l'objet de négociations entre le patronat et les syndicats, dans le cadre d'un agenda social indépendant de celui de l'exécutif, parmi lesquels le travail (conditions, rémunérations...) ou les discriminations.
Parallèlement, les cinq confédérations syndicales, traditionnellement divisées, se sont vues mercredi dernier pour envisager d'éventuelles actions communes. Rien n'a filtré de cette rencontre "afin de ne pas polluer les choses", a expliqué M. Pavageau.
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