Pas de défilé à Washington, alors Trump ira à Paris le 11 novembre Les toques du monde s'inclinent devant Joël Robuchon à Poitiers

Pas de défilé à Washington, alors Trump ira à Paris le 11 novembre

AFP/Archives / CHRISTOPHE ARCHAMBAULTDonald Trump aux côtés, notamment, d'Emmanuel Macron le 14 juillet 2017 à Paris
Visiblement irrité de devoir renoncer au grand défilé militaire qu'il souhaitait organiser à Washington, Donald Trump a annoncé vendredi qu'il se rendrait finalement à Paris en novembre pour les commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale, tout en fustigeant les autorités de la capitale américaine.
"Les politiciens locaux qui dirigent (mal) Washington flairent l'aubaine quand ils en voient une. Quand on leur a demandé de nous chiffrer un prix pour la tenue d'un grand défilé militaire de célébration, ils voulaient un montant si ridiculement élevé que je l'ai annulé", a écrit le président américain sur Twitter.
"Ne jamais laisser quelqu'un vous prendre en otage!", a-t-il martelé.
"Au lieu de cela, je vais assister au grand défilé déjà prévu sur la base aérienne d'Andrews (dans le Maryland, NDLR) à une date différente, et (je vais) aller au défilé de Paris, célébrant la fin de la Guerre, le 11 novembre", a-t-il encore dit.
"Peut-être ferons-nous quelque chose l'année prochaine à Washington quand le prix aura NETTEMENT BAISSE. Maintenant nous pouvons acheter quelques avions de chasse de plus!", a-t-il conclu.
Le président français Emmanuel Macron a convié plus de 80 dirigeants et représentants d'organisations internationales aux commémorations du 11 novembre, qui auront lieu en présence de troupes, avec notamment une cérémonie à l'Arc de Triomphe à Paris. Un "Forum de Paris sur la Paix" sera également organisé, a précisé l'Elysée.
La maire de Washington Muriel Bowser a rapidement répondu à M. Trump avec un tweet moqueur.
"Eh oui, je suis Muriel Bowser, la maire de Washington, la politicienne locale qui a enfin fait voir à la star de téléréalité à la Maison Blanche la réalité (21,6 millions de dollars) des défilés/évènements/manifestations dans l'Amérique de Trump (triste)", a-t-elle ironisé, reprenant à son compte l'adjectif souvent utilisé par le président pour qualifier ses détracteurs.
En début d'année, la Maison Blanche avait annoncé que le président souhaitait un défilé pour mettre en avant la puissance militaire américaine.
Cette parade militaire avait été envisagée aux alentours du 11 novembre durant le week-end du "Veterans Day", commémoration en l'honneur des anciens combattants. Un grand spectacle dans les airs, non sans rappeler celui du 14 juillet en France, aurait été notamment programmé.
Le président américain s'était en effet déclaré particulièrement impressionné par le défilé français du 14 juillet, "formidable" selon ses mots. Il y avait assisté lorsqu'il avait été reçu en grande pompe par Emmanuel Macron à Paris en 2017.
- Coût et critiques -
Mais jeudi, le Pentagone a annoncé que le défilé prévu le 10 novembre 2018 avait finalement été repoussé, possiblement à 2019. La question de son coût avait suscité interrogations et critiques sur l'utilisation de l'argent public.
"Le ministère de la Défense et la Maison Blanche souhaitaient organiser un défilé en l'honneur des anciens soldats américains et pour commémorer le centenaire de la Première Guerre mondiale", a indiqué le Pentagone dans un communiqué.
"Nous avions à l'origine pensé au 10 novembre 2018 pour cet évènement mais nous nous sommes mis d'accord pour examiner les possibilités en 2019", selon ce court texte.
Un peu plus tôt jeudi, un responsable américain avait confié à l'AFP que le budget estimé pour organiser un tel évènement dépassait les 90 millions de dollars, soit plus de trois fois le montant initialement envisagé. La Maison Blanche avait en effet évoqué des sommes entre 10 et 30 millions.
Les médias américains se sont rapidement emparés du sujet, soulignant le coût exorbitant d'un tel évènement. Et l'American Legion, une puissante association d'anciens combattants, a jugé que ces sommes pourraient être utilisées autrement.
"Nous pensons que l'argent d'un défilé pourrait être mieux dépensé en finançant entièrement le ministère des Anciens combattants et en donnant à nos soldats et leurs familles la meilleure assistance possible", a-t-elle réagi.
Donald Trump avait initialement suggéré vouloir organiser le 4 juillet --jour de l'indépendance américaine-- un vaste défilé militaire sur Pennsylvania Avenue, la célèbre artère reliant la Maison Blanche au Congrès à Washington.

Les toques du monde s'inclinent devant Joël Robuchon à Poitiers

AFP / MEHDI FEDOUACHDes chefs français rassemblés devant le portrait de Joël Robuchon lors de la cérémonie d'hommage à Poitiers le 17 août 2018
Des centaines de grands chefs français et étrangers, au milieu d'anonymes, se sont rassemblés vendredi dans la cathédrale de Poitiers pour rendre un dernier hommage à Joël Robuchon, cuisinier le plus étoilé du monde, mort le 6 août à 73 ans.
Souriant, de noir vêtu comme à son habitude, le chef aux 32 étoiles (au sommet de sa carrière), devenu ambassadeur et emblème mondial de la gastronomie française, dominait sur un poster géant la façade de la cathédrale Saint-Pierre.
De grands restaurants et hôtels de Paris ou Monte Carlo avaient fait déposer de somptueuses gerbes, tout comme des anonymes dont l'un avait écrit "A celui qui a éduqué nos papilles".
Les obsèques de Joël Robuchon, qui a succombé à un cancer à Genève, ont eu lieu la semaine dernière dans l'intimité, selon le voeu de la famille, qui voulait aussi rendre un hommage public dans la ville natale de ce chef "affectueusement attaché" au Poitou.
Vestes blanches de cuisinier, ou noires des ateliers Robuchon, costumes de deuil, les chefs se sont retrouvés dans cette cathédrale qui domine la ville haute.
AFP / MEHDI FEDOUACHSophie Robuchon (G), fille de Joël Robuchon et son mari le chef François Kartheiser (2èmeG) à leur arrivée à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers où se déroule la cérémonie d'hommage à Joël Robuchon le 17 août 2018
Parmi eux, les illustres et multi-étoilés Michel Guérard, André Dutournier, Alain Ducasse, mais aussi Jacques Maximin.
C'est sa fille Françoise Bernachon-Bocuse qui représentait Paul Bocuse, l'autre grand chef français disparu cette année, en janvier.
- "Cuisinier universel" -
"Joël Robuchon, c'était par essence le grand cuisinier universel, comme avait pu l'être à son époque, mais évidemment sans les moyens de transport ou de communication d'aujourd'hui, Auguste Escoffier (1846-1935). Il représentait aussi ce symbole du travail de la main, de l'artisan", confiait Michel Guérard, le chef d'Eugénie-les-Bains (Landes).
"Avec lui j'ai tout réappris, tout recommencé à zéro. Il était un artisan hors pair, un palais d'exception, l'excellence dans la simplicité", racontait, la voix secouée par l'émotion, le chef Eric Briffard, ancien second de Robuchon.
Une délégation du Japon, un pays dont Joël Robuchon était épris et où il avait ouvert trois restaurants étoilés à Tokyo, était aussi présente. Tout comme son fils franco-japonais Louis Robuchon-Abe.
AFP / MEHDI FEDOUACHLe chef japonais Hirohisa Koyama à son arrivée à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers où se déroule la cérémonie d'hommage au chef Joël Robuchon
Hirohisa Koyama, 69 ans, chef japonais avec 5 restaurants à Tokyo et Osaka, collaborait avec Robuchon depuis 30 ans. "A ma connaissance, il est le premier chef français à avoir maîtrisé la sauce soja... Au Japon on nous demande de plus en plus de cuisine française. C'est l'impact de Joël Robuchon. En France je ne sais pas, mais au Japon il est le Dieu de la cuisine française", dit-il en japonais, traduit par sa fille.
Vestes blanches, cols bleu-blanc-rouge: une centaine de titulaires du titre de Meilleur Ouvrier de France, comme l'était Joël Robuchon, étaient aussi présents.
"Très vite, tu as senti et anticipé ce mouvement planétaire autour de la gastronomie. Ton empreinte et ta marque sont indélébiles", a lancé sous les voutes gothiques le chef Guy Savoy.
"Joël Robuchon a rejoint Paul Bocuse dans le Panthéon des grandes toques. Il ne dissociait pas une vocation professionnelle d'une vocation spirituelle", a dit du très pieux chef le critique gastronomique Périco Légasse.
Jean-Pierre Raffarin, un autre Poitevin, a voulu donner une nouvelle impulsion à un projet auquel tenait le défunt: la création d'une école internationale de cuisine dans le Poitou, à Montmorillon. "Nombreux sont ici les amis, les disciples, prêts à s'impliquer pour donner vie à son rêve", a lancé l'ancien Premier ministre.
La présence de Régis Lebrun, PDG de Fleury-Michon, le groupe alimentaire avec qui Joël Robuchon a longtemps travaillé, rappelait aussi le sens des affaires du cuisinier qui avait su ouvrir des restaurants à Las Vegas, Macao ou Bangkok.
"Vous nous avez ouvert le chemin, un grand merci à vous. Reposez-vous en paix. On est là !", a lancé sous les ovations Eric Bouchenoire, qui fut le fidèle second de Joël Robuchon pendant une trentaine d'années.
La cérémonie se tenait à quelques centaines de mètres du lieu où la vie de Joël Robuchon avait commencé, dans une maison de la "Grand Rue" où il habitait avec ses parents. Il devait ensuite rejoindre une école cléricale dans les Deux-Sèvres, mais sa découverte de la cuisine l'avait détourné de la prêtrise à laquelle il se destinait.

copy https://www.afp.com/fr

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Postagem em destaque

Ao Planalto, deputados criticam proposta de Guedes e veem drible no teto com mudança no Fundeb Governo quer que parte do aumento na participação da União no Fundeb seja destinada à transferência direta de renda para famílias pobres

Para ajudar a educação, Políticos e quem recebe salários altos irão doar 30% do soldo que recebem mensalmente, até o Governo Federal ter f...