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20/08/2016 - 22:40
Donald Trump tente de repartir sur de nouvelles bases pour remonter dans les sondages face à Hillary Clinton #AFP
20/08/2016 - 20:30
Le
candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump tente de repartir
sur de nouvelles bases pour remonter dans les sondages face à
Hillary...
Le
candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump tente de repartir
sur de nouvelles bases pour remonter dans les sondages face à Hillary
Clinton, après plusieurs semaines de turbulences.
Les
trois derniers jours ont vu une succession de changements censés
stopper l'hémorragie. Mercredi, il a remanié son équipe pour la seconde
fois en deux mois. Jeudi, il a exprimé ses "regrets" d'avoir prononcé
des paroles blessantes au cours de la campagne. Et vendredi, il s'est
posé en rassembleur en se rendant en Louisiane, frappée par de très
graves inondations, et en tentant de persuader les électeurs noirs
américains, traditionnellement favorables aux démocrates, de se rallier à
lui.
"Aucun
groupe en Amérique n'a plus souffert des politiques d'Hillary Clinton
que les Noirs", a déclaré le milliardaire lors d'un meeting à Dimondale,
dans le Michigan. "Vous vivez dans la pauvreté, vos écoles sont
mauvaises, vous n'avez pas de travail, 58% de votre jeunesse est au
chômage. Mais qu'est-ce que vous avez à perdre ?"
Quelques
heures plus tôt, il s'était rendu en Louisiane, dans le Golfe du
Mexique, pour y constater les dégâts. "Obama ferait mieux d'arrêter de
jouer au golf et de venir", a-t-il lancé plus tard.
Mais
le président américain, en vacances dans le nord-est, a fait savoir
qu'il irait mardi, la Maison Blanche disant vouloir éviter de perturber
les forces de l'ordre par une visite présidentielle.
L'ex-homme
fort de l'équipe Trump, Paul Manafort, a également démissionné
vendredi, 48 heures après avoir été marginalisé lors de la
réorganisation. Il était montré du doigt dans une enquête pour
corruption en Ukraine.
Ce
stratège républicain, ayant travaillé dans les années 1970 et 80 pour
les équipes de campagne de Gerald Ford et Ronald Reagan, puis pour
celles de George Bush père en 1988 et de Bob Dole en 1996, s'était
efforcé de canaliser l'impétueux homme d'affaires de 70 ans pour le
rendre plus présidentiel, sans pour autant réussir à éviter une
succession de dérapages ces dernières semaines: confrontation de Trump
avec les parents d'un jeune musulman mort en Irak, appel de Trump à la
Russie pour qu'elle retrouve les emails effacés d'Hillary Clinton,
insinuations sur une résistance armée à son adversaire démocrate...
- Trump repentant -
Donald
Trump, qui a glissé dans les sondages depuis la convention républicaine
de juillet, à 41,2% des intentions de vote contre 47,2% pour Mme
Clinton selon une moyenne du site Real Clear Politics, n'aimait guère
être bridé.
Il
a annoncé mercredi la promotion de Kellyanne Conway, une sondeuse
républicaine devenue sa directrice de campagne, et de Steve Bannon,
outsider populiste, patron du site d'informations conservateur polémique
Breitbart News, qui a fait son entrée dans la campagne comme directeur
général.
La
situation de Paul Manafort semblait d'autant plus intenable qu'il a été
soupçonné d'avoir touché des millions de dollars en liquide entre 2007
et 2012, quant il était consultant pour l'ex-président ukrainien
pro-russe Viktor Ianoukovitch et son Parti des régions. Il a dénoncé des
accusations "infondées et stupides".
Son
départ coïncide avec une nouvelle transformation de Donald Trump, qui a
créé la surprise jeudi soir, en affirmant regretter certaines paroles
blessantes prononcées durant la campagne, lors d'un discours en Caroline
du Nord.
"Parfois,
dans le feu de l'action dans un débat, ou en s'exprimant sur de
multiples sujets, on ne choisit pas les bons mots ou on dit la mauvaise
chose", a-t-il déclaré. "Cela m'est arrivé".
"Et vous n'êtes pas obligés de me croire, mais je le regrette", a-t-il ajouté, dans un rare moment d'humilité.
Le
premier directeur de campagne de Donald Trump, Corey Lewandowski,
devenu commentateur sur CNN, a estimé que ce départ représentait "un
changement très important pour la campagne", montrant "sans équivoque"
une "nouvelle direction".
Robby
Mook, directeur de campagne d'Hillary Clinton, a lui estimé que cette
démission était un "aveu clair que les connexions troublantes entre
l'équipe de Donald Trump et les éléments pro-Kremlin en Russie et en
Ukraine sont intenables".
Donald
Trump a par ailleurs lancé vendredi sa première publicité télévisée de
candidat du parti républicain à la Maison Blanche, un clip sécuritaire
dans lequel il associe Hillary Clinton au désordre et à l'immigration
clandestine.
Cette
première vague publicitaire s'est longtemps fait attendre, alors
qu'Hillary Clinton a déjà dépensé 61 millions de dollars sur les réseaux
télévisés, selon la chaine NBC.
COPY https://www.afp.co
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